jeudi 20 août 2009

USA Them Yanks !

ÉLECTIONS AUX USA #3

5 sept : davantage sur Palin
Elle fut la surprise du chef. McCain ne l’avait rencontrée qu’une seule fois, en février dernier, avant de lui passer ce coup de téléphone du dimanche 24 août alors qu’elle rendait visite, à Palmer, aux exposants à la Foire d’Êtat de l’Alaska. Il l’a choisie en fait dès qu’il apprit qu’Obama avait écarté Hilary au profit de J.Biden, pensant qu’une bonne partie des femmes qui avaient l’intention de voter Hilary, seraient tentées de voter pour une autre femme, serait-elle inconnue. Il faut dire que c’est la seconde fois dans l’histoire qu’une femme fait partie d’un « ticket » présidentiable. La première remonde à 1984 où Géraldine Feraro était colistère de Walter Mondale, « ticket » battu alors.
Primaire et impulsif, J.McCain, a dû avoir un doute, mais on peut prédire qu’il en acceptera les conséquences, c’est son caractère
Nonobstant je reste persuadé que Condolessa Rice faisait partie de sa liste courte et j’ai lu que Margaret Whitman, PDG d’e-Bay, Carly Fiorina, PDG de Hewlet-Packard et la sénatrice du Texas Ray B.Hutchinson en étaient également. C’est tout juste vingt-quatre heures après l’annonce par Obama de son colistier, que McCain avait dressé cette liste de quatre femmes compétentes, les délaissant pour une 5ème , sans passé notable.
Sarah PALIN, depuis son accession au gouvernorat, il y a 21 mois, s’est taillé une image de réformatrice. Elle va à la chasse, à la pêche ( s’est faite prendre un jour sans permis) – tout cela est rapporté et compte aux USA- et a autrefois été syndiquée – assez grave aux yeux des Républicains . Elle fut élue Miss de sa ville et a épousé son p’tit ami du lycée, actuellement marchand de poissons. Elle a annoncé elle-même que sa fille Bristol, 17 ans était enceinte depuis avril, mais qu’elle va épouser son amoureux Levi Johston (18 ans), de l’équipe de hockey du lycée. La presse à ragots en a fait une première page, ajoutant dans le New York Post que Todd, le mari de S.Palin s’était fait prendre , à conduire en état d’ébriété. Même si cela remonte à 1986 alors qu’il avait 22 ans. Et le N.Y.Daily News de renchérir qualifiant Palin d’hypocrite alors qu’elle est « l’apôtre de l’abstinence avant le mariage ».
En contrepartie nombre de femmes ont écrit à S.Palin pour la féliciter de sa lutte « pour la vie » ( pro-life) et non « pro-choice », c‘est à dire d’être contre l’ IVG. Un des chevaux de bataille des évangélistes, qui ont pesé lourd dans la réélection de Bush.
Un trait de caractère qui rend McCain différent de G.W.Bush, c’est qu’alors que celui-ci n’a toujours calculé ses démarches que pour son intérêt personnel ( le pire étant de se faire
engager dans la défense passive pour échapper à son envoi au VietNam). McCain lui faut passer l’intérêt général et le service public avant tout. Bush, rappellent ses adversaires, a passé plus de temps en vacances qu’au boulot.
Et si S.Palin a plu à McCain c’est qu’elle se bat bec et ongles contre la corruption. Et il pense qu’elle l’aidera à nettoyer les écuries d’Augias qu’est devenue avec Bush la Maison blanche.
Je remarque qu’Obama a averti officiellement ses partisans que toute affaire familiale ne regarde que la famille, pas la politique. Votez Obama !


ÉLECTIONS AUX USA #2.
Elle a un revenu annuel de 6 millions de dolars et a payé pour 2007 1,7 millions de

1er sept : davantage sur McCain
John Sidney McCAIN, 72 ans, sénateur de l’Arizona ( il y a 2 sénateurs par État donc 100 au DC)
est certainement un homme intègre, honnête, courageux, mais plein de contradictions. Ex :
-il s’est opposé à Bush en 2000 et l’a soutenu en 2004
-il a tenté une alliance avec les Démocrates
-il critique Obama pour son manque d’expérience et choisit comme colistière Sarah Palin qui n’en a aucune. Or, à son âge, il n’est pas insensé de penser que sa colistière pourrait, s’il disparaissait, devenir Présidente. Alors ! Avez-vs noté qu’il l’a désignée immédiatement après qu’ OBAMA a déclaré choisir J.Biden, donc pensant certainement récupérer le vote des femmes qui étaient pour Hilary et qui ne souhaitent pas reporter leurs voix sur J.Biden.
- il s’oppose aux forages pour le pétrole, or S.Palin est POUR prospecter au nord de l’Alaska.
Aux USA j’ai parmi les amis et parents deux qui se déclarent obstinément Républicains et une dizaine qui votent toujours pour les Démocrates. Plusieurs de ces derniers trouvent McCain impulsif, non-conformiste, imprévisible, voire pour certains caractériel ( pas bon pour un Président). L’un d’entre eux, son voisin à Sedona (Arizona) dans l’une de ses sept demeures (propriétés de sa riche épouse, née Hemsley), dit même qu’il est violent ( en paroles) parfois en public envers sa femme. Qu’il s’était marié en 1964 avec une jolie Carol, de 15 ans sa cadette, qu’il eut avec elle une fille Sydney, que tous deux adoptèrent ensuite deux autres enfants, mais qu’il décida de divorcer en 1978 quand Carol sortit défigurée d’un accident de voiture, pour épouser Cindy ( héritière d’une importante brasserie. Mme McCain a un revenu annuel de $6 millions et a payé $1,7 million d’impôts en 2007. Il est coutumier aux USA que les candidats à tout poste rende publique sa déclaration de revenus). Il a cependant été très généreux lors du divorce et a promis à Carol de régler toutes les factures d’honoraires médicaux jusqu’à sa mort.
Les Américains , ds leur ensemble, le considèrent comme le héros militaire le plus grand depuis Ike. C’est comme pilote de la Navy qu’il s’est fait abattre au VietNam et est resté plus de 5 ans prisonnier des Viets à Hanoï Dixit McCain :(« La résidence où j’ai vécu le plus longtemps » Il est vrai qu’il est toujours prêt à se battre pour la liberté. Pour la guerre en Irak. Contre la Russie dans l’affaire Géorgie
Il a beaucoup voyagé( ce qui est un plus pour un candidat) contrairement à G.W.Bush qui n’était allé nulle part avant son élection (il n’avait d’ailleurs pas de passeport)
J’ai noté qu’il citait souvent R.Reagan et que son idéal est Théodore Roosevelt.
Sur le plan caractérologique c’est un primaire : il réagit vite et souvent bien, face à l’adversité. Il n’est pas rancunier.
Il est contre la réduction des impôts et sa politique économique ( inexistante en fait) favorise considérablement surtout les riches. Votez Barack !


ÉLECTIONS AUX USA #1 27 août Voilà donc les 2 binômes constitués

1-TICKET (GOP ELEPHANT) McCain/Palin. Ce fut une réelle surprise que l’arrivée de Sarah PALIN, 44 ans, la + jeune des 4, gouverneur de l’Alaska depuis 2 ans. Surprise aussi pour le clan McCain et on note une déception certaine chez beaucoup.
L’Etat d’Alaska est si riche ( grâce au pétrole) que S.Palin verse une indemnité aux habitants pour compenser le prix de l’essence. C’est normal car la vie est rude là-haut. Je signale cependant que si l’essence a presque triplé à la pompe, je l’ai encore payée 70 centimes le litre en juillet.
Mère de 5 enfants dont le cadet, prénommé Trig, trisomique qu’elle a tenu à mettre au monde car elle s’oppose à l’avortement. Son mari, Todd, d’un parent indien je crois, est marchand de poissons. Son fils ainé s’est engagé dans l’armée et part le 11 sept. prochain pour l’Irak. Ce ne sont que détails mais ça compte tellement là-bas.
Elle était maire de Wasilla, une ville de 9.000 hab. à 50 Km au nord d’Ankorage.
Je note une incohérence de McCain car il a déclaré s’opposer à tout nouveau forage pour le pétrole ou le gaz dans l’Antarctique, or S.Palin a lancé un programme de forage au nord de l’Alaska.
Les néo-conservateurs applaudissent eux le choix de McCain car, comme G.W.Bush, S.Palin est évangéliste, s’oppose au mariage homosexuel et soutient le 2nd amendement autorisant la détention d’armes à feu.
Rappel pour McCain ( que j’avais noté auparavant)
1996 il fut le seul Républicain à s’opposer au projet de loi sur les Télécoms afin de sauvegarder la concurrence.
1998 fut le champion de la lutte contre le tabagisme
2000 fut candidat à la présidence et s’opposa à l’éthanol, plus polluant que l’essence, dit-il.
2002 il renforce sa démarche CONTRE le financement des campagnes électorales
2006 s’attaque au projet d’achat de cargos ravitailleurs Boeing à l’avantage d’Airbus.
McCain est ds sa 73ème année et reste adepte de l’immonde K.ROVE, la tête pensante de G.W.Bush. Il incarnerait en fait le 3ème mandat de Bush Jr.

2-TiCKET (ÂNE) OBAMA/BIDEN Barack est jeune (moins que Palin) et, prétendent les Républicains, sans expérience en politique étrangère, mais doué d’un charisme exceptionnel. Reproche maintenant difficile à lui faire après le choix de Palin par McCain. C’est le candidat de l’ouverture. Les Français disent qu’il n’est pas NOIR. Mais il faut savoir qu’aux USA on est NOIR avec un 32ème de sang noir. Donc.
Son discours auquel j’avais assisté à la convention démocrate à Boston il y a 4 ans, m’avait bouleversé, et j’avais écrit un papier, en rentrant fin juillet, publié ds la M.L. le 8 août 2004 intitulé : « Une étoile est née ».2-
Joe BIDEN (prononcer Bailledenne), juriste professionnel, sexagénaire, rompu à la politique. Le seul catholique romain du quatuor. Sénateur ( président du Comité des Aff. Etrangères du Sénat) du Delaware depuis 1972. Son fils aîné, prénommé Beau, a fait l’Irak en 2003.
C’est pour ces deux-là qu’il faut voter.

Rappel de la bande à Bush ( car on ne peut oublier si vite le mal qu’ils ont fait au monde entier)
Les manipulateurs : Richard Perle, Paul Wolfowitch, Don Rumsfeld, Dick Cheney, Bernard Lewis, Coleen Powell (le plus respectable de la bande), Josh Ashcroft (l’homme du Patriot Act #2 qui fait tant de tort à l’Amérique). Tous des Néo-com.
Sont cadres de l’industrie :
Bush et Cheney : pétrole et armement.
L’abominable Karl Rove : Boeing
Wolfowitch : Northrop Grem F16
Dan Rumsfeld : Lockeed Martin
D.Cheney était vice-président d’Halliburton ( chargé de la reconstruction de l’Irak)
George W.Bush : Carlisle, United Industry copain de Frank Carlucci et de la famille ben Laden.
Quand on pense que Dubya n’avait jamais eu de passeport avant de devenir président, . . . . . .ni de programme d’ailleurs avant que K.Rove lui en fabrique un après le 11 septembre. B e r n i e

Janus brigue la Maison banche
Voter Barack OBAMA, ce n’est pas un choix entre Blancs et Noirs, entre une femme ou un homme, entre une religion ou une autre, mais entre le passé et l’avenir.
Si Hilary Clinton remportait l’élection du 3 novembre et en admettant qu’elle s’incruste à la Maison blanche pour deux mandats, les Bush et les Clinton auraient régné 28 ans à Washington. C’est beaucoup pour une démocratie.
Curieuse situation en perspective qu’un ex-Président soit l’époux de la Présidente, surtout qu’en l’occurrence les idées de l’un et celles de l’autre n’offrent aucune congruence, quand elles ne sont pas tout à fait opposées.
Ce n’est pas que la main droite ignorerait ce que fait la main gauche, mais le danger résiderait en ce qu’il y aurait en fait deux présidents, et comme l’ancien n’est pas à un coup tordu près, le bon peuple américain serait plus berné que jamais.
Si ce n’est pas McCain le vainqueur, il faut que ce soit Obama. Voyez mon billet du 8 août 2004 « Une étoile est née ». B e r n i e

On n’arrête pas le progrès
Grande fut ma surprise l’autre jour alors que je séjournais chez nos enfants à Irvine (Californie du sud ) d’apprendre que la prison locale venait de décrocher sa 3ème étoile !!!
Si vous avez commis un délit mineur du genre insulte à agent, compte bancaire dans le rouge, il vous est loisible, contre paiement, (en liquide svp car les chèques ne sont pas acceptés) de bénéficier dans votre cellule pénitentiaire d’un niveau de confort amélioré vous assurant l’exclusivité des lieux, propreté et calme. Il vous en coûte entre 50 € et 100 € par jour, mais si vous en avez les moyens, l’absence de barreaux vous donnera l’impression d’habiter une chambre d’hôpital et vous aurez la possibilité d’utiliser votre ordinateur, d’écrire un roman sur le violon , ou la fosse à Bidel, comme disent les marins et, non négligeable, de choisir votre menu alimentaire..
Voilà qui change des geôles surpeuplées et nauséabondes où règnent violence et maladies contagieuses.
Ces « hôtels » pénaux comprennent au maximum une trentaine de cellules et n’ont besoin d’aucune publicité pour se remplir. Même si les détenus n’y séjournent en général que deux ou trois mois, certains « clients » n‘y restent qu’une nuit, d’autres une année.
Voilà qui va donner du grain à moudre aux américanophobes français invétérés, mais le maire des villes américaines qui pratiquent la chose estiment que les millions que rapportent ces prisons peu ordinaires réduisent d’autant les impôts locaux. Bernie Los Angeles août 2007

La fin de la Pax americana ?

Tout a un temps et l’histoire est cyclique. Nous restent en perspective le spasme islamique puis , avant la moitié du siècle, le règne de la Chine.
Krouchtchev avait mis les pouces en 1962 devant la menace de J.F.Kennedy s’il ne retirait pas ses 36 missiles nucléaires de Cuba. Les temps ont changé.
Depuis que G.W.Bush accélère l’installation du « bouclier américain » en Pologne et en Tchéquie, Poutine s’énerve. D’où sa tentative d’occupation des pays du Caucase, sachant pertinemment que l’Amérique n’entrera pas en guerre pour si peu.
Quant à l’Europe dont l’Union reste bien fragile, elle ne peut se passer du million et demi de barils quotidien que lui amène l’oléoduc BTC ( Bakou-Tbilissi-Ceyhan), via la Géorgie.
Incroyables les conséquences de l’indépendance du Kosovo ! Il ne manquerait plus que Moscou installe ses missiles chez Hugo Chavez.
Dommage que les Américains soient si piètres diplomates !
Quant à nous, oublions la Turquie, qui ne respecte pas ses propres lois sur la laïcité.
Il est grand temps que nous intégrions la Russie chrétienne et de même famille linguistique dans l’Europe.
B e r n i e


Complément d’infos : (à ttes fins utiles)

C’est une vraie partie de poker que jouent la Russie et les USA dans le Caucase. Ils jouent avec le feu et une erreur de manipulation est toujours possible. Et Condy RICE qui met de l’huile sur le feu avec ça.
J’entendais ce matin M.Gorbachev résumant calmement la situation :
1- Lors de l’effondrement de l’ URSS, en 1990, les habitants de l’Ossétie méridionale déclarent leur indépendance de la Géorgie.
2- Le 8 août à minuit, profitant de l’ouverture des J.O. la Géorgie lance une attaque contre les civils de Tskhinvali, la capitale.
3- La Russie qiui est limitrophe ( et qui n’attendait que cela) répond à l’appel au secours des Ossètes de les protéger ( ils sont en majorité soit russes de nationalité, soit russophiles)
4- Les Russes découvrent que tout l’armement des Géorgiens est d’origine américaine.
Il est évident que Washington, depuis 1991 tente d’attirer tous les ex-pays du pacte de Varsovie dans l’OTAN :
a) Cf les bases Otan installées au Kosovo, en Pologne, en Turquie, en Irak, en Afghanistan.
b) En 1999 Pologne, Hongrie et Tchékie adhèrent à l’Otan
c) En 2004 les 3 pays Baltes, la Roumanie et la Slovaquie adhérent
Depuis 2006 Washington fait pression sur l’Allemagne et la France pour qu’en décembre prochain elles parrainent l’Ukraine et la Géorgie lors du sommet de l’Otan.

Le patchwork géorgien :
4 millions et demi d’hab. ( en diminution par émigration) sur une superficie correspondant à la Normandie/Bretagne, à 90% chrétiens ( saint Georges, patron cf. le drapeau) et 9,5% musulmans surtout ds la Rép. Autonome d’Ajarie , en bord de mer Noire sur la frontière turque.
- le pays en lui-même qui, à mon avis s’appelle GÉOrgie en raison soit de sa nature AGRIcole ( grec GUÉORG = « culture de la terre »), soit du nom de plusieurs de ses rois :Georges, a pour capitale TBILISI ( < Tiflis = « doux et chaud » à cause des thermes) où , à ma surprise, une des rues porte le nom de George.W.BUSH, qui soutint « la révolution des roses ». J’ai vu la même dénomination de rue en Albanie, et les Albanais admirent Bush Jr
- la région autonome d’Ossétie méridionale, capitale Tskhinvali, objet du conflit actuel ( cf. ci-dessus)
- la région autonome d’Abkhasie, capitale Soukhoumi, dans les montagnes en bord de mer, d’où difficulté de la récupérer par la force. L’ Abkhasie a fait sécession en 1993 et depuis sa population est passée de 500.000 à 250.000 hab. Ce sont surtout les Russes qui y sont chargés du maintien de la paix. Ai noté que les retraités abkhases qui acceptent de détenir le passeport russe touchent une pension triple de ceux qui sont restés géorgiens, c’est à dire 60 Euros par mois au lieu de 20 Euros. On comprend que Poutine veuille que la région soit pacifiée car à l’instar des Chinois cet été à Pékin, il ne tient pas que SES J.O. d’hiver de 2014 , à 25 km de la frontière abkhase, soient gâchés.

NB Il existe, depuis août 1993, à cheval sur l’Abkhasie montagneuse et la Géorgie proprement dite , en bord de mer Noire une région de Géorgie où séjourne une « MISSION D’OBSERVATION DES NATIONS UNIES EN GÉORGIE » dont le QG est à Soukhoumi avec pour responsables principaux un Belge, un Bulgare, un Pakistanais et un Ukrainien ( environ 150 « casques bleus » de 36 nationalités, qui ne se comprennent pas entre eux linguistiquement, dont des Français, des Russes, des Américains, et 200 civils.) Au 15 août 2008, cette troupe « de la paix » a déjà perdu une douzaine de membres, tués.

Sale tip !
Une petite révolution aux USA ! Tous les Français qui se rendent aux Etats-Unis savent qu’au restaurant le service n’est jamais compris dans la note. Comme ailleurs il est toute une hiérarchie de la gent ancillaire : l’hôtesse qui à votre entrée dans l’établissement vous affecte une table, le “bus-boy” qui, serait-il du genre féminin, vous sert immédiatement un grand verre d’eau glacé et le serveur ou la serveuse qui vient prendre la commande.Ce dernier employé touche rarement un salaire : sa seule rémunération provenant du pourboire que laisse le client.
Le minimum tacitement convenu est de 15%, mais s’il n’est pas rare, et j’en rougis, de voir certains de mes compatriotes, pingres sur les bords, qui, se prétendant ignorants de la coutume, quittent les lieux sans cracher au bassinet, la plupart des Américains, imités en cela par les Allemands et autres Japonais, laissent souvent beaucoup plus de 15% si le serveur s’est avéré agréable, loquace, et sympathique.
La révolution, j’en ai eu récemment les prémices dans un restaurant chic de Manhattan où j’étais invité. Le patron nous avait avertis: “ Veuillez noter que depuis le début du mois, le service est automatiquement ajouté à la note !” Mon commensal peu tendre à l’endroit de la France depuis mars 2003 lui avait répondu : “ Tiens, pourquoi adopter une mauvaise coutume française ?”
La semaine suivante plusieurs journaux faisaient écho de cette révolution et rapportaient le tollé de centaines de serveurs frustrés d’avoir dû abandonné un bon “ tip “ . Bernie

“ Tip “ est en anglais synonyme de “gratuity” pour désigner le “ pourboire”.
“ Tip” (= extrémité) car repoussé du bout du doigt lorsque le serveur rend la monnaie .

OBAMA sait s’entourer

Avez-vous noté que quatre des conseillers du candidat démocrate se nomment Brzezinski ? Quatre enfants de Zbigniew, ancien ministre des Affaires étrangères de Jimmy Carter. Cela devrait éclairer votre lanterne . Non seulement pour la politique que mènera Obama, s’il est élu, mais pour comprendre le risque explosif que comporte la Géorgie ces temps-ci.
Il y a Mark Brzezinski, juriste éminent, qui était chargé du département russe et eurasien, sous Clinton et s’était distingué dans la « révolution orange »qui a affranchi l’Ukraine il y a deux ans.
Ian, actuellement conseiller au Pentagone pour les relations Europe-Otan et cheville ouvrière de l’indépendance du Kosovo.
La belle Mika, de la NBC, dont vous avez pu admirer l’intelligence et l’humour lors de son interview de Michele Obama, épouse de Barack.
Et Matthew, journaliste-écrivain et surtout ami intime d’Ilyas Akhmadov, l’ancien ministre de la Tchetchénie libre.
Tout le monde sait que les Brzezinski sont anti-russes de tradition et qu’ils ne brûlent pas d’un amour délirant pour l’Islam. Ils défendent bec et ongles l’indépendance du Kosovo, de la Tchetchénie et . . . des nouvelles républiques du Caucase.
Ils ne cachent pas leur méfiance envers Moscou et le monde arabe, ni leur souhait de dominer l’Afghanistan pour surveiller de plus près la Chine et la Russie. Je parierais même qu’ils caressent le rêve irréaliste de revoir un jour la Grande Pologne du XVIIème s., de la Mer Noire à la Baltique.
L’onomastique et l’expérience m’ont convaincu de l’influence des prénoms choisis sur les êtres. De même les patronymes ne sont-ils point innocents .
Étymologiquement « Brzezinski » a, en polonais, la racine du « bouleau », comme « bériozka » et Bérésina en russe, un arbre qui paraît sur les armoiries royales des Traby septentrionaux et des Labedz méridionaux. Vous trouverez des dizaines de milliers de Brzezinski en Pologne. Du « boulot » en perspective. Mais soyez persuadés que si les Obama emménagent à la Maison blanche le 20 janvier 2009, les Brzezinski défraieront vite la chronique et notamment face à la poudrière qui vient d’apparaître entre la Mer Noire et la Caspienne. B e r n i e

Échos des USA
La compagnie d’aviation Delta ayant annoncé un retard de 90 minutes en raison de conditions atmosphériques défavorables, et ne souhaitant pas sortir de la salle d’embarquement de l’aéroport Dulles, je décidai de jouer les intervieweurs parmi la centaine de passagers en souffrance.
À seize personnes j’ai posé diverses questions, mais à toutes au moins celle-ci : « Que pensez-vous d’Obama comme président ? » Toutes m’ont confirmé leur bonheur d’avoir ce nouveau locataire à la Maison blanche, même si une bonne moitié m’avait précisé leur appartenance au parti Républicain. Une bonne leçon de démocratie pour nous Français qui, même dans une situation mondiale critique, tenons à ce que le pays reste bien coupé en deux.
Lorsque j’ai dit à une Américaine, surprise de me voir sans micro, que je venais de France, elle s’est enflammée : « Avec vos grèves ma fille l’autre jour est restée coincée, sans argent à Paris pendant 48 heures et elle a raté une entrevue d’admission à l’Université en Caroline ! » . Et son mari d’intervenir aussi véhémentement : « Vous ne cessez de donner des leçons de démocratie aux autres et chez vous les élus doivent sans cesse affronter la dictature de la rue ou des syndicats non représentatifs ! » Par chance l’annonce de l’embarquement me permit de prendre congé.
Dans l’avion pour Mexico mon voisin avait fait partie des passagers miraculés du vol USAir 1549 qui dut atterrir dans l’Hudson glacé. Il n’avait perdu qu’un sac de sport. Dans une lettre d’excuses de la compagnie envoyée à chacun des 150 passagers concernés, il avait trouvé un chèque de remboursement pour le billet, plus une compensation de $5.000 . B e r n i e
Le choix d’Hillary
Passée la surprise, je trouve que c’est en fait un trait de génie supplémentaire du nouveau président B.Obama. Il fait même d’une pierre deux coups : garder l’ennemie invétérée à proximité et profiter de l’engagement déterminé de la dame en faveur des droits de l’homme.
Pour ma part le discours que prononça Hillary Clinton en 1995 à Pékin à la conférence mondiale sur les droits de la femme m’a laissé une impression indélébile . Sa conclusion notamment : « S’il doit subsister un message de cette conférence, qu’on comprenne bien, une fois pour toutes, que les femmes doivent partager les droits de l’homme et que les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme ». On comprend pourquoi les journaux chinois n’ont pas alors fait écho verbatim de cette conférence, et pourquoi une panne de son « fortuite » priva l’auditoire d’une partie de la déclaration.
J’étais par hasard hier invité par des amis de Washington à une conférence donnée par Melanne Verveer qui chef de camp d’Hillary accompagna l’ex- 1ère dame dans plus de 50 pays étranger entre 1995 et 1998.
À ce jour ce sont 90 nations qui ont légiféré contre les violences domestiques infligées aux femmes. Du travail reste à faire .
En qualité de Ministre des Affaires étrangères Hillary va évoluer dans un monde où les 3/5 des plus pauvres sont des femmes ou des petites filles. 70% des enfants non scolarisés sont des filles. Chaque année plus de 500.000 femmes meurent en couches. Un tiers des femmes de la planète sont victimes de violences ( excision, viol, meurtre d’honneur, etc.) . Moins de 16% des députés dans le monde sont des femmes. Il paraît même que moins de 3% des décideurs à la table de traités de paix sont des femmes, alors qu’il suffirait au fond d’un peu d’égalité entre hommes et femmes pour que la guerre soit proscrite.
Souhaitons qu’Hillary garde sa fougue en la matière, et le monde s’en portera mieux. Bonne idée , Barack Obama ! B e r n i e 26 février 2009
Échos d’outre-Atlantique

Première surprise en débarquant cette semaine à Atlanta : le prix de l’essence est redevenu celui qu’il était en ce matin maudit du 11 septembre 2001, à savoir 1,67 dollar le gallon, soit 34 centimes d’€uro le litre.
Seconde surprise : un couple ami m’avait invité à dîner. Ils m’accueillirent par ces mots : « Bernie nous a eus !. Ajoutant aussitôt : « Ce n’est pas toi, c’est Bernard Madoff, à qui nous avions confié nos économies ! ».
Cette escroquerie « à la boule de neige » reste à la UNE des quotidiens aux USA, plus de deux mois après l’inculpation du président malhonnête de la Sté d’investissements NASD. On appelle ici le procédé « la combine Ponzi » du nom de cet Italien, Carlo Ponzi, qui, en 1920, et tout juste émigré de Calabre à Boston, avait mis en place une opération immobilière frauduleuse en Californie, qui en six mois, le rendit millionnaire.
De mémoire ce type d’escroquerie n’est pas nouveau. Il défraya chez nous en Europe la chronique en 1719 lorsque l’Écossais John Law proposa des investissements juteux dans une société française du Mississippi offrant un intérêt de 40% minimum.
Depuis la chute du Mur de Berlin, le procédé a tenté de nombreux escrocs en Roumanie, Russie et Albanie. Il y a dix-huit mois, c’est un professeur de lycée du Pakistan qui soulagea ses compatriotes de plus d’un milliard d’€uros.
Mais jamais encore une escroquerie « de cavalerie » n’avait atteint la somme de 50 milliards de dollars. Bernard Madoff avait commencé sa carrière comme maître-nageur sur une plage de Long Island. Marié et père de deux fils il avait fondé sa propre société d’investissements à l’âge de 22 ans avec 5.000 dollars. C’est du 20.000%, en quatre décennies et une longue liste de dupes, qui percevaient comme intérêts les fonds versés des investisseurs suivanfs.
Il est peu probable que la vente des propriétés de Madoff, de New York à la Floride, et de son yacht compense la perte. Les victimes sont nombreuses – en fait on ne connaît pas leur nombre – de Natixis, à la BNP, AXA, des fondations de Steven Spielberg ou d’Elie Wiesel, jusqu’à l’hôpital Hadassah de Jérusalem.
L’une d’elles est notre compatriote Thierry Magon de la Villehuchet, âgé de 74 ans, ancien du Crédit Lyonnais, et propriétaire d’un château, à Plouër-sur-Rance, près de St Malo où il était membre du Club Nautique.
Curieux. Alors qu’ils expriment un véhément ressentiment à l’endroit de leur compatriote Madoff, d’abord en liberté sous caution, les Américains qui me parlent de l’affaire décerneraient presque un diplôme d’honorabilité à Magon de la Villehuchet pour s’être suicidé dans son appartement n°6 au 22ème étage de Madison Avenue à New York, en laissant un mot d’excuses à ses clients, de Philippe Junot à Liliane Bettencourt, qui lui avaient fait confiance. Bernie 25 février 2009



Partageant il y a quelques jours la table d’un restaurant fast-food avec un ouvrier de chez General Motors licencié, je fus heureux de trouver un quadragénaire plein d’énergie et d’enthousiasme. Il gagnait $23 de l’heure sur sa chaîne dans le Michigan et faute d’avoir souscrit une assurance, il se trouvait sans le moindre revenu depuis deux mois. Avec près de trois mille de ses collègues licenciés il a profité des facilités offertes par son usine et est retourné à l’école où il apprend la cuisine. Ses deux meilleurs amis se sont inscrits l’un aux cours d’infirmerie et l’autre à la soudure. J’ai noté d’autre part que même les cols blancs licenciés n’hésitent pas à prendre un travail de col bleu, serait-ce à 500 ou 1.000 km de chez eux.

Avis aux voyageurs
Jamais de ma vie je n‘avais vu de contrôle policier dans un aéroport américain lorsqu’on sort du pays. Surpris je le fus donc ce midi à l’aéroport Dulles de Washington quand avant de monter dans l’avion pour Mexico j’aperçus un « cop ».
Il n’effectuait en fait aucun contrôle, se contentant de distribuer un imprimé portant en titre : « Recommandations aux voyageurs se rendant au Mexique »,un pays qui partage la frontière des Etats-Unis sur plus de 3.000 km. « . . . la drogue et la corruption endémique occasionnent près de 5.000 morts chaque année, etc. »
Mon voisin dans l’avion, un Mexicain de Merida, me précisa que le mois dernier le commandant Arturo Gonzalez, chef de la protection rapprochée du Président Felipe Calderon avait été appréhendé, soupçonné qu’il était de toucher 100.000 $ chaque mois pour tenir au courant un mafieux des déplacements du Président. C’est que la pression est immense de la part des gangs et cartels de la drogue sur tous les représentants du système judiciaire, policier et gouvernemental.
Et quand on pense que les USA accordent annuellement au Mexique, son troisième fournisseur de pétrole après le Canada et l’Arabie saoudite, près de deux milliards de dollars pour la lutte contre le banditisme. Bernie



Avis personnel aux touristes français au Mexique
Surpris je le fus en arrivant à l’aéroport Benito Juarez de découvrir le nombre anormal de policiers chargés de la sécurité. C’est que les hold-ups se multiplient à l’aéroport international de Mexico.
Il est coutumier pour un touriste qui débarque dans un aéroport étranger de changer de l’argent en arrivant. Des voleurs surveillent les nouveaux arrivants et suivent ceux qui achètent des pesos dans les changeurs automatiques. Dès qu’ils sortent de l’aéroport , ils sont assaillis et au Mexique on est rapide de la gâchette. Dernièrement un savant français a été intercepté , alors qu’il venait de louer une voiture, et tué de deux balles dans la tête par le voleur. Bernie



Mexique : jeux interdits
Pays de la violence par excellence les marchands de jouets pour enfants ont toujours gagné beaucoup d’argent en vendant pistolets, mitraillettes et autres AKA47 en plastique, appelés « cornes de chèvre », à la porte des écoles. Toutes ces armes factices viennent de Californie où elles sont interdites à la vente depuis 1987.
Le bon temps leur est compté car un projet législatif est en voie de devenir loi, interdisant ce genre de jouets.
Le gouvernement s’est ému de l’augmentation dramatique des meurtres et kidnappings, pour la plupart relatifs au trafic de drogue.
Le mois dernier un décret a stipulé que l’âge incriminatoire pour les jeunes passait de 18 à 12 ans. Une autre mesure, dite compensatoire, astreint les détenteurs d’une quantité minime de marijuana à un traitement médical au lieu de la prison traditionnelle.
Si les petits Français sont exposés à la violence télévisée et aux jeux vidéo « gore », les petits Mexicains voient en outre sur le petit écran aux infos du midi et du soir les pelotons d’exécution et les pendaisons. Bernie







« Mexico, Mexi i co ! »
Lopez Obrador, Amlo pour les Mexicains, quinquagénaire, ex-maire de Mexico, a peut-être perdu les élections présidentielles de 2006, avec 49,94% des voix, son charisme lui garde la faveur du public.
J’ai vu l’autre jour un rassemblement monstre de ses supporters sur la place centrale du Zocalo les pancartes demandant au gouvernement : de faire des économies, de baisser le coût de la vie et les impôts, de penser aux pauvres.
Pays conservateur s’il en est, le Mexique se paye néanmoins un parti révolutionnaire constitutionnel. Obrador n’a pas mis les pouces et se considère comme le vraie Président, se permettant avec l’installation de centaines de tentes de bloquer une partie de la capitale. C’est qu’en juillet prochain, en attendant les prochaines élections de 2012, a lieu de remplacement à mi mandat de 500 députés. Bernie

Patience : un monde nouveau dans 4 ans !

Foin des millénarismes ! Le hasard m’a fait rencontrer cette semaine sur un îlot au large de Belize une sorte de gourou du nom de Carlos Barrios. Ses adeptes, mes hôtes d’un jour, me l’ont présenté comme historien éclairé en m’invitant à les accompagner à une réunion organisée par son frère Gerardo. Nous fut présentée une vidéo expliquant des textes Maya, des signes qui , pour moi, depuis dix lustres que je fréquente l’Amérique centrale et notamment le Yucatan (= « comprend pas », en langue yucatec) restaient cabalistiques.
Ce qui retint mon attention dans l’explication du calendrier Maya, c’est, en perspective, l’année 2012, annoncée, apparemment depuis des siècles, comme le moment de l’inversion du champ magnétique de la terre.
Nous serions , paraît-il, à la fin du « compte long », commencé 3114 ans avant JC, qui doit se terminer, au début d’un 5ème Soleil, lors du solstice d’hiver dans quatre ans.
Mes amis me décidèrent à rendre visite le lendemain à leur vieil oncle, anthropologue de renom, résidant dans une tribu Maya sur l’île « Kosomeen ». Les Hispanisants du coin me précisèrent qu’il s’agissait de « la isla de las golondrinas (= île des hirondelles).
C’est don Tio que j’ai découvert dans le sud de l’île de Cozumel ( Kosomeen), à l’ombre du sanctuaire voué à Ixchel, déesse de la fertilité. Un vaillant nonagénaire, plein de sagesse et d’optimisme. Il ne parle pas français, mais manie allégrement castillan et anglais. Il m’a traduit un texte hiéroglyphique maya annonçant pour le XVIème s. le retour d’un ancêtre sous la forme d’un papillon et expliqua qu’il s’agissait de Hernando Cortez dont les onze galions arrivèrent du Levant en un lieu qu’il appela Vera Cruz (la vraie croix) et dont les voiles à la surface des flots ressemblaient à des ailes de papillon.
Il me cita une demi-douzaine de prophéties avérées. Il indiqua 1987 comme inflexion du « bras matérialiste » où enfin le monde pensera à préserver la mère terre.
Son texte annonçait : la montée des eaux par la fonte des glaces polaires, un haussement des terres sous la mer des Caraïbes, le détournement du gulf-stream au nord de l’Atlantique vers le Labrador au détriment de la Norvège et de l’Irlande.
Tout cela causé par l’inversion du sens des courants qui remuent le noyau liquide de notre planète.
Affectueusement il m’a tenu la main en me parlant et philosophe il m’a dit que la solution de tout est au fond du cœur de l’homme : amour, respect, tolérance, partage, pardon.
Dans quatre ans notre terre devrait être régénérée . . . si chaque homme fait la paix avec le monde, avec son voisin et avec lui-même. Patience ! B e r n i e 5 mars 2009


Quid des calendriers Maya ?


Comme beaucoup j’ai lu en partie les Centuries de Michel de Nostre Dame, publié à Lyon en 1555. La plupart des pseudo-prophéties s’avèrent polysémiques. Une seule allusion m’est restée en mémoire : le trio terminal des Papes au Vatican : l’antépénultième « De l’œuvre du Soleil » (Jean-Paul II, né et décédé lors d’une éclipse de soleil), l’avant-dernier « De la gloire de l’Olive » (Benoist XVI) dont le règne devrait être très court, et le dernier « Pierre le Romain », pape de la tribulation avant la destruction de Rome.
De même les prophéties de St Malachie semblent-elles congruentes, se confondant avec les écrits de Nostradamus.
Gerardo Barrios qui me recevait à San Pedro ce début mars, près du Grand Trou Bleu, une dépression naturelle unique au monde au large de Belize, et d’Ambergris Caye où habitèrent ses ancêtres Maya , captiva mon attention. Tout d’abord il savait lire les hiéroglyphes et les interpréter. Il me dit que j’étais le second Français qu’il rencontrait. Tout ce qu’il me confia, il l’avait déjà raconté , en 1971, à Jacques-Yves Cousteau, sur la Calypso, qui était resté plus d’une semaine au même endroit à l’écouter.
Déchiffrant ses sept documents Maya, il parlait d’une nouvelle ère pour notre monde, commencée en 1987, qui annonçait des commotions terribles, des catastrophes climatiques, une crise économique mondiale. Mais cette crise se terminerait le 21 décembre 2012, début du monde du Cinquième Soleil, solstice d’hiver, le jour où, pour la première fois depuis 26.000 ans, le soleil se lèvera pour se joindre à l’intersection de la Voie lactée et du plan écliptique.
Si je fus intéressé, c’est que les calendriers Maya rejoignaient l’Ancien Testament, les dits sumériens et égyptiens et les prophéties des Hopis.
En juillet 2005, un chef indien Hopi avait été fier de me montrer le livre de ses ancêtres, traduit en français par l’UNESCO, annonçant, parmi moult prophéties avérées, la fin d’un monde, le jour où « les étoiles se trouveront en une seule rangée », cette occurrence devant se produire le 21 décembre 2012 ( solstice d’hiver), temps de purification de la terre, mais aussi l’abandon du matérialisme pour une humanité enfin tournée vers le spirituel.
Ce qui alors m’avait particulièrement surpris, c’est que mon Hopi, du fond de son Colorado, avait annoncé, comme signe du changement du monde, une révolution prochaine à Washington, avant le 21 décembre 2012 . J’en reste pantois car que penser de la présence à la Maison Blanche du fils d’un Africain noir et de la fille d’esclaves ? Et c’est à cette date que se termine le mandat de Barack Obama et de notre président. B e r n i e 15 mars 2009


Une autre forme de terrorisme

Ce midi j’ai déjeuné d’un doner-kebab dans un fast food de Manhattan. On y mange une nourriture savoureuse, à un prix modique, mais surtout le tenancier, souvent turc, s’avère un être disert et coloré.
En l’occurrence Haider, le patron, vient du Pakistan et coïncidence, de la ville de Mangora où à deux reprises, en 1973 et 1978, j’ai passé une nuit en allant de Kaboul à Lahore.
Quel plaisir ce fut pour moi de faire sa connaissance, si merveilleux est mon souvenir de son pays, la riche et souriante vallée de Swat, surnommée la « Suisse pakistanaise ».
Ma joie fut de courte durée lorsque j’appris l’histoire de Haider : marié, il a huit enfants et il est le seul soutien de famille. Le gouvernement américain lui a accordé un visa de travail il y a six ans. Mais voilà que les taliban qui hantent la frontière font régner la terreur sur sa terre natale.
En juin dernier, pour la première fois depuis 2005, Haider est rentré au pays. Alors qu’avec sa famille et une trentaine de voisins ils faisaient bombance pour célébrer sa visite, les islamistes firent irruption, armés jusqu’aux dents, et kidnappèrent Haider.
Le lendemain son épouse reçut la visite d’un émissaire lui demandant 10.000 dollars pour la libération de son mari et la menaça de mort si elle ne quittait pas la région avec sa famille.
Dès que Haider fut libéré, il mit les siens à l’abri dans la montagne avant de retourner travailler, la mort dans l’âme à New-York fin juillet, afin de gagner assez d’argent pour rembourser les quinze familles qui avaient contribué à sa libération.
C’est que les Islamistes, s’infiltrant parmi les immigrants se font menaçant , même à New York où ils rançonnent couramment les commerçants musulmans, en prenant leurs familles restées au pays en otages.
Haider se demande avec tristesse s’il va rester aux Etats-Unis car ses coreligionnaires extrémistes le traitent fréquemment d’espion à la solde de l’Amérique.
Pourtant seul son salaire permet à sa famille de survivre depuis que le terrorisme a chassé le tourisme de son pays natal.
Et point question d’en appeler à la police pakistanaise qui est corrompue et sert même d’indic aux islamistes . B e r n i e




Qui pro quo !

Quelle mouche a piqué les Américains ? Voilà que deux Californiens en trois jours me reprochent, à moi Français, de ne pas accueillir chaleureusement la Turquie dans l’Union européenne. Comme si j’y pouvais quelque chose.

Tout en étant persuadé qu’un jour la Turquie fera partie de l’Union, je ne souhaite pas que son admission serve de Cheval de Troie à l’Islam. Même si arithmétiquement et par la force des choses il est à parier que l’Islam fera un jour la loi chez nous.

Pour bien les connaître, j’aime les Turcs car ce sont des gens sérieux, travailleurs et dynamiques, et pour les mêmes raisons j’aime les Iraniens, ces anciens et valeureux Perses.

Bien sûr qu’il faut ménager les Turcs, voire leur offrir un programme de coopération et d’échanges commerciaux et culturels. Après tout c’est par la Turquie que passeront les oléoducs et gazoducs nous apportant l’énergie de la Caspienne.

Mais qu’ils commencent par reconnaître le génocide arménien et à compenser leur invasion de Chypre en 1974 en acceptant dans leurs ports les bateaux chypriotes.

Quant aux Américains, on peut comprendre leur turcophilie : la Turquie fait partie de l’OTAN et l’US Airforce dispose depuis un demi-siècle d’une base stratégique à Incirlik (= «verger de figuiers ») à côté de la Tarse de St Paul, et puis les soldats turcs ne côtoient-ils pas les G.I.’s en Afghanistan ?

Alors que le Premier ministre Erdogan conseille donc à ses épouse et filles et à celles du Président Gul, de respecter la loi turque : pas de voile en dehors de la mosquée. B e r n i e

Simple anecdote !
En 1988, trois jours après son mariage, une jeune américaine, Mary Andersen, se présente au comptoir de l’aéroport de Miami pour rejoindre son mari, rentré la veille à Oslo. Elle a trois valises à enregistrer et l’employée de la compagnie lui indique qu’elle doit $103 de supplément de bagages.
Elle n’a pas d’argent sur elle, ni de carte de crédit. Elle est désespérée et ne voit pas qui appeler au secours, lorsque qu’une voix, celle de la personne qui est derrière elle dans la queue, dit à l’employée : « Pas de problème. Je vais payer ce supplément ! » Mary se retourne et découvre un grand jeune homme, bien habillé à la voix douce mais ferme.
Elle accepte et assure l’inconnu que son mari le remboursera dès le lendemain. Il lui griffonne , sur le talon de la carte d’embarquement, ses nom et adresse.
Début octobre 2008 Mary découvre que l’inconnu de Miami n’était autre que Barack Obama et qu’il sera peut-être le prochain Président des Etats-Unis.
Vingt ans plus tôt il était étudiant en droit à Harvard et $103 était une somme . Il venait de passer ses vacances en Floride à travailler comme aide d’une assistante sociale.
Les parents de Mary ont écrit au candidat à la Maison Blanche pour l’assurer de leur soutien et Barack Obama, Sénateur , leur a répondu qu’il était heureux d’avoir pu aider quelqu’un dans le besoin.
Si l’on rapproche ce geste de bonté de 1988 de l’amour filial qu’il témoigne ces jours-ci à sa grand-mère, malade à Hawaï, en abandonnant pendant 48 h. sa campagne, à quelques jours des élections pour aller la voir, on comprend que Barack est un homme de cœur.
J’ai lu cette anecdote la semaine dernière dans un tabloïde norvégien (Verdens Gang) qui traînait sur une table d’un restaurant de Valencia en Espagne. B e r n i e

Maison blanche SARL :
changement de propriétaire

Ouf ! Dans quelques semaines la Maison blanche va retrouver son statut non commercial. Elle va être débarrassée d’un gang malfaiteur qui a semé la misère sur toute la planète et dégradé l’image des Etats-Unis devant toutes les nations.
Pendant ces huit dernières années la Maison blanche s’est avérée le repaire d’un fanfaron, incapable et inepte, entouré de parasites intelligents mais malfaisants : certains faucons dans l’âme tels Richard Perle ou Paul Bremer pour qui les morts non américains ne sont que pertes collatérales, certains capitalistes sans âme tels Donald Runsfeld, PDG de la multinationale Searle, « un petit salaud sans pitiè » disait de lui R.Nixon en 1971, tyrannique, dissimulateur, arrogant, ou encore Dick Cheney, le margoulin sans cœur du groupe Carlyle, « qui ne voit pas la –différence entre l’intérêt public et son intérêt personnel » dixit Sam Gardiner, colonel de l’US Air Force. Ces deux canailles ont privatisé la guerre en Irak tous azymuts, s’enrichissant par l’intermédiaire des firmes Halliburton et Blackwater où Lynne Cheney, l’épouse du Vice, et Liz leur fille émargeaient.
Tout ce beau monde, acoquiné avec Paul Wolfowitz et le penseur domestique Karl Rove oeuvrait dans dans la ligne de Milton Friedman et selon les principes de Machiavel.
Washington avait besoin d’une catharsis : Obama est arrivé. La sérénité personnifiée, calme, rassurant, maître de ses gestes et de ses mots. Aucune grandiloquence didactique. Sa supériorité intellectuelle sur l’honnête McCain est incontestable. On le sent fin observateur, certes libéral mais jusqu’à un certain point. Qu’on lui reproche sa faiblesse en matière internationale, il aura ses conseillers et Joe Biden, le catholique, pour la politique politicienne.
Il rend à son pays le rêve américain des Pères fondateurs pour la planète entière.
Il reste à espérer qu’avant son départ ,le « canard boiteux », c’est ainsi qu’on surnomme le président sortant entre l’élection et le 20 janvier n’ait pas l’initiative débile de donner le feu vert à Israël pour bombarder l’Iran. On peut s’attendre à tout avec ce minus.
Selon la constitution Bush a jusqu’au 20 novembre pour agir sur l’économie et jusqu’au 30 décembre pour toute autre décision. Après cette date le président élu peut annuler la manœuvre.
Jamais, depuis A.Lincoln, l’Amérique n’a été dans un pire état. La tâche est énorme à l’intérieur comme à l’extérieur. Barack Obama l’a mesurée en honnête homme. Faisons lui confiance !
B e r n i e 5 oct. 08


Je me rappelle avoir été si profondément touché le 27 juillet 2004 à Boston en écoutant le jeune Obama, alors inconnu tant aux USA qu’ailleurs, vantant les mérites du candidat à la présidence Kerry, que l’enthousiasme m’avait incité à écrire le jour même un billet « Une étoile est née » ( publié par la M.L. à la Une du 8 août 2004)

Vieux pays, jeune continent
Point n’est besoin de plus de deux jours en débarquant aux USA pour mesurer le hiatus abyssal qui sépare ce pays du nôtre. Et l’impression est d’autant plus palpable que le sort infligé aux Américains par « la Crise » s’avère tellement plus cruel et éprouvant qu’il l’est aux Français.
Nous bénéficions d’une protection sociale unique au monde, inconnue outre-Atlantique. Il faut voir à tous les échelons de la société américaine la blessure engendrée par l’invraisemblable légèreté ou le criminel comportement des jongleurs de la Finance.
Mais le plus frappant c’est qu’ici le désastre conjoncturel a uni la nation derrière son nouveau chef charismatique, alors que chez nous la nostalgie schizophrénique de la Révolution aggrave le coup.
De ressources la France ne manque pas - humaines, économiques, spirituelles- qu’il suffirait de rassembler pour émerger du marasme.
Jusqu’à quand resterons-nous un vieux pays engoncé dans ses certitudes délétères, spécificité française .Où profiterons-nous de la leçon de civisme pragmatique du Nouveau Continent dont nous avons aidé à la création ?
Même TVA qui fait pleurer chez nous alors qu’outre-Atlantique TVA ( Tennessee Valley Authority) s’avère promesse dynamique d’énergie . B e r n i e

Accents et dialectes aux USA


On aurait pu imaginer qu’avec le temps les accents et dialectes disparaîtraient. Il n’en est rien. Il me semble même qu’ils s’intensifient.
- à l’est : disons que les mégapoles, peuplées de familles descendant des premières colonies, présentent plus de dialectes locaux que dans le reste de l’Union.
- dans le sud : les accents ne changent pas, sauf dans les grandes villes telles qu’ Atlanta ou Dallas
- à l’ouest : colonisé très longtemps après l’est, aucun accent régional particulier ne s’entend.
- dans le nord : malgré les échanges fréquents de voisinage entre Américains et Canadiens ( puisque la seule région frontalière méridionale du Canada est habitée) les accent et dialecte des locuteurs d’origine britannique reste inchangé.

En écoutant certains Américains parler, je ne remarque aucune différence de prononciation entre caught et cot , entre pin et pen , entre hot et hat.

Il y a bien trente-six anglais différents ( britannique, américain, sud-africain, australien, malais, etc. ) , mais tous sont de l’anglais, n’en déplaise à certains professeurs d’anglais en France, rigoristes à l’excès ou à l’esprit obtus ( dull-witted). On peut presque dire que l’anglais britannique, notamment à cause de la télé, du cinéma et d’internet, est devenu minoritaire, même en Grande Bretagne , dans les jeunes générations. J’ horripile mes amis, profs à Cambridage, GB , lorsque je leur dis ironiquement : “ Il est difficile maintenant de se faire comprendre dans les rues de Londres lorsqu’on ne parle qu’anglais !”.

Aux Etat-Unis les dialectes sont venus tout naturellement de l’origine différente des immigrants ( or chaque année il y a près de deux millions de nouveaux immigrants). NB Les USA parviendront cette année à 300 millions d’hab.

Je pensais que le “ melting-pot” nivellerait les langues. Or depuis mon premier séjour dans le Nouveau Monde, il y a plus d’un demi-siècle, je ne ressens aucune différence en ce début de XXI°s. L’identité sociale ou ethnique reste inchangée sur le plan linguistique malgré l’influence de la télé.

Il paraît qu’un Atlas of North-American English est en voie de publication, oeuvre de linguistes distingués ( Bill Labov, Charles Boberg et Sharon Ash).

Les gens sérieux luttent contre l’abâtardissement de notre belle langue française. A eux, à nous d’être infatigables car si l’anglais est en voie de devenir la linga franca de la planète sous la forme d’un idiome universel, la stricte survie de notre civilisation aux racines bibliques, grecques et latines, qui a fait ses preuves dans l’illumination du monde, en dépend pour le bien de tous et de chacun.
B e r n i e

Echos des USA Drastiquement patriote !
Traversant le Michigan cette semaine, je décidai de passer la nuit à Flint, la patrie de Michael Moore. Une surprise m’attendait :
A la porte de l’immense parking du Syndicat de l’Automobile est installé un énorme panneau: “ Seules les voitures de marque américaine sont autorisées. Si vous avez une voiture étrangère, achetez un permis spécial. Tout véhicule étranger non autorisé sera emmené à la fourrière aux frais du propriétaire “.
Il faut savoir que si le taux de chômage aux USA est inférieur à 5% , dans l’ Etat de Michigan , capitale mondiale de l’automobile depuis plus d’un siècle, et base des trois grands: General Motors, Ford et Daimler-Chrysler, il dépasse 7% .
Jennifer , gouverneur du Michigan, une jeune Canadienne d’origine et de plus Démocrate, a bien du mal à empêcher les fabricants de pièces détachées de se délocaliser en Chine où ils économiseraient 90% de leurs frais salariaux.
Quant aux fabricants étrangers tels que Toyota, Hyundai et Mitsubishi, ils installent des usines dans l’Ontario contigu ou dans le sud à la frontière du Mexique où les syndicats sont inexistants.
B e r n i e

ECHOS d’AMERIQUE
Par rapport à 2000, la criminalité a New York a baisse de 16% cette annee passee. Comment ? Le maire a double le nombre des policiers et leur salaire. Tolerance zero : criminels, voleurs de voiture, incendiaires, vandales se retrouvent, apres un mois de formation obligatoire, pour 3 a 36 mois, charges de travaux d’interet public.
A l’aeroport de Palm Beach en Floride j’ai subi, comme les autres passagers, un controle facial de securite avant qu’on me remette ma carte d’embarquement. Un voyageur a manifeste son mecontentement a voix haute: “ Big Brother est une infraction dans mon droit a l’intimite !”. Mais tous les autres compagnons de voyage a qui j’ai pose la question admettent ce nouveau mode de detection .
Une rencontre peu ordinaire : ce dimanche 6 dans le hall de l’aeroport: Pushkar Shah, un Nepalais de . . .meme si les Nepalais n’ont pas d’age, je lui donnerais 30 ans. Il fait le tour du monde A BICYCLETTE. Son but : la promotion de la PAIX et de l’AMOUR entre les hommes. Les USA sont son 49eme pays visite. Il a deja parcouru plus de 50.000 km depuis son depart de Katmandou le 29 nov. 98 et aura mille anecdotes a raconter lorsqu’il sera de retour au pays en 2010. Il ne lui reste plus que 120 pays a parcourir ! Le 11 sept. dernier il devait se trouver au World Trade Center, mais des libations tardives la nuit precedente l’ont fait dormir jusqu’a 9 heures du matin dans le nord de Manhattan. A HongKong une Chinoise l’a demande en mariage et a Auckland , on lui a tout vole. Sir Edmund Hillary l’a dedommage. A Cuba fin aout il a du tout vendre, sauf son velo, pour payer son voyage vers les USA. Il avait en main un billet pour Haiti. Sur la plaque de son velo : “ Je pedale, donc je suis “. Bernie Miami Janv. 02




Echos d’Amérique
Curieux qu’il faille parfois sortir de France pour avoir des nouvelles du pays.
Hier à Los Angeles, lors d’une réunion j’ai rencontré l’obstétricien américain qui s’est occupé de notre compatriote sexagénaire qui a mis au monde le 14 mai Benoït David. Ou plutôt il s’est occupé de la donneuse californienne. En fait, ai-je appris, ce n’est pas par désir de maternité, mais pour une sombre histoire d’héritage ( 14 millions de F.) que Jeannine a utilisé le sperme de son frère Robert comme fertilisateur. Peut-être ignorez-vous que cette volontaire américaine a mis de son côté au monde une fille qu’elle a prénommée Marie-Cécile qui n’est autre que la jumelle de Benoît-David.
A Seattle , ce matin, au siège de Boeing, une immense affiche annonce :
“ Salon 2001 de l’Aviation, Paris. Ventes effectuées : 155 Airbus , 3 Boeing . Il faut se reprendre ! “ Voilà au moins des gens qui ne cachent pas la vérité.
Surpris de trouver chez une de mes filles un aspirateur Electrolux surpuissant qui, sans cable électrique, marche avec une pile à hydrogène .
Sur la plage de Monterey, au sud de San Francisco, nombre de jeunes gens étaient à la dernière mode , ce mardi. C’est ce que m’a dit l’un d’eux. Ils portaient des pantalons larges s’arrêtant à mi-mollet. Dans les magasins chics de Carmel, à quelques kilomètres, le même soir, ils étaient de fait en vitrine, au pris de 600 F la paire. C’est leur nom qui m’a amusé : “ Pantalon pêcheur de moules “.
A Atlanta ( Georgia ) COCA-COLA vient de donner un bel exemple au monde. Chaque camion de livraison, en Afrique et en Amérique latine, distribuera , à partir du 15 août, gratuitement, préservatifs et notices sur les moyens de luttrer contre le SIDA. B e r n i e

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Le 14 juillet américain


Outre-Manche on l’appelle “ Bastille Day “. Ici, c’est le 4 juillet, et la seule fête avec Thanksgiving qui donne lieu à un pont dans l’année . Thanksgiving le 4ème jeudi de novembre rappelle l’action de grâces des immigrants européens après leur première année de séjour, en 1623. Le 4 juillet, c’est la fête de la révolution américaine, déclarant l’indépendance face aux colons anglais , en 1776 .
L’anniversaire est fêté partout, mais c’est bien sûr dans les grandes villes que les festivités sont spectaculaires, à la taille de l’Amérique .
“Dubya “ , alias George W. , alias Bush Junior, a voulu marquer ce 225ème anniversaire, en se rendant lui-même dans la capitale d’alors, Philadelphie, et plus précisément dans la salle de l’ Indépendance où l’entouraient les délégués des 13 premiers Etats révolutionnaires ( représentés par les 13 bandes blanches et rouges du drapeau américain ).
Son discours aurait pu être prononcé par un prédicateur : “ . . . la liberté religieuse, ce n’est pas seulement le droit de croire en l’amour de Dieu, mais aussi celui d’avoir les moyens de mener à bien toutes les oeuvres dictées par l’amour des autres . . . “ .
Kofi Annan était de la partie qui reçut la médaille de la Liberté et les 750.000 F qui vont avec .
La liesse était vraiment générale, toutes couleurs et niveaux sociaux confondus , surtout pour ces centaines de sans-papiers qui, pour l’occasion, reçurent la nationalité américaine;
Le Président et Madame rentrèrent à temps à Washington pour assister au fantastique feu d’artifice, en hélicoptère, pendant que des milliers de citoyens reprenaient la route pour rentrer et être au travail le jeudi matin, après les réunions de famille. Les deux pointes , les deux périodes rouges, de l’année pour les accidents de la route , sont les deux ponts du 4 juillet et de Thanksgiving, mais c’est celui du 4 juillet qui est connu comme la pointe de consommation de bière dans l’année . B e r n i e 9 . 7 . 01

Boite de Pandore

Sindbad et le Tapis Volant n’ont-ils pas bercé votre jeunesse?
Aladin était déjà alors le chef de la secte des Assassins, même si sa lampe ne marchait pas encore au pétrole. Et Saddam dites-vous ? Mais sa dame n’était pas Shehérazade et ces contes ne font plus le compte. Si Pandore cent lustres plus tôt n’avait pas ouvert sa boite, que fut-il advenu du monde ?
Pour l’heure la terre entière, Chrétiens et Soumis confondus, est contre Saddam. Tout comme Soumis et Chrétiens sont contre la guerre. Dilemme !
Quand la semaine passée au Caire “ El-Ahram” a titré
“ Le cauchemar de l’Irak et du monde arabe “, si vous lisez l’article avec attention, c’est moins de l’Oncle Sam qu’il s’agit que du Voleur de Bagdad.
Pandore l’ouvrira-t-elle sa boite ? Dilemme. Mais dites donc, ne l’a-t-elle pas ouverte ce 11 septembre ?
Puisse-t-elle cette fois ne pas au fond oublier l’ Espérance !
B e r n i e de T o u r s

Les habits neufs de l’Empereur

Pour sûr que H.C.Andersen nous aurait croqué avec talent la visite de G.B.Bush chez sa Gracieuse Majesté. Savez-vous que la dernière fois où George W. avait diné avec la Reine, c’est en 1992, à la Maison Blanche de son père. Le fiston portait des bottes de cow-boy sur lesquelles,pour l’occasion, il avait fait graver: “ God save the Queen !” Comble des gros sabots, il avait, entre la poire et le fromage, demandé à la Reine si elle avait des “ brebis galeuses dans sa famille”. Horreur ! Barbara, mère, demanda à son invitée de ne pas répondre.
Mais là ne s’arrêtent pas les goujateries de Junior texan. Un journaliste du Daily Mirror partageant ma table dans un pub de Fleet Street me fit la liste des âneries et incongruités du Président. En voici des bribes :
- la Reine a été fort choquée que le Président amène avec lui d’Amérique ses quatre chefs-cuisiniers.
- elle a manifesté sa désapprobation lorsque, au château de Buckingham, les trois hélicoptères présidentiels ont gravement endommagé arbres et buissons et que les officiers américains chargés de la sécurité ont saccagé les pelouses. Le jardinier-chef en pleurait, paraît-il .
- et que dire de ces pauvres flamants roses que la Maison blanche a ostracisés le temps de la visite . Vont-ils s’en remettre ?
- les tapisseries ancestrales du Palais ont subi les assauts répétés des téléphonistes de Washington pendant le triduo de la visite impériale. “ Shocking, isn’t it ?” , mais comme dit George W. : “ Le futur sera mieux demain ! “ B e r n i e

Quelques BUSHisms

Je pense que la guerre est un endroit très dangereux
Il y a des obstacles et nous allons les achever
Si nous ne gagnons pas nous courons le risque d’échouer
Le sujet de cette élection présidentielle est de savoir qui sera le prochain président.
L’abstention en hausse est un signe que moins de personnes votent
L’espace reste une priorité pour la NASA
Le futur sera mieux demain
J’étais récemment en Amérique latine et mon seul regret est de ne pas avoir suffisamment bien appris le latin à l’école pour communiquer avec eux.
(Re. Mars) Il est temps pour la race humaine d’entrer dans le sytème solaire.
J’ai eu de bons jugements dans le passé. J’ai eu de bons jugements dans l’avenir.
J’adore la Californie, j’ai pratiquement été élevé à Phoenix.
Les gens ne seraient pas sans domicile s’ils dormaient dans les rues de leurs villes natales .
Le nouveau plan de G.Bush: scinder l’Irak en trois zones: sans plomb, gas-oil et super .
“ Cette histoire entre Israéliens et Palestiniens . . . cette barbarie cesserait dans la seconde s’ils se comportaient en bons chrétiens “ .
- En visitant l’île de Gorey ( face à Dakar ) pour son 57ème ann. en juillet dernier. “ Condie veait de lui apprendre l’existence de l’Afrique: “ Je ferai bien un golf, mais ici il n’y a que des caddies.
Lorsque le 1er ministre grec lui a montré les ruines de l’Acropole:
“On va leur faire payer ça cher ! “
- The problem with the French is that they don’t have a word for “ entrepreneur “ .

“Nous allons réussir, si nous n’échouons pas!”
Voilà le dernier “bushisme”. Je l’ai appris ce matin à Hanoi d’un ami vietnamien, interprète au forum de l’ APEC qui réunissait les grands du monde dans la capitale vietnamienne cette semaine.
Il y a six ans que je collectionne ces saillies du Président américain qui violent autant la grammaire que le bon sens.
Cette lapalissade était au sujet de la guerre en Irak: “ Les sociétés changent avec le temps et vers un bien “ . . .” Mais, attention, en Irak, nous ne serons pas vaincus comme ici. Si nos généraux avaient pu se battre ici selon leurs voeux, nous aurions pu gagner”. . . Et puis ici nous avions le contingent, alors qu’en Irak nous n’avons ques des volontaires, que des pros “.
Mais la vraie gaffe fut sa réponse à la question : “ En 1968, avez-vous pensé venir vous battre au Vietnam ?” - Non, je ne crois pas. J’ai fait mon service dans la garde nationale au Texas. Ce qui m’intéressait, c’était de piloter. C’est l’aventure que je recherchais ! “- Et pour conclure: “ J’aimerais bien voir le lac où a été abattu l’avion du Sénateur McCain et où il a été sauvé de la noyade par la population “. Il avait oublié les longues années de captivité de ce pilote valeureux dans les geôles vietnamiennes. Bernie

Verbatim
Comment G.W.Bush a-t-il pu oublier que l’ hôte du G8 était naguère colonel du KGB ? Micros cachés et enregistreurs restent en Russie un modus operandi contumier.
Voici quelques citations plus puériles que candides dont la vulgarité n’a pas manqué de faire rougir l’électeur républicain de leur président traitant des grands problèmes du monde à la table autour de laquelle étaient assis pour déjeuner, en plus des 8 Grands, ceux de Chine, d’Inde et du Brésil, dans le Palais Bleu Konstantinovski, bâti par Pierre le Grand :
Parlant à l’un de ses conseillers: “ ça suffit comme ça. J’ai pas envie de m’étendre comme tous ces mecs ! Ces types parlent bien de trop ! “
Un peu plus tard, trouvant son séjour en Europe trop long, il dit à Hu Jintao, son commensal direct: “Bon boulot. Y a intérêt à accélérer les choses. Faut que j’parte à 14h15. Comme ça je libèrerai tous ces agents de sécurité pour vous “ ( avec un ricanement). “ Faut que j’rentre à la maison; j’ai du boulot qui m’attend. Et vous, où allez-vous ? Chez vous ? Vous faut pas trop d’temps pour rentrer”. - “ Vous faut huit heures ? Moi aussi ! C’est vrai que la Russie est un grand pays et vous aussi vous avez un grand pays.”
Un serveur lui apporte un Coca . “ Non, pas de Coca ! un Coca light !.
C’est alors que Tony Blair passe derrière sa chaise. Bush s’écria : “ Salut, Blair , qu’est-ce que tu fais ? Tu pars ? “ . Le Premier anglais s’arrête et demande : “ Qu’est-ce qui cloche avec les discussions de Doha ? ”.
Bush l’interrompt sans arrêt, alors que Blair donne son avis sur la crise du Moyen-Orient. Puis hausse le ton : “ Je veux que ça avance . . . À propos Tony, t’as été sympa pour mes 60 ans. Ton cadeau d’anniversaire m’a vraiment fait plaisir. Et je sais que c’est toi qui as choisi le polo !” - “ Tout à fait, tout à fait ! “ répondit Blair.
Et Bush de reprendre: “ Suis très mécontent de la façon dont Kofi Annan traite la crise du Moyen-Orient ! L’ONU devrait forcer les Syriens à intervenir. J’ai envie de dire à Kofi qu’il passe un coup de fil à Assad pour qu’il fasse quelque chose ! Faut qu’la Syrie arrête le Hazbollah de semer la merde, et tout sera classé . . . Condi va aller sur place ces jours-ci !”
Blair conclut alors: “ Si elle va là-bas, faut qu’elle réussisse. Moi je peux juste dire ce que je pense “.
C’est ainsi que le Président du plus fort pays du monde pratique la diplomatie.
“ La merde ! “ comme il dit, n’est-ce pas lui, l’ineffable Bush, qui l’a semée en Irak ?”
Pour plus de détails saignants, voir Jim Rutenberg du New York Times . Bernie

L’Amérique ne tourne pas . . .ENRON

Jusqu’au 31 décembre 2001 le capitalisme aux USA consistait, à la campagne, quand on avait deux vaches, à en vendre une pour acheter un taureau. Le troupeau se multipliait et l’économie progressait. Le moment venu l’éleveur vendait le tout et profitait d’un capitale honnêtement gagné pour sa retraite.

Chez ENRON la méthode diffère :


Vous avez 2 vaches. Vous en vendez 3 à votre Société déclarée, en utilisant des lettres de crédit ouvertes par votre beauf. Vous exécutez un échange/émission de capital avec une offre générale de façon à récupérer vos 4 vaches, avec une exemption de taxes sur 5 vaches.
Les droits laitiers pour 6 vaches sont tranférés aux Iles Cayman via un intermédiaire sur le compte d’une société, appartenant secrétement à l’actionnaire majoritaire, qui revend aussitôt les droits sur 7 vaches à votre Société déclarée.
L’audit annuel certifie que la Société possède 8 vaches, avec une option sur une 9ème .
Vous vendez une vache pour “ acheter” un nouveau Président des Etats-Unis, originaire du Texas, ce qui vous laisse 9 vaches.
Aucun rapport financier n’apparaît sur votre bilan annuel. Les petits actionnaires achètent votre taureau et vous utilisez une partie minime de vos bénéfices pour acheter l’appui du Gouvernement pour qu’il adopte une loi visant à déréguler les transactions sur les bovins .

Tout ceci peut prêter à rire, et c’est ce que font généralement les Français, goguenards dès qu’il s’agit des Etats-Unis. Ils oublient nonobstant que la même gymnastique a été pratiquée par les responsables du (dis)Crédit Lyonnais, mais . . . à la différence de l’exemple américain, avec , chez nous, l’argent des contribulables.
B e r n i e



Doubia (*) , Imperator !


Dans neuf décisions politiques sur dix, la motivation se décline à trois degrés :
la raison, le prétexte et l’excuse. Tout dépend du résultat .

Que les faucons pentagonaux de la rive droite du Potomac aient l’oreille de l’ Empereur ne fait aucun doute . Que la guerre à l’ Irak soit péremptoirement planifiée semble évident.

Le prétexte ? Simple extrapolation conjoncturelle de la crainte ambiante du terrorisme islamique. Depuis le 11 septembre, l’Amérique, gangrenée par l’hystérie collective, est mûre pour endosser quelques sacrifices.

La raison ? Bush aimerait réorganiser la carte du Moyen-Orient dont Anglais et Français ont gâché le découpage , au nom de l’Entente cordiale, il y aura demain un siècle.
Pour la Maison Blanche , il est grand temps de marginaliser l’Arabie saoudite, d’isoler l’ Iran , de chasser la Syrie du Liban et , surtout , de se répartir les sources de l’or noir , alma mater consubstantielle du clan Bush & Co .

“ Et l’excuse ? ” , me direz-vous .Seulement en cas d’échec. Alors il faudra la trouver : par exemple : pas de guerre préventive sans un minimum de pertes humaines ou encore : la démocratie, ça s’impose . La raison du plus fort . . . B e r n i e de Tours
Edito M L 15-12-02
(*) “ Doubia “est la prononciation usitée outre-Atlantique pour le “W “ , initiale du prénom intermédiaire du Président, pour le différencier de son père .

ECHOS d’Outre-Atlantique
*
FORD est sur le point de fermer 5 usines, supprimant ainsi 35.000 emplois. Quatre modèles vont être abandonnés dont la célèbre Lincoln Continental. Le PDG du second constructeur d’automobiles de la planète, William Clay FORD, Jr, agé de 44 ans et arrière petit-fils du fondateur génial Henry Ford, a déclaré renoncer à son salaire jusqu’en 2004. Bel exemple !

* Fort surpris je fus de découvrir à Minneapolis, un parking de 500 emplacements, exclusivement réservé aux femmes, dans la grande surface “ Mall of America”. Même le personnel de ce parking est entièrement féminin. Un plaisantin, quand j’ai voulu garer ma voiture, venait de suspendre, sous le panneau “ Interdit aux hommes” , une reproduction grand format d’une photo, probablement montée, représentant un amoncellement hétéroclites de voitures cabossées ou gravement endommagées., les unes dans les autres.

* Dans les trois universités où je devais parler, j’ai vu de grandes affiches apposées pour le recrutement de professeurs d’arabe ( langue, littérature, etc.) J’avoue que le “ etc. “ me laisse pensif.. Salaire proposé: 50.000 €. .Lorsqu’ à U. C. I . (Université de Californie , campus d’ Irvine) j’ai téléphoné au bureau de recrutement, on m’a dit que la liste des étudiants candidats aux études arabes, islamiques et moyen-orientales , s’allongeait depuis le 12 septembre, au point qu’il y a pénurie d’enseignants.

* Les projets se multiplient pour combler le vide créé par la destruction des Tours jumelles du W.T.C. à Manhattan. Les architectes du monde entier, sollicités, rivalisent d’ingéniosité et d’ originalité. Un thème commun : faire plus haut qu’avant .

* Le 14 janvier j’étais invité à l’une des 4 conférences proposées par l’Université du Judaïsme pour la Paix au Moyen-Orient, dans l’amphithéâtre Universal de Los Angeles ( 6.200 places) Il paraît que les 6.200 billets ( 180 € la place pour les 4 conférences ou 2.500 € pour ceux qui souhaitaient participer au cocktail et au banquet pour s’y faire photographier avec l’ orateur Bill Clinton ) ont été vendus en 48 heures. L’ancien Président avait demandé un cachet de 110.000 € ( C’est le montant qu’exige Michael Gorbachev pour ses propres causeries). Le thème affiché était : “ L’Amérique doit partager sa fortune “ .

* John Dingell, 75 ans, député du Michigan depuis près d’un demi-siècle, a dû baisser son pantalon et , en caleçon, prouver que le cliquetis du détecteur de métal du portique de sécurité à l’aéroport de Washington, était causé par la broche médicale de sa hanche. C’est sa remarque qui m’a fait rire : “ Ils m’ont palpé de haut en bas comme si j’étais un jeune taureau ! “ Une leçon de démocratie .
B e r n i e
San Francisco janv. 2002
11 sept. 2001 : charnière de l’histoire
Avec ce nouveau millénaire, c’est un nouvel âge qui s’ouvre. Si les gouvernants du monde libre tiennent à ce que le cancer du Moyen-Orient ne gangrène pas la planète, ils vont devoir réfléchir sérieusement aux moyens de dissocier les extrêmistes mus par la culture de mort , des autres musulmans. C’est d’une guerre asymétrique qu’il s’agit, menée par un belligérant faible face à une puissance nantie de forces militaires conventionnelles.

Le moyen idéal serait de laïciser tous les gouvernements de la terre, et notamment du Soudan, de l’Iraq , de la Libye, de l’Iran et de l’Afghanistan afin qu’eux-mêmes éradiquent le terrorisme de leurs rangs.
Serait-ce le destin du monde d’alimenter jusqu’à sa fin les guerres de religion ?
La frontière s’avère sanglante entre le monde islamique et le monde chrétien, comme c’est le cas en ce moment dans le Caucase , en Indonésie , et naguère au Kosovo.

Les paramètres méritent attention :
- il y a conflit entre la civilisation occidentale riche à base judéo-chrétienne et l’arc arabo-musulman, détenteur des techniques avancées même si la majorité vit dans la pauvreté, terreau du fanatisme religieux;

- les USA vont devoir trouver le moyen de stériliser le double jeu de leur alliée, l’Arabie saoudite.

- le monde musulman est intérieurement déchiré par un tiraillement entre les musulmans modernistes et les islamistes intégristes.

- les attentats de ce 11 septembre dans l’horreur d’un succès technique incontestable n’ont pas été revendiqués par les stratèges rationnels qui les ont perpétrés. Ces derniers ont stupéfié et confondu une puissance qui, jusqu’à ce mardi sanglant, s’érigeait en maître du monde, confiante en l’idée que dorénavant les conflits militaires offriraient ZÉRO mort, oubliant comme vous et moi, que les nouveaux terroristes, les kamikases, s’oublient eux-mêmes et usent d’ armes dérisoires, de simples canifs et cutters, qui provoquent des milliers de morts.

J’imagine que les ordonnateurs de ce carnage ont en tête les répercussion économiques, encore plus pernicieuses , de leur acte, à dessein spectaculaire et provocateur car autrement ils auraient mieux caché leur jeu en déversant des produits bactériologiques ?

Peut-être la Grande-Bretagne, alliée des USA , devrait-elle réfléchir avant d’accueillir les propagandistes de ben Laden .
Peut-être Washington ne répètera-t-elle pas l’erreur d’un soutien aux taliban
contre le Commandant Massoud.
Peut-être la France reverra-t-elle son rôle en Algérie.

Quoi qu’il en soit la riposte sera planifiée, peut-être longue à venir. Pas de panique !

Les conseillers de George W. Bush savent que s’ils veulent garder le consensus mondial, une première, notamment avec les Russes, les Chinois et surtout les Arabes, ils ne pourront agir qu’en concertation et par des frappes chirurgicales bien ciblées.

Vous souvenez-vous qu’en 1994, un Boeing d’Air France, détourné par les Islamistes, heureusement immobilisé à Marseille, avait pour destination de s’écraser sur Paris ? Gardons confiance.
God bless His world !
B e r n i e 14 7bre 01

Une société Janus
Le XXIème s. a commencé le 11 septembre 2001. Sera-t-il plus empreint de spiritualité que le précédent ? C’est à voir.
Dans la même journée du 26 juin dernier et dans la même ville de New-York, j’ai assisté à deux manifestations monstres pour le moins antinomiques : dans la 5ème Avenue c’était le défilé débridé de Gay Pride et à Flushing Meadows la dernière croisade de l’octogénaire évangéliste Billy Graham .
C’est Jean-Pierre Avlon qui m’a offert la formule la plus pertinente et la plus concise des Etats-Unis en ce début de siècle : “ L’Amérique est déchirée entre la fièvre du samedi soir et la messe du dimanche matin “ .
Chaque religion a ses extrémistes. On connaît trop bien ceux de l’Islam. Ceux du Christianisme contemporain s’avèrent moins tonitruants: si l’adhésion récente de Tom Cruise à l’église de Scientologie a défrayé la chronique, on parle moins des Evangélistes dont les apôtres peuplent insidieusement mais inexorablement toutes les strates de la société américaine, du Président des Etats-Unis à cette jeune missionnaire new-yorkaise que j’ai rencontrée cet hiver à l’Université de Xi ’An en Chine qui sous la toge de professeur d’anglais bénévole fait des adeptes parmi ses élèves et leurs parents.
Le mythe de Mr. Hyde et du Dr Jekyl n’est pas une théorie académique, mais de la réalpolitik au quotidien. B e r n i e

Il faut toujours écouter ses parents


Un précepte que devrait observer G. Bush junior. Son père avait une idée correcte et lucide du monde. Sans vouloir détailler, il est évident que G.Bush sénior avait fait montre d’une connaissance globable de la politique dans la résolution de la guerre du Golfe. Le fils n’a ni appris cette science , ni voyagé.
Que les opérations d’Afghanistan se soient soldées aussi vite , par une victoire éclair de l’US Air Force et avec si peu de pertes humaines dans les rangs américains est un fait. Au point que le Président a décrété hâtivement la défaite des taliban, de toute évidence trop hâtivement. Il a dit avoir déclaré la guerre au terrorisme, mais oublié qu’une construction politique plus élaborée s’imposait pour éliminer la racine de ce cancer pernicieux: la tumeur palestinienne.
Papa a dû reprocher au fiston sa courte vue face à ce théâtre complexe qu’est le Moyen-Orient. George W. n’a qu’une idée : attraper bin Laden. . . pour renforcer son électorat, oubliant que la capture, fortement hypothétique, voire l’élimination du fondamentaliste islamiste, ne résorbera en rien la haine qu’une grande partie du monde, musulman ou non , nourrit à l’endroit du plus riche et du plus fort, de celui qu’elle voit comme l’arrogant Oncle Sam.
La pseudo victoire des USA en Afghanistan est arrivée si promptement que la nécessité de conforter l’ adhésion des musulmans anti-terroristes semble passée au second plan des soucis de la Maison Blanche.
Le Cachemire parait loin de ses préoccupations; le double jeu de l’Arabie saoudite ne l’émeut point; même si c’est de là-bas qu’a émergé bin Laden. George W. n’a pas entendu son père lorsqu’il a dit que le Hamas nihiliste n’avait rien à faire de la paix.
La solution n’est-elle pas d’installer un état palestinien viable ? Papa Bush a recommandé aux Israéliens de mettre fin à l’extension de leurs colonies en Cisjordanie. Au lieu de cela le fiston refuse de rencontrer Arafat et endosse les exigences de Sharon. En fait il confond l’humeur massacrante de bin Laden et la résistance palestinienne, sans même percevoir le lien qui les unit.
Papa lui a expliqué tout cela, mais le petit “ Doubia “ (= c’est son surnom ici pour “ W “) n’en fait qu’à sa tête.


B e r n i e
Washington, fév.2003

Jugement à tif !

A Chicago le mois dernier je prenais mon breakfast dans un café. La table voisine était occupée par un vieillard, devant un verre, qui lisait le journal. A la table suivante, lui faisant face était assis un ado aux cheveux hérissés de couleurs différentes: vert, rouge, orange et bleu.
A chaque fois que le jeune levait la tête, il rencontrait le regard du vieillard. Sarcastique il apostropha son ainé : “Qu’est-ce que t’as ? Tu n’as jamais rien fait de bizarre dans la vie ?”. La réponse du vieux fut fulgurante : “ Si, il y a seize ans, ivre j’ai fait l’amour avec une paonne et . . . je me demandais si tu ne serais pas mon fils par hasard.” Bernie

L’argent est rond pour rouler !
L’autre jour à Louisville, terre natale du célèbre pseudo Colonel Sanders, le créateur de la chaîne “ Kentucky Fried Chicken “, le hasard me fit partager la table de John, jeune ingénieur américain, employé à Fort Knox où se cache la réserve d’or des Etats-Unis.
Il rentrait de Suisse où l’administration l’avait envoyé suivre un stage de trois mois. Il paraît que les machines à imprimer les billets de banque sont de construction helvétique. Son séjour l’avait ravi, la Suisse émerveillé et les rencontres professionnelles fort intéressé. Il avait notamment fait la connaissance d’un autre stagiaire, celui-ci de Corée du Nord, se recyclant sur le même genre de machine que John.
Serez-vous surpris si l’on vous dit que la plupart des faux dollars sont imprimés à Pyongyang , par le gouvernement de Kim Jong-il, puis revendus aux Russes, au tiers de la valeur faciale. ?
J’appris alors que le grand argentier américain avait eu, en 1985, l’intention de changer la taille uniforme et la couleur des billets verts afin de débusquer la fausse monnaie. Mais l’étude effectuée avait indiqué qu’il y avait en circulation sur la planète plus de 150% des billets émis par le Trésor américain, qui , pour donner le change, s’était contenté de quelques transformations cosmétiques .
Pas surprenant que les “ nouveaux riches “ russes transportent des mallettes de billets de 100 $, pour leurs folles dépenses autour du monde.
“ Tiens-toi bien , conclut John en me quittant, il paraît que les Euros ont le même sort !”
Je lisais le mois dernier que la Banque centrale européenne avait en effet répertorié 167.000 fausses coupures d’Euro en 2002 et 551.287 en 2003, sans compter les indétectables.
Après tout l’argent n’est que la fausse monnaie du bonheur !
B e r n i e 8 - 7 - 04



Recrue d’essence

Il est un moyen pratique, aisé et bon marché de voir l’Amérique dans tous ses Etats, c’est de prendre la route, à Boston, Mass. par exemple, en fait la” I 8O “ et de la suivre de l’Atlantique au Pacifique, c’est à dire jusqu’à San Francisco, sans un seul feu rouge, une autoroute bien asphaltée - on se croierait sur de la mousse - et . . . gratuite, comme 90% des autoroutes aux Etats Unis. On voyage à son rythme. On s’arrête où on veut , et en une petite semaine , on peut se faire une bonne idée du pays. Cinq mille kilomètres, mais l’essence ne coûte rien ici et la civilité des Américains au volant tient de la bienveillance envers autrui.
Je venais de passer la nuit à Cheyerre, dans l’Etat de Wyoming - un motel de tout confort, avec climatisation , TV, téléphone , piscine et jacuzzi pour 180 F la nuit et un lit où on aurait pu s’étaller à 4 sans se toucher sur unmatelas aquatique - et de prendre la route vers l’ouest lorsqu’un immense panneau routier m’annonça : “ WAMSUTTER : la capitale de demain “ . Jamais je n’avais entendu parler de cette localité. Au Wyoming je ne connaissais que deux villes : Cheyenne et Jackson . Je décidai de voir ce qu’il en était et sortis de l’autoroute. Comme à l’approche de chaque agglomération aux USA, une pancarte indiquait le nom et précisait l’altitude et la population : WAMSUTTER . 487 hab.
La bretelle d’autoroute m’amena directement dans Main Street, la rue principale, la seule rue apparemment. Un e église, deux débits de boissons non-alcoolisées, deux hôtels, un salon de coiffure, trois stations service et le “ Desert Bar “, un café allure western où je décidai de m’arreter prendre une bière et un sandwich.
Au bar je pris place près d’un géant coiffé d’un stetson énorme qui, de lui-même, ouvrit la conversation d’un vigoureux : “ Hi, stranger ! “ Conseiller municipal, Sam, me raconta l’histoire de son village. “ Regardez làbas, derrière l’église, c’est une école primaire. On l’a construite il y a 50 ans et depuis septembre dernier, elle craque de partout. Depuis qu’on a découvert du gaz naturel, il y dix mois, les ouvriers affluent, avec femmes et enfants. En fait c’est le temps qui nous manque, pas l’argent. Savez-vous que l’Etat de Wyoming dispose d’un excédent budgétaire de près de 700 millions de dollars
( 5 milliards de francs). Mais notre tranquillité, nous sommes en train de la perdre.
On nous annonce le percement de mille nouveaux puits l’an prochain. En 1980 nous n’avions que 260 hab. A 500 m. d’ici avez-vous vu tous ces champs, remplis de mobil-homes ?
Nos soucis, c’est l’eau, les rues et le tout-à-l’égout. Notre village avait un budget de 220.000 dollars. En 2002 il dépassera 10 millions de dollars. Mais nous n’avons pas de médecins, ni de super-marché. Il faut aller à 70 Km.
Savez-vous qu’ici on ne ferme pas sa porte à clef , et la clef de contact on la laisse sur la voiture. Maintenant il va falloir qu’on enferme nos jolies filles. Imaginez ce que peuvent faire des gars célibataires qui gagnent 200 F de l’heure et n’ont rien à s’occuper en dehors des heures de travail .
B.P. et Amoco sont à court de personnel et promettent le paradis. Ils comptent terminer les installations en 2005 et la production de gaz doit durer 50 ans” .
Qui disait que le temps des pionniers était révolu ? Pour qui a du courage, il recommence , sans cesse, quelque part dans le monde , et du travail, il y en a partout , même en France B e r n i e

BIZness is BIZness

Il est avéré que ce sont les guerres qui relancent les économies . Les sociétés de la Californie méridionale, spécialisées dans la conception et la fabrication des “ armes intelligentes” , dont l’ Irak sert actuellement de banc d’essai, ont leur avenir assuré. On pourrait dire : “ Bagdad : la foire aux armes “
Dans un domaine annexe, il y a des décennies que sur quatre des cinq continents je rencontre sur les panneaux de chantiers de recherche et exploitation pétrolières le nom peu commun d’ HALLIBURTON.

Aux USA c’est dans l’Oklahoma qu’en 1955 j’ai vu pour la première fois sur la façade d’un immeuble le nom “ Erle HALLIBURTON”. Et c’est en lisant récemment le “ pedigree” des “huiles” de Washington que j’apprends que Dick Cheney, lorsqu’il fut appelé en janvier 2001 à seconder le chef de l’exécutif du pays le plus puissant du monde, a disons cédé, et je parierais momentanément , la présidence de cette société presque centenaire à un certain David Lesar.

Les G.I.’s avaient à peine mis les pieds en Irak qu’un représentant de Halliburton était sur place, à Rumailah, fignolant déjà son plan d’attaque des terres pétrolifères. Dès le 1er mars il avait installé ses bureaux dans un hôtel de Koweit et distribué les rôles dans la reprise du pétrole irakien.

Depuis le 1er avril c’est par Boeings entiers que débarquent les employés de KBR ( Kellogg Brown & Root de Houston) en casquettes texanes de baseball. Ils sont en fait chargés de la remise en activité des puits, mais en attendant , s’occupent ,depuis leur arrivée,de l’approvisonnement alimentaire des troupes, de leur blanchissage et du ramassage des ordures.
S’il est un domaine dans lequel l’Amérique a des leçons à nous donner, c’est bien celui de l’organisation.
Tout comme la guerre des Balkans avait rempli ses caisses, KBR a déjà été commissionnée pour la réfection des routes, des ports (aériens et aquatiques) et de l’adduction d’eau et d’électricité. Un contrat de milliards de dollars. En septembre 2001 j’ai vu en Ouzbekistan et en Turquie les gens de KBR au travail et appris qu’ils avaient signé un contrat juteux en Afghanistan.

Le mois dernier à la Havane on m’a dit que KBR avait construit le complexe pénitenciaire de Guantanamo. On se demande même si la décision d’entrer en guerre n’a pas été motivée par la récession dont souffrait Halliburton depuis novembre 2001.

La force de Halliburton c’est que son champ d’action est aussi bien la paix que la guerre et dans toutes les parties du monde. Le personnel frôle les 85.000 employés dans plus de cent pays.

A l’instar de Dupont de Nemours, quasi propriétaire de l’ Etat de Delaware, qui fabrique tout du bas nylon à la bombre A , rares sont les produits vendus dans le monde qui ne rapportent rien à Halliburton.

Je serais curieux de connaître le montant des stock-options allouées au vice-Président des Etats-Unis lorsqu’il s’est écarté de la société l’an passé.

Il paraît que Halliburton est l’objet de poursuites relatives à l’amiante pour des milliards de dollars. Je ne serais point surpris que la position de D.Cheney à la Maison Blanche n’aide à supprimer quelques zéros dans le montant des dommages alloués aux plaignants.

Quoi qu’il en soit les cent milliards de dollars estimés pour la reconstruction de l’ Irak aideront à éponger la dette.

Lorsque le consortium KBR refourbira les derricks en Irak, comme il le fit après la guerre Iran-Irak, il pourra à l’aise rependre la crémaillère.

Longtemps après le retour des “ boys” à la maison , Halliburton sera toujours dans le Golfe

La guerre, c’est pas tout !
B e r n i e 12-4-03


Quand l’escargot devient fast-food
Un comble : pour fêter le 14 juillet à sa manière le restaurant new-yorkais DB BISTRO a proposé à ses clients des hamburgers fourrés au foie gras, et pour couronner le tout le menu comprenait des “ escargots “ ( en français dans le texte). Curieux mets pour un resto-rapide de servir ces lents gastéropodes. Notons en passant que les convives ont apprécié ce plat bien français, un article gastronomique qui aurait certes dégouté et fait fuir les chalands si au lieu du mot “escargots”, avaient été proposés des “ s n a i l s “ (qui est le mot anglais pour “escargots”).
Autre détail ironique: un dépliant imprimé pour l’occasion et distribué en accompagnement du menu du Bastille Day rappelle qu’historiquement le célèbre Rossini n’accepta de servir se célèbre cuisine aux Etats-Unis que si le gastronome A. CARÊME , fondateur de la haute cuisine, l’accompagnait outre-Atlantique. Pas facile de dissiper l’animosité de mars 2003 . B e r n i e

Comment on écrit l’histoire . . .
La religion en Amérique est constitutionnellement un droit, j’ajouterais un devoir , car vous prétendre “ athée” outre-Atlantique, c’est risquer de vous faire considérer comme anormal, voire dément .
J’allais entrer au Consulat de France, à Los Angeles, quand un groupe de manifestants, brandissant notre tricolore et une douzaine de pancartes, attira mon attention au bas de l’immeuble.
Sur les pancartes on pouvait lire : “Honte à la France “, “ La liberté de religion menacée en France “, “l’Amérique pour la liberté religieuse” ou mieux encore “l’Inquisition s’installe en France “. Et sur le trottoir une dizaine de panneaux sur pieds indiquaient: “ Manifestation contre l’intolérance religieuse en France “ .
J’attendis que l’orateur , au bout de sa harangue, descende de son podium pour monter m’emparer du micro. C’est de bonne guerre là-bas. “ J’étais encore en france il y a trois semaines et n’ai pas remarqué la moindre intolérance religieuse “ . Les manifestants me huèrent, les passants m’applaudirent.
En fait comme l’indiquait le tract distribué, il s’agissait des restrictions de notre Gouvernement contre les sectes qui peuvent s’avérer dangereuses. L’orateur avait repris le micro et dit : “ On commence par les religions minoritaires et on ne sait jamais où cela peut conduire !”.
J’allais remonter à l’attaque quand sa dernière remarque me laissa sans voix : “ Il y a peu, M. Jospin a officiellement supprimé toute référence à l’héritage chrétien de la civilisation française et pas un seul député ne s’est levé pour lui demander quand il allait, pour être conséquent, supprimer les congés de Noël, de l’Ascension, de l’Assomption, de la Toussaint et de tous ces jours chômés que vous avez en France institués par votre passé culturel religieux ! “ .
Pas aisé de tracer la frontière entre le rêve et la réalité, entre la folie et la sagesse, entre le Bien et le Mal . B e r n i e

Santa Monica 27 . 7 .01

GRAND CENTRAL STATION
Cent fois j’ai fréquenté cette gare de chemin de fer new-yorkaise, située en plein centre de Manhattan. J’y ai même passé , en 1990, une journée entière, pour tenter d’en épuiser toutes les ressources. Un des plus anciens employés, Alan Gruber, qui ressemble au Père Noël avec sa longue barbe et ses longs cheveux gris, qui est depuis 1970 chargé de la circulation des trains, m’a dit que si je souhaitais tout voir, il me faudrait y séjourner trois mois.
Le seul guichet des renseignements ( Information booth ) , au milieu du hall, rénové en 1998 pour un quart de milliard de dollars, renseigne mille personnes à l’ heure. C’est là qu’on se donne rendez-vous quand on veut se rencontrer à New York.
GRAND CENTRAL est probablement la plus grande gare du monde avec ses 44 quais souterrains et le départ ou l’arrivée de 660 trains par jour. Si 125.000 banlieusards y transitent entre 5h et 23h, c’est plus d’un demi-million d’ Américains qui passent par là pour manger, magasiner ou simplement pour voir. Après tout on y a tourné plusieurs films.
Il y a près de cent boutiques et un tas de bars et de restaurants qui servent dix mille repas quotidiennement. Mais il en est un, presque centenaire comme la gare, que je choie , c’est
l’ OYSTER BAR, célèbre pour ses fruits de mer et son sel français
“La Baleine” , où je ne manque jamais de prendre une soupe aux huitres le soir avant de regagner la banlieue.
On recycle chaque jour cinq tonnes de papier à GRAND CENTRAL (les Américains déposent dans de grands bacs disposés sur chaque quai le journal qu’ils ont acheté en banlieue et lu pendant le trajet, ce qui ne les empêche pas d’acheter, pour le voyage-retour, le journal du soir ).
Alain Gruber m’a assuré que 98% des trains partaient à l’heure. De mon expérience, je ne peux que confirmer son dire.
Le seul bureau des objets trouvés ( Lost & Found ) vaut la visite. Peter vous dira que 20.000 objets par an y sont ramassés avec une majorité de vestes, impers et manteaux. 60% des propriétaires récupèrent leur bien, surtout les ordinateurs. Parmi les objets trouvés les plus inattendus : des yeux de verre, des prothèses ( jambes et bras ), des urnes funéraires et des postiches. B e r n i e NYC Février 2006

Echos des Etats

WENDY’S est le nom du n° 3 des “ néFAST-FOOD” aux USA
Or le hasard m’a fait rencontré son fondateur , Dave THOMAS, en compagnie du Colonel Sanders, créateur du n° 2 ( Kentucky Fried Chicken) en 1975.
D’où mon émotion en débarquant l’autre jour à San Francisco d’apprendre les déboires que venait de causer à la chaine WENDY’S la calomnie d’une cliente à San Jose.
Anna Ayala avait porté plainte pour avoir trouvé dans son plat de “chili con carne” une partie de doigt humain ( 4 cm.) au milieu des haricots rouges.
Vous imaginez l’émoi dans toute la Californie. Le pire c’est que WENDY’S avait perdu illico des milliers de clients et mis à pied des centaines d’employés. WENDY’S avait promis une récompense de 100.000 dollars à qui permettrait de mener au propriétaire du doigt incriminé.
Joseph Desmond, patron du fastfood en question , manquant en cela de doigté, avait même offert à la cliente de retirer sa plainte et de venir prendre ses repas gratuitement jusqu’à la fin de ses jours. Il ne tenait pas à ce que la chaîne soit mise à l’index.
Anna Ayala, habituée du jeu, paraît-il, - pas étonnant quand on habite Las Vegas - a été confondue, juste avant que la police donne sa langue au chat. Seule la trouvaille des experts, à savoir que le doigt n’avait pas été cuit avec les haricots et la sauce, leur avait mis la puce à l’oreille.
Croyant gagner quelques millions de dollars ( c’est le niveau habituel des dommages et intérêts aux USA sur le registre de l’alimentation), A. Ayala s’est bien mis le doigt dans l’oeil. Et le juge de San Jose, après l’avoir cuisinée, jusqu’à ce qu’elle mette les pouces, l’a condamnée pour vol qualifié. B e r n i e

Echos des Etats (2)
Serez-vous surpris si la naissance du géant européen des airs en avril dernier à Toulouse-Blagnac donne des boutons à certains Américains atrabilaires ? Généralement ceux-là ne sont jamais allés à l’étranger et n’ont pas encore pardonné à la France son absence en Irak.
Mais alors que le Libano-américain Ralph NADER, en 1989, fit tout pour empêcher CONCORDE d’atterrir à New-York invoquant la pollution sonique, les jaloux, cette fois, jouent les Cassandre en prétextant que le monstre de 500 tonnes va nécessiter le renforcement et l’élargissement des pistes, ainsi que la construction de nouvelles aérogares .Mais ce qui touche le public, que l’ A380 va créer la panique lorsque chaque appareil déversera 800 personnes à la fois devant les guichets d’immigration et surtout 1.500 valises d’un seul coup sur le tapis à l’arrivée.
Lorsque, à la faveur d’une conférence, un alarmiste hypocondriaque me demande mon avis, je lui annonce que j’ai déjà réservé quarante places sur le vol en A380 de Singapore Airlines du 21 novembre 2006 en faveur d’ un groupe d’amis en route pour le VietNam . B e r n i e

L’ âne et l’ éléphant
Ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas le mariage de la carpe et du lapin. Il ne s’agit même pas de zoologie. C’est qu’aux USA l’ Ane est l’emblème des Démocrates et
l’ Eléphant celui des Républicains.
Autrefois l’Amérique se répartissait en 40% de Démocrates, 40% de Républicains et 20% d’indépendants. Et la victoire aux élections présidentielles était assurée à qui savait séduire les 20% d’indépendants. Tout a changé .
Depuis deux semaines je questionne les gens lors de mes causeries, mes voisins au restaurant, en avion, au concert, à la plage : il n’y a plus d’indépendants. L’Amérique en cette année d’élections ( 2 novembre 2004) se répartit en 50 / 50 : les uns adorent Bush, les autres le haïssent. Tous passionnément .
La bataille s’annonce si féroce que les Primaires ont été avancées de deux mois. Bush n’a pas de concurrent chez les siens. Le Démocrate Howard Dean se distingue, mais malheureusement il ne fait que décliner son opposition sans rien proposer de positif. Et comme le Président actuel accumule les atouts conjoncturels ( capture de Saddam, apprivoisement de Kadhafi, conversion de la Corée du nord, adoucissement de façade des mollahs iraniens, progression économique de 8%, à la chinoise , un taux de dollar qui gonfle les exportations), l’ Américain lambda, nonobstant les emblèmes pachidermique ou asine, avoue que la campagne actuelle tient du “cirque “, mot on ne peut plus pertinent car dans cette acception , cela se dit “ z o o “ en angloricain.
Un trait est évident : même politiquement divisée l’Amérique est unie face au terrorisme.
B e r n i e
Tampa , février 2004
Un binôme rafraîchissant : J F K / J R E

John Reid EDWARDS

J . R . EDWARDS est né le 10 juin 1953 en Caroline du Sud, mais a grandi à ROBBINS ( Caroline du Nord) , un village de 1.500 h., du Comté de Moor, entre Carthage et Sofia.
A sa naissance son père Wallace dut emprunter 50 $ à la banque pour payer la note de la maternité, son salaire de contremaître dans usine de textile et celui de son épouse, employée des Postes, ne suffisant pas. Ses grands-parents étaient métayers.
Au lycée il fut bon élève sans plus, mais il excellait en sport (basket, tennis, course de vitesse), ce qui outre-Atlantique est fort important.
Il n’avait pas les moyens d’entrer dans l’Université privée qu’il convoitait, mais fut accepté à l’Université d’Etat de Caroline du Nord, dont il couvrit les frais d’inscription en payant de sa personne comme tantôt manutentionnaire et peintre de panneaux d’affichage tantôt installateur de tapis. Il visait une carrière d’avocat, mais au cas où il échouerait il suivit les cours de l’ I.U.T. en vue d’imiter son père dans le textile.
Les résultats de sa première année le firent accepter à la Fac de Droit où il rencontra sa future épouse, Elisabeth, de trois ans son ainée.
Son emploi comme rédacteur en chef de la revue universitaire judiciaire le distingua pour son intelligence, son enthousiasme et la qualité de ses analyses.

Une fois mariés et diplômés ils effectuèrent leur stage et rejoignirent à Nashville ( Tennessee) deux cabinets d’avocat différents. Mais deux ans plus tard ils retournèrent en Caroline, cette fois à Raleigh où John accepta un emploi mal payé dans un petit cabinet.

C’est un procès intenté à un hôpital pour dose médicamenteuse qui avait partiellement paralysé un patient. Le montant des dommages et intérêts acquis (3 millions et demi de $ ) le rendit célèbre.
Un autre procès, intenté à un gynécologue renommé ( 6 millions et demi de $ pour un accouchement mal réussi) établit définitivement sa réputation.
En 1990, à 37 ans, il fut co-opté dans le Cercle restreint des Cent meilleurs avocats des Etats-Unis. C’est alors que le Ministère de la Justice lui reprocha le montant élevé de ses honoraires. Il répondit que seul comptait à ses yeux la défense des gens de condition modeste face aux notables. Depuis son talent a assuré sa fortune.
Le 4 avril 1996 , drame familial, son fils ainé agé de 16 ans, Wade, trouva la mort au volant de sa jeep. Il allait pourtant à une vitesse raisonnable, n’usait ni d’alcool ni de drogue et portait sa ceinture de sécurité. En son honneur John et son épouse fondèrent alors un labo éducatif et consacrèrent une bonne partie de leur temps à la paroisse de Raleigh. Les Edwards ont une fille Emma et un autre fils John .
John R. EDWARDS n’a que deux années d’expérience au Sénat et n’a pas fait la guerre. Ces deux points en font le candidat complémentaire de John F. KERRY, avec en plus la jeunesse, l’énergie et un profil photogénique avenant, et puis il est du Sud alors que Kerry est du Nord.
C’est à Boston, le 26 juillet, lors de la Convention Démocrate qu’il sera adoubé . Un binôme rafraîchissant face au couple ringard et caduc actuellement en poste.
B e r n i e
Edito Manche Libre du 25 - 7 - 04

Sur 133 candidats au Capitol de Californie,il y a deux favoris atypiques

- un Mexicain, ancien ouvrier agricole ,
Cruz Bustamante, vice-gouverneur démocrate , et

-”Tarzan”,alias Arnold Schwarzenneger, républicain

Tout est possible en Amérique. Point donc étonnant que le candidat, pour l’heure favori, au poste de Gouverneur de la République de Californie ( c’est ainsi qu’est appelé cet Etat de la côte Pacifique qui avec seulement 34 millions d’hab. produit plus que la France) présente comme références un triple titre de Monsieur Univers, grâce à ses muscles et à son activité dans la discipline hédoniste de “ fitness” et de “ body-building”, deux termes adoptés dans toutes les langues du monde.
Né à Graz en Autriche, en 1947, d’une mère, femme au foyer et d’un père commissaire de police et musicien dans la clique municipale, le jeune Arnold SCHWARZENEGGER fut élevé à la dure. C’est pendant son service militaire en 1966 qu’il gagna son 1er titre de Monsieur MUSCLE . Remarqué par le Président de la Fédération Internationale de “ body-building”, il fut invité, à 21 ans, aux Etats-Unis où il gagna sa vie en organisant des concours de musculation, en publiant des manuels et en servant de modèle à des firmes culturistes.
Sa première apparition à l’écran, dans un documentaire:Pumping Iron (“Arnold le Magnfique”, en français) en 1977, le rend célèbre dans le monde entier, privé de Johnny Weismuller. De tendance “extrème-droite”, puis républicain modéré, il épouse, à 39 ans, en 1986, Maria Shriver, du clan Kennedy , qui lui donnera quatre enfants (Catherine,13 ans, Christine,12, Patrick 9, et Christophe,5) Ils habitent une superbe maison holywoodienne à Brentwood, au milieu d’un parc de 3 ha donnant sur le Pacifique. Chaque enfant a sa chambre, sa salle de bain et ses toilettes, soit au total 5 toilettes et 6 salles de bain dont une pour les visiteurs diurnes. Piscine, cave à cigares et bien sûr gymnase où il passe deux heures par jour. Il est co-propriétaire d’une grande surface dans la capitale de l’ Ohio et d’un chalet alpestre dans la célèbre station de sports d’hiver à Sun Valley, près de Boise.
En 1987 il participe activement à la campagne présidentielle de George Bush, père, qui le récompense en le nommant Secrétaire d’état au “ Fitness et Sports”.
Dix ans plus tard il gagne son premier gros cachet avec Batman ( 25 millions de $) et cette année 30 millions de $ avec son dernier Terminator.
Je n’aurais jamais rien su de ce potentiel Gouverneur si des centaines de curieux, journalistes, cameramen n’avaient pas bloqué la rue, ce 14 août 2003, aux abords de la “ préfecture” de Norwalk, près du domicile de notre fille, pour acclamer ARNIE, c’est son diminutif, qui venait de déposer sa candidature au poste de Gouverneur pour remplacer l’an prochain au Capitole de Californie Gray Davis qui a mis son Etat dans le rouge pour plus de 8 milliards d’Euros.
De même n’avais-je jamais entendu (des dizaines de micros l’attendaient à sa sortie) son fort accent guttural germanique. Les questions fusaient, toutes précises, mais les réponses de Schwarzenegger s’avérèrent toutes dilatoires : “ Faites-moi confiance . . . Je suis pour la paix, pour le bien de tous. . . Je suis né pour mener le monde. . . Tous ces millions de gens qui me regardent, ça me plait . . .“. Mais il n’a pas de programme.
Il y a du Clinton chez ARNIE, mais en beaucoup moins subtil.
Et quand je pense qu’ étymologiquement “ Schwarzenegger “ signifie “ Noir - Noir “,
quel Californien, le lundi 1er novembre 2004, osera voter : “Blanc.”
Après tout les Romains avaient bien des oies au Capitole, il y a 2.000 ans !

B e r n i e d e T o u r s

23 août 2004

Attn : François Kéronic

Cher Monsieur ,`

Vous abordez dans la Manche Libre d’hier un sujet qui me tient à coeur ( depuis 1955 je me rends au moins une fois par an aux USA, souvent deux, quatre fois cette année, et puis deux de nos six enfants sont bi-nationaux FR/AME) .
Il m’arrive de faire des causeries outre-Atlantique ( associations, Clubs, Universités) et cette année le hasard m’a assuré un contact avec des personnes placées. En février un Républicain néo-cons., ami de Jeb Bush, gouvern. de Floride et frère du Prés. , a réussi à faire pression sur mon “impresario” du moment pour annuler l’une de mes conférences.
Ce mot n’a d’autre but, pour votre information, que d’attirer votre attention sur la campagne de dénigrement, que l’équipe Bush finance, à l’endroit du Sén. John Kerry.
Au cas où vos sources ne seraient pas explicites sur la personnalité des pseudo-contradicteurs, en fait d’horribles calomniateurs, voici les rapports et liens que peuvent avoir ceux-là avec l’hôte actuel de la Maison Blanche et son maître-à-penser l’infâme Karl Rove, adepte de Leo Strauss.
Je suis franchement scandalisé de voir, sur CBS, ABC et bien sûr FOX , ces gens attaquer les mérites de J.Kerry au Vietnam.

1- Harlan CROW est administrateur de la Bush Library. Il a payé $25.000 pour la campagne de diffamation.

2- Bob J.PERRY est associé de toujours de K.Rove. Il a payé $200.000 .

3- Merrie SPAET est vieille copine de Bush et ex-épouse de Tex LEZAR, ex-sec. du Procureur général de l’administration Reagan, mais amie intime du Sén. Kay B.HUTCHINSON ( un des principaux clients de Rove )

4- Jack O’NEILL, ex-époux de Harriet O’Neill, fut nommée par Bush à la Cour d’Appel

5- Margaret WILSON, conseillère de Bush quand il était Gouv. du Texas, et depuis janv. 2001, conseillère du Ministre du Commerce. Et 75% des Américains ignorent tout cela.

Ce qui est dégoûtant, c’est que ces gens ( plus Roy F.Hoffman, Luis Letson, Adrian L.Landsdale et Van Odell ) qu’on entend et voit presque tous les jours depuis la Convention nationale de Boston qui s’est terminée le jeudi 29 juillet, tentent de salir le passé militaire de Kerry alors que jusqu’en 2003 ils étaient de ceux qui louaient la conduite du Sén. du Mass. au Vietnam. Écoeurant !

A toutes fins utiles .


Bien cordialement

Le rêve américain
Il existe toujours. Malgré les exactions du chef de l’Exécutif et consorts de la Maison blanche et du Pentagone. Je puis en témoigner après de nombreuses rencontres récentes tant en Asie qu’aux Etats-Unis.
On peut critiquer l’Amérique, les reproches à son gouvernement intempestif s’imposent même, mais il persiste dans le monde l’attractivité, la fascination de milliers d’hommes pour ce pays où tout est possible, où le travail est respecté, où on ne juge pas l’homme sur son passé, mais sur sa valeur intrinsèque, son courage, ses idées, ses ambitions et ses initiatives.
A contrario on note une désaffection récente pour l’Europe, à commencer par le NON insensé au référendum qui dénote une ataraxie sui generis. Où sont donc passés les descendants de Churchill, de Gaulle, Schuman, Adenauer pour la plus-value de notre continent ?
A la confiance et aux aspirations des candidats de pays moins nantis
à l’émigration vers les USA correspond une déception à l’endroit de l’Europe où le chômage est endémique et les droits acquis imprescriptibles.
Face à la Chine , à l’Inde et à la Californie notre hexagone n’offre que la quadrature du cercle. A se demander si l’ Hymne à la Joie de Schiller n’est pas devenu tropisme vers le Nouveau monde. Bernie

Oubliez le message précédent, une phrase a été tronquée
voici le texte RECTIFIÉ Sorry !


Une étoile est née
Il a fallu cette Convention Démocrate de Boston pour que le monde découvre un politicien nouveau style : Barack OBAMA.
Des sept principaux orateurs ( E.Kennedy,J.Carter,H.Dean,B.Clinton, J.Edwards, J.Kerry) dont j’ai suivi les discours d’un bout à l’autre et admiré le style, c’est celui de B. Obama qui a littéralement stupéfié l’Amérique.
Inconnu du grand public avant ce mardi 27 juillet, ce juriste noir de 42 ans ( sa mère est blanche, son père était berger au Kenya), diplômé de Columbia et d’Harvard, a fait sensation. Il brigue l’un des deux sièges de l’Illinois (Chicago) au Sénat. Son intervention fut magnifique. Saluées par une foule en délire qui avait les larmes aux yeux, ses paroles m’ont rappelé les envolées de John F.Kennedy.
Habilement choisi par le Parti pour rallier les Noirs, Barack a séduit tout le monde : “ . . . si un enfant de la banlieue de Chicago ne sait pas lire, je me sens coupable. Si un vieillard n’a pas les moyens de se soigner, cela m’appauvrit.. Si une famille d’Arabes ou de Latinos, citée en justice, ne peut se payer un avocat, mes libertés civiques sont menacées. Je suis gardien de mon frère , je suis gardien de ma soeur, c’est avec eux qu’avance l’Amérique . . . Même dans notre diversité, nous sommes tous, sans aucune exception, partie prenante du Rêve américain. . . Après tant d’années dans l’obscurité, voici venir un jour de lumière . . .”
C’est bien la première fois depuis quarante ans qu’un politicien oublie la langue de bois ! B e r n i e

Echo d’Asie : RANCOEUR ORIENTALE
De mes toutes premières visites en Extrême Orient, au milieu du siècle dernier, j’avais rapporté l’impression que la plupart des pays du S.E. asiatique étaient amis sincères des Etats-Unis. Que ce soit en Thailande, aux Philippines, en Malaisie, en Indonésie, tant le peuple que ses gouvernants semblaient porter l’Amérique dans leur coeur: certains pour les avoir libérés de l’impérialisme nippon, d’autres pour l’aide au développement local (seraiet-ce par l’implantation d’entreprises telles que Exxon ou General Electric) d’autres encore parce que les USA assuraient un rempart contre une éventuelle hégémonie marxiste de la Chine.
L’impression est tout autre en ce début du XXI°s. L’information circule de nos jours à la vitesse de la lumière et certains gestes de Washington, connus jusqu’au fond des campagnes, ont manifestement déçu, quand ce n’est pas irrité, bien du monde.
Un ami de Kuching ( Bornéo), chinois mais de nationalité malaysienne, qui me recevait début de ce mois, m’a dit que le Consulat américain venait de refuser à son fils, sans donner de motif, un visa d’études doctorales à l’ Université de Californie où il s’était inscrit en décembre pour la rentrée 2003..
Son frère, responsable d’une union bancaire à Kuala Lumpur, m’a dit la tristesse que lui avait causée le refus de soutien que lui avaient promis deux banques américaines, lors de la crise financière de 1998.
“Washington, aux yeux de cette fourmilière asiatique, musulmane ou non, fait l’amalgame entre l’Islam et les Islamistes. Nous admirions le Nouveau Monde pour son dynamisme. Mais nous venons de découvrir que chaque démarche de Washington est en fait strictement intéressée, me confirme Ibu Yanti, du Rotary Club de Jakarta, Nous sommes franchement déçus et si, par malheur, l’Amérique déclarait la guerre à l’Irak, c’est toute l’Asie qu’elle se mettrait à dos, et ce , même si Saddam Hussein est voué aux gémonies par 99% des Musulmans . B e r n i e 25 . 1 . 03

Quand Palme d’Or fait l’effet d’un pave dans la mare
Depuis mon dernier sejour aux USA en mars dernier, je note que la cote de Bush a baisse, mais que celle de Kerry n’a pas monte.
Le ras-de-maree, parti de Cannes dimanche dernier, n’a pas atteint les cotes du Nouveau Monde et pourtant le GOP des Republicains tremble deja.
“Fahrenheit 9-11 “ ( prononcez “ nine eleven” et pensez 11 septembre) Les numerologues y verront un symbole car l’attentat de Madrid a bien suivi de 911 jours celui de New York. Pourquoi m’apostrophe-t-on alors que le Jury du Festival comprenait quatre fois plus d’Americains que de Francais ? Michael MOORE est voue aux gemonies car ses images refletent la stricte verite, inconnue aux Ameriques par les temps qui courent. “ Va-t-il reussir a sortir son film avant le 2 novembre ?” That is the question ! Disney a refuse d’ assurer la distribution d’un film qu’on peut resumer en 10 questions :
1- Pourquoi le seul avion autorise a prendre l’air aux USA le 12 septembre fut-il un Boeing saoudien assurant le ramassge de 24 membres de la famille ben Laden pour les faire sortir du pays ?
2- Pourquoi Bush refuse-t-il d’analyser en public les relations privilegiees que sa famille entretient avec les ben Laden depuis 1980 ?
3- Comment Bush a-t-il pu diner avec le Prince Bander ben Sultan, ambassadeur de l’Arabe a Washington le 13 septembre 2001 ?
4- Pourquoi Bush a-t-il refuse l’offre faite par les Taliban de livrer ben Laden ? trop occupe, parait-il, par l’installation d’un gazoduc passant par l’Afghanistan.
5- Pourquoi les journalistes americains, presents en permanence a la prison d’Abu Ghraib ont-ils attendu des mois avant de denoncer les abus ?
6- Bush entretient-il un climet de peur a seule fin d’encourager les engagements dans l’armee ?
7- Quels sont les etats de service de Bush dans l’armee ?
8- Pourquoi Bush n’a - t-il pas interrompu ses vacances ( il parait qu’entre le 1er fevrier et le 11 sept. 2001 le President a passe 45% de son temps en conge) pour ecouter George Tenet, patron de la CIA, qui lui faisait remarquer qu’un certain Zacarias Moussaoui prenait des cours de pilotage sur 747 ?
9- Pourquoi Bush n’a-t-il pas tenu compte, en aout 2001 , de la menace rapportee par la CIA qu’Al Qaeda preparait un attentat aux USA, avec l’usage possible d’avions ?
10- Bush n’a-t-il pas manipule les media, avec la collaboration -de son cousin John Elis, directeur du canal Fox News, afin d’assurer son election en 2000 ?
B e r n i e Los Angeles le 27 mai 2004

La vérité sort de la bouche des . . .

Une institutrice de Californie proposa à ses élèves de 8ème le jeu suivant : “Veuillez compléter les 25 proverbes suivants “ . Surprenantes, les réponses!

Better be safe than . . . punch a “ 5ème “ .
Strike while the . . . bug is close
It’s always darkest before . . . daylight savings time
Never underestimate the power of . . . termites
You can lead a horse to water but . . . how ?
Don’t bite the hand that . . . looks dirty
No news is . . . impossible
A miss is as good as . . . Mr.
You can’t teach an old dog new . . . math
If you lie down with dogs, you’ll . . . stink in the morning
Love all, trust . . . me
The pen is mightier than the . . . pigs
An idle mind . . . the best way to relax
Where there’s smoke, there’s . . . pollution
Happy the bride who . . . gets all the presents
A penny saved is . . . not much
Two’s company, three’s . . . the Musketeers
Don’t put off till tomorrow what . . . you put on to go to bed
Laugh and the whole world laugh with you,cry and . . . you have to blow your nose
None are so blind as . . . Stevie Wonder
Children should be seen and not . . . .spanked or grounded
If at first you don’t succeed . . . get new batteries
You get out of something what you . . . see pictured on the box
When the blind leadeth the blind . . . get out of the way
Better late than . . . pregnant

Them Yanks ! (en français: “ Ah, ces ‘Ricains ! “)

Voici le 43ème Président intronisé, sous la neige fondue , et les Français qui daubent l’Amérique de plus belle !
Cent fois, depuis 1955 où, à l’invitation du Président D. Eisenhower que sous le nom d’Ike j’avais eu l’honneur de rencontrer dans un camp, en août 1944, entre Muneville et Cérences alors que je servais d’interprète à son chauffeur Bob Rheaume d’ Alton dans le Missourri, cent fois j’ai séjourné aux Etats Unis et toujours choisi de vivre . . . en France .
Mais ce n’est pas parce que nous avons un pays de cocagne, riche de tout, aux traditions millénaires, à la culture entassée de siècles d’histoire, qu’il faut en permanence railler un pays jeune. Si jeune, pour vous donner une idée, que lorsque je l’ai découvert, il n’avait encore que 48 Etats.
Il semble que la pensée unique se délecte à distiller son fiel dans les médias, ce premier pouvoir des temps modernes. Il est de bon ton chez une grande partie des intellectuels français de vilipender l’Amérique.
Pour moi la 1ère caractéristique de l’Américain, c’est sa jeunesse avec tous les agréments de cet état , et ses gros sabots pour la diplomatie. La France est un vieux pays, même un pays vieux , avec des manies de vieux , et ce n’est pas parce que le Français est de nature révolutionnaire-démolisseur qu’il est décent de sa part de donner des leçons.
On oublie trop souvent que l’Amérique a fait la Révolution et institutionalisé les droits de l’homme avant nous, fut-elle inspirée par Montesquieu, qu’elle a inventé les syndicats ( et les grèves ) que la Sécu a été instituée en 1932 (par F.D.Roosevelt) en vue d’une retraite aux travailleurs à partir de 65 ans (Chez nous iul a fallu attendre 1945 et de Gaulle). Et que si 28 millions ( sur 282 millions d’Américains au 31.12.2000) ne sont pas socialement couverts, c’est que le choix d’adhérer ou non existe.
Si le marxisme s’est avéré une UTOPIE ( sauf dans les kibboutzim d’Israël) et avec quels dégats pour l’humanité, le RÊVE américain s’est, lui, réalisé pour des centaines de millions d’exilés, et le processus continue.
Pour des raisons religieuses autrefois, économiques toujours, ou politiques parfois, des millions d’Européens courageux ( et d’Asiatiques) ont traversé l’Atlantique pour être libres et récompensés selon leurs mérites.
Sait-on que plus d’un million de nouveaux immigrants débarquent légalement chaque année en Amérique, sans parler de tous les illégaux.
Les reproches de la pensée unique sont multiples à l’endroit de l’Amérique : on n’admet pas que la politique américaine soit une branche de la morale, que les fonctionnaires n’aient pas le droit de faire grève, qu’à l’école et dans l’administration on fasse appel à Dieu, que le patriotisme soit une réalité partagée par tous, que les “ conventions “ présidentielles aient l’allure de kermesses, que la CIA surveille la terre, que la flexibilité de l’emploi soit un fait accepté de tous. Il est vrai que l’on perd son emploi plus facilement qu’en France, mais on en trouve un autre plus vite encore.
On n’admet pas que l’Amérique collectionne les prix Nobel dans les domaines les plus divers et qu’elle accueille les savants et découvreurs que nous n’avons pas su retenir , qu’on ne juge pas les travailleurs sur leur ancienneté et leurs diplômes, mais sur leur ambition , leur courage et leurs capacités.
Les dénigreurs seraient-ils tout simplement jaloux ?

Mais sait-on que si en France il faut des capitaux pour fonder une entreprise, aux USA il faut des idées avant toute chose. Quant à la liberté d’entreprendre, elle est totale et les formalités réduites et peu onéreuses.
On n’admet pas que les bourses universitaires (fort nombreuses) soient accordées, non en fonction des ressources familiales, mais en fonction des potentialités de l’étudiant. Sait-on que l’étudiant qu’il soit financièrement aisé ou non , a accès à l’université grâce souvent aux emprunts, qu’il remboursera , sans être stressé, sur 20 ou 30 ans ? Sait-on que ceux-ci abandonnenr très rarement leurs études en cours de route car les lauréats trouvent un emploi correspondant à leur formation ? Sait-on enfin qu’un professeur est noté par ses étudiants et que , aussi prestigieux soit-il, il doit sans cesse remettre son titre en jeu ?
On n’admet pas qu’un Américain choisisse sa couverture- santé quand il veut, comme il veut et au niveau qu’il souhaite ? Mais sait-on que , à moins d’attendre un âge avancé, les tarifs des assurances santé tous risques sont plus bas que les cotisations payées en France.
Sait-on que tout citoyen américain peut avoir recours à la justice et obtenir une décision rapide en sa faveur, s’il a été lésé, et ce sans engager de dépenses puisque , et c’est d’autant plus efficace , l’avocat est rémunéré par un pourcentage convenu à l’avance avec son client ?
Sait-on enfin que la Constitution des Etats-Unis a été rédigé en 1776, qu’elle n’a pas changé depuis et que l’Américain dispose du référendum d’initiative populaire s’il veut modifier lois et réglements ?

ALORS, QUI CROIRE ?
Les tenants de la pensée unique frileusement engoncés dans une oligarchie exécutive , qui , non élus ,se nomment, se désignent et se redésignent entre eux, sans avoir jamais mis les pieds sur le terrain de la réalité, ou bien ceux , vos enfants peut-être , qui ont découvert outre-Atlantique que la responsabilité collective n’existe pas et que l’homme, dynamique et enthousiaste, se sent et se fait responsable de sa destinée ?

Et si vraiment l’antiaméricanisme s’avère viscéral et que la seule pensée de l’Amérique soulève le coeur ou donne des boutons, proposons donc à la Chine une collaboration franche et honnête . C’est , à mon sens , la seule solution - si un jour l’Europe existe , ce dont je doute à mon grand déplaisir - pour que nous ne soyons plus asservis au billet vert .
Il est un fait que je ne puis oublier : ce sont ces centaines de milliers de jeunes volontaires qui sont venus, d’ outre-Atlantique , et à deux reprises , nous aider à secouer le joug germanique .

Quant à vous qui ne savez à qui vous fier , allez-donc voir sur place, ne serait-ce qu’à la faveur d’un long week-end , à New York ( 5 jours / 3 nuits ) . Vous comprendre beaucoup de choses et ne vous laisserez plus abuser.

Pour George W. , puisque c’est ainsi qu’on l’appelle , fini le bon temps des deux blocs. Il n’y a plus , comme ce fut le cas pendant un demi-siècle , de choix entre le bien et le mal, mais entre un moindre mal et un mal bien pire .Nous sommes sur terre. B e r n i e 20.1.01




AUX U.S.A. LE P.C. en forte progression...

Ne vous méprenez pas ! “ P.C.” aux Etats Unis d’Amérique ne veut pas dire “ Parti communiste “. Et s’il vous est arrivé de lire ici ou là , dans la presse française: “ P.C. U. S. “, le sigle signifie , ou plutôt signifiait “ Parti communiste d’Union soviétique “.

Non ! Aux USA le P.C. n’a jamais eu droit de cité. Et les rares protagonistes virtuels d’un Parti communiste se sont vite retrouvés en prison ou tout simplement expulsés de leur pays. Le McCarthysme reste certes une tache sombre de l’histoire américaine du XX° s. Mais n’allez surtout pas croire que ce qu’il y a de plus généreux dans le mouvement communiste n’ait jamais existé aux USA : après tout, c’est en Amérique que des ouvriers ont eu l’idée de créer les premiers syndicats, qu’ont eu lieu les premières grèves, qu’a été inventée la fête du travail, notre fameux 1er mai . Vous pourriez me rétorquer: “ Pourquoi le 1er mai n’est-il pas fêté aux USA ?”. Tout simplement parce que les Américains sont des gens pratiques et qu’ils ont noté qu’une fête mobile bouleversait une semaine de travail, aussi ont-ils décidé de placer cette fête, définitivement, le 1er lundi de septembre, profitant de l’occasion pour ménager un pont du vendredi soir au mardi matin. Ainsi il s’agit d’une fête fixe et fort populaire en Amérique, et pour la majorité des jeunes, la rentree des classes a lieu le lendemain.
Mais il y a eu la tragédie stalinienne où l’homme n’a plus pesé que son poids de chair et d’os, où seuls comptaient le système et la survivance de ses chefs, où le sens profond de “communisme” a été vidé de sa substance, au bénéfice de dictateurs aussi horribles et méprisables que le national-socialiste Hitler.
Lors de mes 25 séjours en URSS, entre 1957 et 1977, à maintes reprises il m’avait été donné de participer à des colloques restreints, notamment en fin de séjour, pour faire le point. Deux occasions particulières me reviennent à l’esprit , où les responsables soviétiques me croyant probablement gagné à la cause, en raison de mon bon comportement en tant que chef de “délégation”, m’avaient posé la question : “ A votre avis quel est le plus grand révolutionnaire de tous les temps ? “ Ils s’attendaient, à n’en pas douter, m’entendre citer Marx ou Engels, peut-etre Lenine. Imaginez leur stupéfaction lorsque je leur dis qu’à ma connaissance, je ne voyais que Jésus Christ à qui l’on puisse donner cet attribut de “plus grand révolutionnaire de tous les temps”. C’était le 30 août 1976.
Quant à notre avant dernière réunion, au Kremlin, en présence d’un groupe important de visiteurs français, le 22 mars 1977, alors qu’un soleil déjà puissant dardait ses rayons sur la neige encore immaculée recouvrant les toits des cathédrales de la forteresse moscovite, je pense qu’elle compta dans l’oukase qui devait prononcer mon expulsion quelques mois plus tard. Un jeune ministre en costume sombre et chemise blanche à col ouvert venait de lever son verre de vodka pour mon anniversaire et en même temps nous souhaiter un bon retour. Il eut tort de me poser une dernière question tout haut. La réponse attendue devait venir, tel un point d’orgue, en postface d’un séminaire on ne peut plus amical, voire fraternel. “ Que penses-tu du communisme ?” J’avais alors répondu que le communisme venait sans aucun doute de la meilleure intention du monde, mais que malheureusement je ne l’avais vu à l’oeuvre que dans une petite communauté, loin de Moscou.... et j’avais alors ménagé un long silence pendant lequel mon interlocuteur officiel avait laissé apparaître sur son visage la marque quelque peu inquiète d’une interrogation malaisée.... “ je n’avais vu le communisme vraiment pratiqué qu’en un seul endroit dans le monde: dans le kibbutz en Israël...une forme de vie, avais-je ajouté, presque inhumaine, mais volontairement acceptée. Et au moins ceux à qui le communisme ne plaisait pas avaient toujours la possibilité d’en sortir,...ce qui ne semble pas être le cas en URSS ! “ .
Ce fut ma dernière entrevue avec des officiels soviétiques, tout au moins en URSS.
En août de la même année j’avais ajouté la goutte d’eau qui fait déborder le vase.Mais c’est une autre histoire. Quoi qu’il en soit j’avais été raccompagné à la frontière, persona non grata , avec une interdiction de séjour qui devait durer jusqu’à la chute du mur de Berlin.

Non ! Aux USA, le “ P.C.” n’est pas le Parti communiste .
Les dingues d’informatique ont, j’en suis persuadé, tout de suite déduit qu’il s’agit de “ Personal Computer”. Il est vrai que les “ Portables” et autres ordinateurs se vendent de nos jours comme des petits pains, mais ce n’est pas non plus de ce “ P. C. “ qu’il s’agit dans mon propos.

“.P.C. “ est une maladie insidieuse, et vous verrez pernicieuse, qui a débordé les frontières américaines et commence d’envahir notre belle France.
Il s’agit d’une forme de parler : “ Politically Correct “(en français:”politiquement correct”) qui, si vous n’y prenez garde , outre-Atlantique, peut vous envoyer au tribunal.. Un exemple ? Autrefois on parlait de “ pays sous-développé”. Les Américains ont inventé l’expression P.C. et disent “ developing country “ adoptée en français sous la forme “pays en voie de développement”. Quelle hypocrisie,n’est ce pas?Et ce, d’autant plus que cette lâcheté nous mène à la “langue de bois “.Quoi qu’il en soit, si vous utilisez, en Amérique, à l’endroit d’un quidam, une expression qui n’est pas P.C.autrement dit “ Politiquement incorrecte”, vous risquez de vous faire poursuivre...sans autre forme de procès !Les tenants de cette attitude langagière, que Molière, en 1659, a si superbement croqués dans les “Précieuses ridicules”, ont le front d’exciper de leur bonne foi en prétendant ne pas froisser les minorités. Ces moralisateurs représentent en fait, sur le plan du langage, le mal français .Si vous souhaitez être dans le ton, critiquez le gouvernement, l’argent, la religion, catholique de préférence,le racisme bien sûr,la droite et comme les jeunes de mai ‘68 pour qui il était “interdit d’interdire”, considérez qu’il est “exclu d’exclure”.

Nombre de termes sont devenus tabous, c’est à dire “ non P.C. “ alors que des quantités de mots autrefois crus , voire grossiers, peuvent aider à vous donner bonne conscience. Or parler d’une minorité, c’est par les temps qui courent “ l’exclure”. Si vous ne voulez pas avoir de problème, faîtes “moderne” et rejoignez le “concensus”.
On n’inculpe plus, on met en examen. Voilà qui est P.C. On n’est plus sourd, on est “mal entendant “. Il n’y a plus d’ analphabètes en France, mais 13% des jeunes souffrent d’illetrisme.On ne parle plus de coutumes, mais de “culture” Les patrons ne licencient plus, ils “dégraissent” ou pratiquent des “réductions de sureffectifs” . La nature a été remplacée par l’ environnement. Terminée la crise, nous sommes en pleine “croissance négative “. Les pauvres sont devenus “ Eremistes”. Les homosexuels, même s’ils sont tristes, sont devenus “gais”. On ne rencontre plus de “nains” car , avec le progrès, ils sont maintenant des “ personnes de petite taille”, en attendant que nous arrive le terme en usage depuis l’an passé aux USA “personne verticalement défavorisée”. N’allez pas parler de clochard puisque vous avez maintenant le choix entre “sans abri” et “SDF” que les Américains appellent “sous-privilégié”. Le balayeur est devenu technicien de surface.
Pendant mon dernier séjour prolongé outre-Atlantique, il y a quelques semaines, pas une seule fois je n’ai entendu le mot “Noir”. Il a été remplacé par “Afro-américain”. C’est un peu comme si, en France, il était P.C. de dire “vin - aigre” au lieu de “ vi - nègre”(vinaigre). Pris dans le feu d’une conversation, j’étais acculé ,l’autre jour à Chicago, à exprimer le mot “Noir” parlant d’un collègue. Le mot P.C. me me revenant pas, j’ai ,dans la confusion, émis le terme de “ mélanoderme”. Je me demande encore aujourd’hui si mon interlocuteur n’a pas pensé qu’il s’agissait d’une nationalité
Je suis persuadé que sous peu vont fleurir sur les rayons des librairies des Dictionnaires P.C.. Une bonne affaire en perspective pour les éditeurs car d’une année à l’autre ces lexiques à la mode impliqueront l’impression de suppléments, si toutefois ils ne sont pas purement et simplement périmés.

Toute réflexion faite, “P.C.” (Politically correct) cet américanisme pas très élégant en français, pourrait peut-être se traduire par “ Parler Coincé “. C’est la traduction que je propose aux lexicographes


Bernie
North Pole (Alaska) Juin ‘96

New York La Tribune 23-4-97

La Grosse Pomme


Trois jours à New York. Banal ! Que nenni. C’est toujours une aventure enrichissante. Cent fois en 40 ans de cette cité fabuleuse j’ai arpenté les rues du leverdu soleil au coucher et les avenues du septentrion au midi. Chaque visite me tenait en haleine. Manhattan , la mégapole des superlatifs : le plus grand et le plus petit , le plus misérable et le plus cossu s’y mêlent. Job qui côtoie Crésus.
New York aurait presque pleuré , il me souvient,de voir ses gratte-ciel dépassés par Sears à Chicago. New York a pleuré pour de bon de savoir qu’à Kuala Lumpur les Twin-Towers lui ravissaient, l’an passé , de quelques pieds, le sommet bâti du monde.
Mais aujourd’hui est un autre jour e t New York comme ses habitants, venus de tous les coins de la terre, construit, puis démolit et consomme tout tout de suite. C’est un éternel présent et sans cesse renouvelé.
La ville de New York ( 10 millions d’hab., le double avec le district urbain) comporte 5 communes ( borough, ou plutôt “ boro” en angloricain pour gagner du temps), mais c’est l’ île de Manhattan, le coeur, la tête et le système nerveux que le monde connaît. 21 km sur 3 km cernés par l’Hudson, Harlem River et East River.
A la latitude ( 40°N) de Madrid, de Naples et de Pékin, la Big Apple supporte des étés torrides et des hivers rigoureux. J’ai vu la ville paralysée par une brutale chute de neige. . . l’espace d’un week-end. et les compteurs disjoncter, en juillet, quand 32°C et une hygrométrie à 79% chassaient les gens des rues et poussaient la “climat’ “.
Nous passerons le grand pont Verrazano à l’entréede la baie. Italien peut-être, mais commissionné par notre François Ier pour ouvrir la route vers la Chine, notre Giovanni découvrit ce bras de mer en 1524, avant d’être dévoré par les cannibales. L’ île qu’il trouva à babord, il:la nomma “ Nouvelle Angoulème “. Nous y passerons mais elle s’appelle maintenant Staten Island pour les uns et Richmond pour les autres ( une des 5 communes).
C’est le Hollandais Peter Minuet qui acheta, pour une poignée de pacotilles, aux Indiens, en 1613 le bout méridional de l’île de granit qu’il appela Nouvelle Amsterdam. Un seul chemin carrossable le traversait du sud au nord. Plus large que les sentiers, on le nomma “ Broad way “. C’est de nos jours l’avenue la moins large et la seule à ne pas être rectiligne. Mais quel prestige acquis depuis !
Pour se protéger des Algonquins, Peter Stuyvesant fit construire un mur qui abritera Wall Street.
Un demi-siècle plus tard les Anglais l’investirent et le roi Charles II l’offrit à son frère, le duc d’York qui lui donna son nom . New York était née.
Pendant près de trois siècles ce fut la plus grande ville du monde, le premier port maritime de la terre aux plus faibles marées ( 1.500 Km de quais), à l’embouchure de la plus grande voie d’eau de l’Amérique du Nord. Elle fut même un temps capitale de l’ Union.
De quasi-banqueroutes en déficits monstrueux, New York, tel Phoenix, renaît toujours de ses cendres. Et ce n’est pas pas le maire Rudolf Giulani qui me contredira.
Un jour je me suis amusé à faire la liste des salles de concert et théâtres, on et off Broadway, et des musées de New York. J’ai alors réalisé qu’en allant chaque soir au spectacle et en visitant chaque jour un musée, il ne fallait pas moins de six mois pour épuiser le programme offert par cette cité opulente.
Ce qui n’empêche pas le déficit annuel de friser le milliard de dollars.
Il y a plus de Juifs dans le district urbain de New York qu’à Tel Aviv, plus d’Italiens qu’à Florence, plus d’Hispaniques qu’à Barcelone et plus d’Irlandais qu’à Dublin.
( 49% de Blancs, 23% d’Hispaniques, 20% de Noirs et 8% d’Asiatiques). Mais nombreux sont aussi les Russes, les Polonais, les Allemands, les Autrichiens, et les . . . Bretons qui lisent le seul quotidien du monde en langue bretonne.
Le métro roule 24h/24 comme vit la ville où vous pouvez avaler un “ breakfast” roboratif dans un “ diner” ou un “ deli” à toute heure du jour ou de la nuit.
L’Empire State Building qui presque septuagénaire domine le “ mid-town” de ses 412 mètres ( 102 étagesplus l’antenne TV) comporte 12.500 pièces où travaillent 48.000 personnes.
Mais la Grosse Pomme vous réserve des surprises .

B e r n i e

Une vraie mégapole américaine

Chicago est la ville américaine par excellence. C’est là que fut construit le premier gratte-ciel , pour dépasser notre Tour Eiffel, que fut réalisée la scission de l’atome. En France on l’assimile souvent au grand banditisme et à l’ennemi public n°1 des années ‘20, Al Capone, qui y mourut de sa belle mort à 48 ans. Chicago a souvent pris ombrage de sa rivale, New York. Elle a oublié en devenant n°3 quand Los Angeles la dépassa en importance.
Chicago reste nonobstant la capitale du porc, de l’acier, des céréales. Elle est port de haute mer grâce au Lac Michigan. C’est enfin le noeud ferroviaire du continent nord américain.
On y parle plus de 150 langues eu égard à la variété ethnique de ses habitants : Polonais, Italiens, Allemands, Irlandais, Mexicains, Serbocroates, Chinois, Indiens s’y comptent par centaines de milliers. Motorola, McDonald et depuis peu Boeing y ont placé leur siège social.
J’y ai rencontré une douzaine de Français et l’un d’eux m’a emmené déjeuner dans le plus célèbre restaurant du Middle-West “ l’ Everest “, tenu par un Alsacien, Jean Joho ,dont le plat du jour n’est autre que la choucroute arrosée d’un délicieux Gewürztraminer.
Si vous souhaitez découvrir ce qui reste de mieux de l’Amérique d’antan, c’est ici, en la superbe Chicago qu’il faut venir. Et si vous avez l’esprir d’entreprise, vous verrez que tout y est possible . B e r n i e

New York , capitale du monde
Noté hier à la Mairie de New York que 36% des NewYorkais sont nés à l’étranger et que , en outre, 24% des citoyens nés à New York avaient des parents nés à l’étranger.
D’où viennent-ils donc ?
Surtout d’Asie ( Chine, Inde,Pakistan,Indonésie,Vietnam,Corée), puis des Caraïbes (St Domingue, Haïti, Cuba, Jamaïque, Barbade), d’Amérique latine ( Mexique, Colombie, Equateur, Pérou), mais aussi d’Europe( Grèce, Espagne, Portugal). Un grand nombre vient d’Israël, mais il semble que depuis trois ans le gros flux provienne de l’ex-URSS.
Quand je prends un taxi à Manhattan, neuf chauffeurs sur dix vienent de l’étranger. La carte d’identité en gros caractères, placée bien en évidence à droite du tableau de bord, en témoigne et vous renseigne sur la langue à employer si vous souhaitez la conversation.

Ce que j’aime chez tous ces immigrants de fraîche date, c’est leur dénominateur commun : l’esprit d’entreprise. Alors qu’ils ne connaîssent même pas la langue en débarquant, ils trouvent un travail dès les premières semaines, quitte à en changer dès qu’ils en ont trouvé un autre qui leur convient mieux.

Un de ces taxis, Boris Katchadourian, m’a dit l’autre jour qu’il était ingénieur chimiste à Kharkov. Arrivé il a six mois, il a fait la plonge sept heures par jour dans un restaurant à 45 Frs l’heure. . . et chaque soir appris l’anglais avec un pope orthodoxe : “Mais avec mon taxi, je gagne à New York par jour autant que je gagnais en Ukraine en un mois, et la vie n’est pas plus chère ici “ dit-il , avant de conclure d’un bruyant “ Vive l’Amérique !”. Pour l’heure il économise car il veut , avec un autre compatriote, ouvrir une cafétéria dans un an.

Chargé d’animer un séminaire à New York pour un groupe de PDG de grosses firmes française de la communication et des transports, j’es le privilège de passer deux heures avec Rudolf Giulani, le maire de New York d’origine italienne qui se déclare Républicain. “ Ma politique, dit-il, est d’accueillir le plus d’immigrants possible s’ils sont de bonne foi. Après tout, contrairement à chez vous où le F.N. fait du racisme ouvertement, les U.S.A. ont admis plus de 10 millions d’étrangers depuis 1980 et c’est ce qui fait notre vie et notre richesse. . . et de New York, la Capitale du Monde.

Et si nous évitions de traiter les Américains de racistes!

B e r n i e

La capitale des J.O. ‘96 : A T L A N T A

Qui a vu le film “ Autant en emporte le vent “ sait où se trouve la Capitale de l’Etat de Georgie. Depuis lors, Atlanta est devenue la matrice du Nouveau Sud aux Etats Unis d’Amérique
Une ville superbe et dynamique avec une forte population de Noirs ( attention : en langage P.C.il faut dire “africain-américain “ ) qui la considèrent comme leur Mecque. une population qui a effacé les traces des nombreux combats que s’y livrèrent les Yankees de Sherman et les Confédérés de Lee lors de l’horrible guerre fratricide, dite Guerre de Sécession, il y a 132 ans.
A l’extrêmité méridionale de la chaîne des Appalaches et bien qu’à plus de 400 Km de la mer, Atlanta est une ville en plein essort : métallurgie, matériel électronique, laboratores pharmaceutiques, pneumatiques, textiles. C’est surtout le siège mondial de Coca Cola depuis 1886, de la chaîne de télévision CNN depuis la guerre du Golfe et du géant des télécommunications AT & T.
Base de la Cie d’aviation Delta, Atlanta s’énorguellit d’offrir un des plus modernes aéroports du monde qui vient de ravir à Chicago O’Hare la première place pour le volume de trafic aérien.
Depuis que Billy Payne, un sudiste pur sang, le patron d’Atlanta pour les J.O. a réussi à remporter pour sa ville le centenaire des Jeux, toute l’agglomération n’est qu’un vaste chantier. Le village olympique est né ex nihilo près de Georgia Tech, le stade olympique terminé à temps à proximité du terrain de baseball de l’équipe locale des Braves et la place aménagée pour accueillir 250.000 visiteurs chaque jour .
Les chantiers, Atlanta connaît . Depuis 35 ans le district urbain est passé de 900.000 habitants à 3 millions, lançant ses tentacules de banlieues résidentielles, de supermarchés géants et de complexes de bureaux jusqu’aux abords des forêts et des champs de la Georgie septentrionale. Et pourtant, les autoroutes, prévues à multiples voies créent déjà un casse-tête aussi pénible qu’à Los Angeles. Rassurez-vous si vous êtes aux J.O. l’ultramoderne MARTA (Métro d’Atlanta) reliera le Georgia Dome aux divers sites des compétitions.
On a coutume de diviser l’Amérique du nord au sud en tranches, en régions ( Corn Belt, Bible Belt, Tobacco Belt, Cotton Belt) . Atlanta se range dans la Sun Belt (la région du soleil) que les intellos de la Nouvelle Angleterre nomment la “région sans âme”. C’est New York à l’envers. On adore passer quelques jours à New York, on n’aimerait pas y vivre. A Atlanta, c’est le contraire. Des parents, médecins, installés à Atlanta y trouvent beaucoup d’agrément. Le charme réside peut-être dans ses collines boisées de pins et de chênes. En fait Atlanta , c’est un patchwork, une rhapsodie, de villages où les gens sont affables et chaleureusement hospitaliers, même s’ils n’hésitent pas à vous louer une chambre 2.000 Frs par jour pendant les J.O..Il est vrai que le breakfast est inclus ! Vous ne croiserez pas un seul habitant qui ne vous dise un grand bonjour. On vous tient la porte ouverte. On vous dit “Merci”. C’est rare par les temps qui courent.
Les grandes figures de la ville représentent bien cet esprit débonnaire et courtois : Ted Turner, feu Martin Luther King et Jimmy Carter. Il est un autre natif d’Atlanta qui fait trop parler de lui ces temps-ci, c’est Newt Gingrich, le chef de l’opposition au Congrès.
La crême des Noirs et des Blancs américains se partagent la ville en paix, laissant le chapitre à des centaines de milliers de Mexicains et à une colonie grandissante de Coréens, Vietnamiens et Chinois qui donnent à la cité des couleurs variées et une floraison de restaurants et marchés ethniques aux saveurs exotiques. S’il vous arrive de porter vos pas vers le vaste marché DeKalb aux légumes et aux fruits, vous y serez aidé par des dizaines de guides portant sur leur blouse un insigne indiquant l’une des 30 langues parlées sur le site. On n’a pas cela à Paris.
Le 19 juillet prochain le flambeu olympique arrivera. 179 pays ont annoncé leur présence avec près de 11.000 athlètes. Trois nouvelles disciplines : le “ softball” que les durs appellent le baseball pour fillettes, le football féminin et le volley de plage.
Atlanta est fière d’avoir battu Athènes dans le choix pour le centenaire des J.O. Avouons que les Grecs dans leur molesse méditerranéenne ne faisaient pas le poids devant l’engagement d’une ville entière qui avait promis d’investir plus de 7 milliards de francs pour l’occasion, dont un stade olympique de 85.000 places, qui, les Jeux terminés, servira aux Braves, dont aussi l’organisation d’un festival “Carrefours du Sud” de la musique, de la danse et de l’artisanat, dans un amphi de mllle places, chaque jour de midi à minuit. Sur le programme j’ai vu une liste impressionnante d’expositions et de séances théatrales qui seront proposées dès le 4 juillet, fête nationale ( Indépendance des Etats Unis d’Amérique). J’ai noté que dans les 5 thèmes artistiques retenus évoquant les 5 passions de l’homme, c’est Rodin et son célèbre “ Baiser” qui ont été choisis pour célébrer l’Amour.
Demain nous aborderons l’ Alaska avec le soleil de 3h du matin à 1h du matin.

B e r n i e
Atlanta le 4 juin 1996


La Cité de l’Amour fraternel
C’est ainsi que William Penn a nommé la ville qu’il a fondée il y a 3 siècles dans ce site superbe au fond de l’estuaire du Delaware à 180 Km au sud de New York : Philadelphie.
C’est là que le 4 juillet 1776 fut déclarée l’indépendance des Etats Unis d’Amérique.
Et c’est dans le Palais de l’Indépendance ( Independence Hall) que cette semaine nous avons pu participé à une partie d’une conférence unique dans les annales de la démocratie .
Le thème : Coalition pour la Jeunesse . L’organisateur : Colin Powell, l’homme de la Guerre du Golfe. Il avait refusé de se présenter à la Présidence. Mais il a décidé de consacrer le reste de sa vie au quart-monde des Etats Unis, plutôt aux jeunes laissés pour compte, aux adolescents exclus du “rêve américain”.
Dans son allocution liminaire il a précisé : “ Ou bien nous reinsérons ces cinq millions de jeunes dans le tissu social, ou c’en est fait de notre nation dans quinze ans ! “ .
Exceptionnelle l’attention qu’il a retenue dans tout le pays et à tous las niveaux pour le lancement de cette croisade.
Pour ne citer que les personnalités qui s’étaient déplacées à son appel, se trouvaient réunis sous le même toit : Bill et Hilary Clinton, Al Gore, Jimmy Carter, Gerald Ford, George et Barbara Bush, Nancy Reagan, représentant son mari immobilisé en Californie par la maladie . De nombreuses vedettes de la télé et de l’écran, des centaines de PDG de firmes importantes telles que Coca-Cola, McDonald, 3 M , Ford , Motorola , plus de la moitié des Gouverneurs des 50 Etats, une centaine de maires d’ agglomérations importantes, des champions de fott-ball et de base-ball, des représentants des diverses églises et . . . . les secrétaires généraux de tous les syndicats. Tous présents avec des propositions concrètes.
“ C’est moins votre argent que votre temps qu’il nous faut ! “ précisa Bill Clinton. “ Finies les querelles de clocher, foin des diusputes partisanes, oubliées les chamailleries idéologiques, “ reprit G.Bush.
Et bien que n’ayant assisté qu’aux deux premières séances, je puis dire que le courant est passé et le miracle accompli:
- d’une part plus de cent firmes ont décisé, engagements écrits à l’appui, de déléguer une partie de leur personnel , en qualité de “ tuteurs” pour alphabétiser et “ socialiser” les jeunes de s banlieues,
- des milliers de particuliers et d’organismes privés se sont engagés à former des tuteurs et à s’occuper personnellement des jeunes que ces tuteurs auront localisés.
Le maire de New York, Rudolf Juliani, a montré sur un écran de grande dimension, sur une colonne ce que coûte à la communauté un jeune “ dévoyé “ au cours de sa vie : 5 millions de francs.En synopse il a aligné le coût d’une médiation: 10 heures de temps et cent francs par semaine par adolescent.
A la suite de quoi chaque volontaire, grâce à un système électronique, a pu , de sa place, faire apparaître sur un autre écran juxtaposé son engagement précis et concret. J’e n ai retenu deux :
- l’Association du football newyorkais : s’engage a recruter avant l’été deux cents joueurs, en activité ou retraités, pour s’occuper des jeunes l’après-midi et les entraîner au football;
- la fédération la plus importante des syndicats américains : va déléguer, à ses frais, 2.500 permanents pour aider les jeunes délaissés à trouver soit une place d’apprenti, soit un emploi.

Mais j’y pense ! Ce matin sur TV5 dans ma chambre d’hôtel, je voyais à la télé les premiers débats pour la prochaine campagne des législatives. Dérisoire ! Tout le monde se dispute, s’invective, s’acharne à discréditer l’adversaire, syndicats en tête .
Et si justement à l’occasion de cette campagne , la France faisait sa “ révolution “ et retroussait ses manches pour oeuvrer de concerts, au lieu de laisser le monde politique et syndical se discréditer. Quel bel exemple ce serait pour la jeunesse !
Dommage qu’il n’ y ait pas de Philadelphie chez nous !

B e r n i e

Croquer l’ AMERICAIN DANS TOUS SES ETATS en 1 h. peut sembler ressortir à la gageure. En effet qui ne connaît pas d’Américain, qui n’a pas son qualificatif personnel sur l’Amérique ? Qui n’a pas scellé son jugement ?Cependant si décrire des gens aussi variés que les Européens , en une séance , est tâche impossible, l’entreprise est plus aisée lorsqu’il s’agit des habitants des Etats Unis d’Amérique du Nord, car la standardisation a fait son oeuvre.
Souvent pour aider mon étude , j’ai questionné des Français: Que pensez-vous des Américains ? Et souvent les réponses se sont trouvées diamétralement opposées. J’ai pratiqué le même jeu outre-Atlantique: Que pensez-vous des Français ? et obtenu les mêmes résultats, tout aussi contradictoires.
Le verdict humain est souvent hâtif et la plupart du temps subjectif. On a pour résumer affaire à 2 catégories de juges :
- ceux qui acceptent la VANITÉ possible de leur jugement et
- ceux qui , entêtés de nature, formeront un jugement définitif.
Ceux-là, les premiers, sont des gens intelligents, c’est à dire relativisant leurs concepts, toujours prêts à se remettre en question, désireux d’apprendre, soucieux de corriger éventuellement leurs impressions.
Ceux-ci, gonflés de superbe et de morgue, aussi fats qu’outrecuidants ont “classé” les choses et les êtres une fois pour toutes, et camperont sur leur suffisance.
VOUS qui êtes venus ce soir faîtes de toute évidence partie du 1er groupe. Non que vous n’ayiez jamais formé d’opinion sur les Américains, mais , curieux d’apprendre, vous restez ouverts à toute information qui peut faciliter une meilleure compréhension.
En préparant ma causerie ( et je souhaite qu’elle serve de base à vos questions) je me suis trouvé devant une alternative, voire un dilemme, et je parierais que chez vous demain matin , ce sera également votre cas. POURQUOI ?
C’est que nous sommes en France plus qu’ailleurs BOMBARDÉS en permanence par le 1er POUVOIR des temps modernes: le pouvoir médiatique. Or tout bombardement fait des victimes et il nous faut bien constater que ce qu’on pourrait appeler LA PENSEE UNIQUE est diligemment inexorablement, impitoyablement distillée à la télévision et dans la presse.
Résumons : il est de bon ton chez une grande partie des intellectuels ou chez nos grouvernants actuels de vilipender l’Amérique , ou de la critiquer négativement. Dès qu’il s’agit des USA, les jugements sont téméraires, les généralisations abusives et les contrevérités abondantes.
J’entendais hier matin à la radio un honorable député de notre Assemblée Nationale, rentrant ( c’était son premier contact avec le nouveau monde ) d’un séjour d’une semaine en Floride dauber sur le complexe d’attractions d’Orlando et rendre un verdict défintif sur la “puérilité “ des Américains. Ses préjugés l’avaient empêché de voir , outre la fonction ludique, la 1ère qualité de DisneyWorld ou EPCOT : la qualité extraordinaire du complexe : la perfection dans l’organisation.
A QUI SE FIER ?

Cent fois depuis 1955 , j’ai séjourné outre-Atlantique. J’y ai des enfants et des petits-enfants. J’y ai enseigné . J’ai ma carte de SECUrité (2)sociale ( une contrevérité, parmi d’autres, ressassée sur les media = il n’y a pas de SECU en Amérique ).
Mais je reste lucide. Et comme je pense bien connaître le pays, ses habitants, son système, je me veux objectif .
Avez-vs noté que les USA sont le seul pays au monde où l’on donne, ici comme là-bas, aux habitants le nom du continent. Un Maya, un quetchua, un guarani, un patagon : tous ces gens sont américains et pourtant on les nomme Mexicain,Péruvien,Paraguayen ou Argentin? Tandis qu’on appelle un New-Yorkais: Américain.
Une autre caractéristique: les USA sont le seul pays au monde à ne pas avoir de langue officielle.
Le nom AMERIQUE, pour ceux que cela intéresse, vient de l’un des découvreurs du Nouveau Monde : AMERIGO Vespucci. C’était un Florentin, d’abord au service de l’Espagne, puis du Portugal et cela remonte au XVème siècle.
Autre notion ( souvent méconnue) les USA comportent 50 Etats (Alaska est le 49ème, Hawaï le 50ème ) Et pour vous faire toucher du doigt combien l’histoire de ce pays est récente, je vous dirai que lorsque j’ai effectué ma découverte personnelle des USA, il n’y avait encore que 49 Etats, puisque Hawaï n’en fait partie que depuis 1959. La fabuleuse Californie ( actuellement 3ème Etat de l’Union, en voie de devenir le 1er Etat au XXIème s. et qui sera aussi hispanique et asisatique qu’anglosaxonne ) n’existait pas il y a 150 ans .
Des mauvaises langues disent qu’ISRAEL est le 51ème Etat. Médisance, mais remarquez , ce n’est pas de la calomnie car sans les USA l’Etat d’Israël n’existerait pas . J’ajouterai pour l’anecdote qu’en 1945 la SICILE a sollicité son intégration aux USA. Rome et Washington n’ont pas endossé ce voeu. Cela ferait donc 52 Etats et pour faire bonne mesure, disons qu’en cette première année du 3ème millénaire on pourrait ajouter un 53ème Etat aux USA : l’Etat de Grâce.(*)
L’AMERIQUE, c’est le pays des superlatifs : du plus grand au plus petit, rien n’est à la mesure du reste du monde, et cela fait des envieux .
C’est aussi le seul pays du monde où TOUS les citoyens revendiquent leur nationalité. Tous se disent Américains et sont fiers de l’être. C’est le seul pays où le PATRIOTISME va de soi. ( alors que le Français, révolutionnaire-démolisseur de nature critique toujours son pays, même (et c’est plus grave ) à l’étranger. Ce qui est fort désolant. J’étais cette semaine dans l’Archipel du Cap Vert au moment où se préparaient les élections ( ts les 5 ans ). Les 4 partis en présence faisaient campagne active. Alors qu’une demi-douzaine de jeunes affichaient des slogans électoraux avec force peintures rouge, verte et jaune sur le mur de cloture d’une propriété de la capitale, PRAIA, j’entendis un couple de Français, derriere moi qui disait à l’un de ses amis capverdien: “ Vous avez de la chance ici , ce n’est pas chez nous qu’on aurait le droit d’étaler ainsi la peinture ! “
Ce que je souhaite exprimer ce soir, on ne l’entend pas à la radio pas + qu’on ne le voit à la télé, et si je vous paraîs négatif, voire pessimiste, vous me direz tout à l’heure votre réaction.
Pendant 30 ans, curieux de découvrir, pour tenter de comprendre, cet âne bicéphale de Nietsche. C’est dans Ainsi parlait Zarathoustra : cet âne dont les têtes sont 2 pôles se perdant dans un même ciel : l’une (3)dans les brouillards de l’ UTOPIE marxiste, l’autre dans les nuages du REVE américain “ . Pendant 30 ans donc et parlant anglais et russe, j’ai fait la navette entre l’URSS et les USA. . . J’aurais pu conclure avec colère mais pertinence, puisqu’à mon 25ème séjours en URSS, j’ai été expulsé, sans motif, avec une interdiction de séjour qui est restée en vigueur pendant 17 ans c’est à dire jusqu’à l’évaporation de l’ URSS en 1991. Non, je souhaitais seulement étudiér l’ UTOPIE de l’est et le REVE de l’ouest en constatant un PARADOXE , l’ antilogie suivante : d’une part l’ AMERIQUE : un pays dont la société a pour base originelle: la RELIGION, un pays fondé sur la Bible (hôtels, cours de justice, vs verrez après-demain samedi, lors de l’intronisation du nouveau Président), un pays où 90% des Américains affirment croire en Dieu, mais un pays où sur ces 90% la plupart vivent en MATERIALISTES.
d’autre part l’ex-URSS: assise établie en 1917 sur l’ ATHEISME, alors que 90% de ses habitants sont profondément religieux et qui plus est rituellement chrétiens. Digression philologique en prenant l’origine des 2 langues: en anglais, qu’il soit britannique ou américain le mot PEASANT ( paysan) est étymologiquement un “ païen” alors qu’
en russe PAYSAN se dit “ ÍÂÒÚ¸ˇÌËÌ “ ( = chrétien)
Pour + ample information, voir le cours de philologie, organisé par l’Accueil.
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Il y a 3 moyens radicaux pour découvrir et connaître un peuple :
- manger à sa table ( et partager ce qu’il mange bien entendu )
- apprendre et parler sa langue, voire s’nitier à la créolistique
- fréquenter ses marchés , ses églises et ses temples.( qui sont des centres privilégiés de contacts plurilingues.
Une simple différence syntaxique entre la langue française et la langue anglo-ricaine peut éclairer ce qu’est l’ AMERIQUE, pour la mieux comprendre:
“Les Etats-Unis d’Amérique SONT un grand pays<>The USA IS a great country”. Ce seul singulier explique une facette de l’ homo americanus =PATRIOTISME ( un sentiment oublié depuis longtemps chez nous) EX: défilé à NYC à la fin de la guerre du Golfe ( y compris la légion étrangère) avec les généraux impliqués dont le futur Ministre des Aff.Etr. Collin Powell ( petits drapeaux payants $1 ) Blancs, jaunes et noirs confondus .

Je voudrais pour étayer ma thèse préciser :
1 mot d’histoire: qui éclarera l’action
avant d’ expliquer la philosophie qui soustend cette action
et pour enfin définir ce qu’est l’Américain ds ses 3 représentants: homme, femme, enfant.

UN MOT d’HISTOIRE: rassurez-vous elle est courte
Bien sûr l’Amérique avait été découverte avant Christ.Colomb, mais le secret avait été bien gardé Tout commence au XVIIème s. et si je donne cette précision, c’est que la vie aux USA en 2001 est toujours nimbée de cette originalité, elle est la suite logique de ces premiers balbutiements historiques
1558 Elizabeth relance l’anglicanisme Barbe Bleue son père.
L’Angleterre est alors divisée en 3 groupes :
- catholiques romains ( l’Eglise possédait avant la Réforme 2/3 du pays et qu’on cesse de nous rebattre les oreilles avec cette pseudo-raison qui serait le divorce du roi.
- catholiques anglais . L’Eglise cathol.anglaise est Religion d’Etat. La seule qui a droit de cité
- les protestants, qui pensent que la Réforme d’Henry VIII, pas assez radicale. On les appelera “ puritains “ .
(4) Brimés, voire persécutés, PROTESTANTS et RC s’exilent et traversent l’Atlantique pour en finir avec l’ INTOLERANCE ( 1620) NB En arrivant au Nouveau Monde ces Puritains deviennent eux-mêmes INTOLERANTS ( Sorcières de Salem, McCartysme Cf Arthur Miller Crucible ,ils le sont restés Cf JFK 3 causes de son assassinat était: 1er - Catholique (les autres égalité des Blancs et Noirs et la 3ème mise en prison du Sec Gen Synd.Acie

Quoi qu’il en soit l’ AMERIQUE naît d’un refus de l’Europe, même si des mauvaises langues chez nous disent que les USA = dépotoir de l’Europe ( cf l’Australie )

Digression : 3 courants d’émigration d’abord au départ de l’Europe, plus tard de l’Asie
- 1 - religieux : puritains, Catholiques, juifs ( Hitler, Staline)
- 2 - Economique : irlandais, bretons, espagnols, scandinaves, italiens (du sud de la botte)
- 3 - politique : allemandss/nazis, russes s/Staline, chinois s/Mao, Vietnam/Ho Chi Mi

1ère caractéristique de l’Américain : PURITANISME , c’est le ferment premier de l’ Américanisme.
L’AMERIQUE ( USA) = terre promise . Refuge de ts les mécontents COURAGEUX
de ts les exclus de l’Europe ( Cf le socle de la statue de la Liberté )
Pour tous la vérité est nette = en Amérique tout est possible.
A noter que ts ceux qui débarquent sont persuadés qu’ ils sont des JUSTES, qui fuient le monde des MAUVAIS ( ce manichéisme sera le germe de l’isolationisme à venir)
Cf. doctrine MONROE ( 1820) la terre est divisée en 2 hémisphéres: l’hémisphère américain( Cuba incl.) Cf le traité de Tordesillas ( 1506) où le Pape Alexandre VI, un Borgia, donc un Espagnol, donc favorable à l’Espagne , qui avait coupé le monde occidental en 2 du Pôle N au Pôle S ( ouest aux Espagnols, l’Est aux Portugais).
Le Prés. James MONROE (5ème) : le monde américain de l’Alaska à la Terre de Feu
Pour que les Américains interviennent ds les affaires de l’Europe en 1918 - 1944 Woodrow Wilson ( 1917) et F.D.R. ( 1942) parlent de CROISADE.
De même pour le VietNam > lutte contre le péril rouge (le MAL) Cf Reagan s/URSS
“ pour la Corée > lutte contre la Chine maoïste
“ pour la Guerre du Golfe > pour réparer un tort
“ pour le Kosovo > contre un génocide

Ce qui nous amène à la 2nde caractéristique de l’ Amérique = le BIBLISME
> le biblisme social. Les vertus sociales + philanthropie : bases du Credo américain. D’où le foisonnement des sectes qui propagent le MYTHE de la TERRE PROMISE.
Aux USA : politique et religion sont d’accord. BIBLE = point de convergence.
Digression : Si le 1er reproche inconscient de la pensée unique européenne mais surtout française envers les USA, c’est qu’elle s’est constitué de va-nu-pieds, de gens sans titres, sans noblesse, sans grades ni diplômes,etc., le 2nd reproche c’ est son essence religieuse.
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Quelles sont les 4 croyances fondamentales de l’Américain :
1- AMERIQUE = COSMOPOLIS FUTUR ( cité de demain) d’où la nécessité de donner l’exemple, d’exporter le modèle universel du bien, d’être le gendarme du monde (le 4ème reproche de notre vieux continent )
2ème croyance : la POLITIQUE = BrANCHE dE LA MORALE . Instituer la cité de Dieu sur terre .
3ème croy. : tous les hommes sont égaux et avec l’aide de Dieu TOUS peuvent arriver à TOUT ( Cf. l’arrière grand-mère de JFK, bonne à tout faire irlandais )
4ème croy. : AUTORITE = CHOSE NEFASTE, haïssable en soi. Les institutions qui y ont recours ( gouvernement, armée, police) sont un mal nécessaire. D’où l’importance de la notion de RESPONSABILITE INDIVIDUELLE ( c’est le 5ème reproche des tenants de la pensée unique qui ne croient qu’à un ETAT FORT, écraserait-il l’individu)

Ces 4 croyances sont la BASE de l’éducation américaine ( école, église, discours offic.) On ne peut pas comprendre les MEANDRES de la vie politique et sociale aux USA si on ne garde pas en mémoire ces 4 croyances .
Telle est en bref la PHILOSOPHIE américaine, si décriée par les promoteurs français de la pensée unique et singulièrement par les syndicats .
(5)---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Courte digression géographique pour situer le décor: 9 1/2 M de Km2 ( cf la Chine qui a 5 fois plus d’habitants ou l’Australie qui a 12 fois moins d’habitants )
Alaska et Hawaï mis à part
le N des USA est sur le parallèle de Paris/// Le S sur celui du sud-Algérien.
Miami et Assouan sont à la même latitude.
Sur le m ême parallèle : NYC MADRID NAPLES PEKIN Pop.282 M (31.12.2k)
Ethnologiquement tout comme il n’y a pas de RACE JUIVE, il n’y a pas de race américaine. Même si ( Indiens mis à part ) la base est encore anglo-saxonne, avant de devenir hispanique et ds certains états, asiatique avant 2050.
Aux U S A = ttes les races et ttes les ethnies du monde se retrouvent .
Précisons cependant que USA et GB = 2 peuples cousins. Quel humoriste : “ USA et GB = 2 pays séparés par la même langue “ . Et ceci nous permet de comprendre les atermoiements et la palinodie actuelle de nos voisins grands-bretons .
Imaginez donc 50 Etats ( après tout comme la France) AUTONOMES (c’est le 5ème grief de la pensée unique jacobine française) et pourtant VOLONTAIREMENT UNIS sous un même drapeau ( 50 étoiles , les 13 bandes blanches et rouges= les 13 premiers Etats de l’Union) ayant rédigé une CONSTITUTION EN 1776, qui est toujours la même. NB Droits de l’homme proclamés avant la France.
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Fermons cette parenthèse et voyons après le puritanisme et le biblisme, ingrédients de base de la philosophie américaine, l’ ACTION qui en découle .
A leur débarquement au XVII ème s. les premiers arrivants découvrent une sorte d’ EL DORADO ( de Paradis terrestre) Le penseur de l’intelligentsia américaine est J.J.Rousseau ( 1712-78) et ce, depuis la création de l’Union en 1776 jusqu’à ce jour. Dès leur arrivée les immigrants s’emparent de richesses qu’ils trouvent sur place = dons de Dieu, à consommer tout de suite. Et ce reflexe devant l’abondance préfigure le succès futur du CREDIT.
Contrairement à l’idée reçue les Américains n’ont pas eu grande difficulté pour conquérir le pays. La conquête a obéi à la loi du moindre effort. D’où l’idéal de CONFORT qui a toujours animé l’Américain.
2 MOTS SUR Le WESTERN : une fable que les Américains racontent depuis 200 ans et un mythe auquel ont succombé des générations d’Européens. Définition du terme FRONTIERE= non comme chez nous LIMITE entre 2 nations, mais limite entre terre colonisée et terra incognita. C’est une autre facette de la vision manichéenne du monde diffusée par le WESTERN = les BONS et les MECHANTS.
BONS: sheriff, homme de loi, le pasteur MECHANTS: cowboys,indiens, truands,
( Bobby de la série TV “ Dallas “ ( J.R. de la série “ Dallas “
Avant 1960 les Noirs étaient du camp des méchants. Depuis JFK ils ne sont plus appelés “ NOIRS”, mais Africains-Américains et font partie des Bons. Cf P.C.
Noeud de l’histoire du western = profit, magot ( troupeau,territoire,pépites d’or,puits pétrol)
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De cette facilité de la conquête ( à l’époque des pionniers) résultent plusieurs traits de caractère du Yankee de l’an 2001: (a)sens du confort (b) goût de l’abondance (c) idée que l’abondance est toujours possible (d) certitude que cette abondance est inépuisable, ce qui conduit au GASPILLAGE * poubelles de NYC, mais doggy bags, non les reliefs du repas, mais le trop. * NY TIMES sunday issue: 80% de pub, 250 pages= 7 hectares de forêt canadienne. * Electricité: tout reste allumé nuit et jour. Les phares de voiture s’allument quand on met le contact .
A noter que le PURITANISME a besoin d’éclater, ainsi le gangster légitime la violence ( port d’arme - 2ème amendement à la Constitution) D’où la publicité donnée aux scandales ( Watergate Nixon, Monicagate Clinton,etc.) Le hors-la -loi du WESTERN + le scandale rendent aux Puritains le puritanisme supportable.Ils sont l’exception qui confirment la règle.
Transposons la situation du “ pionnier” au XXème s., c’est le G.I., le BOY. Le pionnier a repoussé un ennemi inexistant. Le G.I. ne participe qu’à des guerres gagnées d’avance. Si l’adversaire, par hasard , ne s’écroule pas TOUT DE SUITE sous les coups du rouleau compresseur qu’est l’US ARMY, le G.I. ne comprend plus. Il s’assied dans son trou, pleure, se drogue et fait une dépression. Pourquoi y-a-t-il tant de films (6)américains s/VietNam ( Apocalypse Now ), la motivation est évidente= besoin d’exorcisme .
Notons en passant que l’Amérique se révèle - compatissante, tolérante et généreuse à l’endroit des ennemis qui s’avouent vaincus ( Allemagne, Japon, URSS de la guerre froid)
- mais qu’elle garde une rancune tenace envers ceux qui ont résisté : Cuba, VietNam, Corée du Nord .
La défaite la plus cinglante: le VIETNAM = abattement visible partout. Aussi l’Amérique a-t-elle cherché à EXORCISER cette défaite par 5 victoires militaires: 1/la Grenade (île de Ré) > queue devant les bureaux de recrutement 2/ Panama 3/ Tempête du Désert 4/ Haïti 5/ Kosovo ( mais là-bas les Boys n’ont pas mis pied à terre + hélico Apaches)
Et maintenant il n e f a u t p l u s d e m o r t s dans les rangs US.(1918:+ de morts que ds ttes
Pour le service de la vérité il faut préciser que dans toute leur histoire, les USA n’ont toujours fait la guerre qu’à contre-coeur ( un peu comme les Chinois en orient) alors que Allemands , Russes et Japonais ont fait de la guerre un sport national . Les Américains sont intrinséquement ANTIMILITARISTes, non par peur du combat ou de la violence, mais parce qu’ils détestent l’AUTORITÉ.
NB Il y a 225 ans le principal reproche fait au roi George III et qui a occasioné la Révolution américaine, c’est le maintient de troupes dans les Colonies américaines en temps de paix.******************************************************************************
Une fois esquissés les stimulants de l’ ACTION ( Puritanisme, biblisme ), venons en au produit de cette philosophie = l’HOMO AMERICANUS.
1ère caractèristique: JEUNESSE ( la jeunesse de l’Amérique est sa plus vieille tradition. Elle dure depuis 3 siècles ) Les Américains naissent jeunes et le demeurent jusqu’à la mort. Une des facettes de cette jeunesse : la NAIVETÉ (cf. visa waiver ) Une sorte d’immaturité qui implique quelques inconvénients, mais tellement d’avantages. C’est là le tropisme auquel succombent les jeunes du monde entier . Une naïveté qui donne souvent au diplômate américain des gros sabots . Roosevelt a vraiment cru Staline à Téhéran et à Yalta en 1941. Truman en 1945 a vraiment cru que la bonne volonté et une dose de générosité pouvaient trouver une solution à tous les conflits. C’est pourquoi il a relevé de ses fonctions en Corée le Général MacArthur quand, ayant l’avantrage, celui-ci avait voulu en finir avec la péninsule. Jimmy Carter a vraiment cru Bejnev en 1978, juste avant que celui-ci n’envahisse l’Afghanistan. Après tout on a fait le même reproche à Chamberlain et à Daladier au retour de Munich. Mais comble de la naïveté, la liberté de l’information est telle aux USA que l’URSS avait réussi à “planter” une taupe ( Alger Hiss) dans les plus hautes sphères de Washington. Et là achoppe le 6ème grief de la pensée unique française lorsqu’elle reproche aux USA las actions de la CIA. Washington surveille le monde, devenu petite planète, car personne d’autre ne peut le faire à sa place. Imaginez que notre monde tombe sous la coupe d’un communiste impénitent, d’un néo-nazi , d’un intégriste islamique, d’un terroriste du genre ben Laden. Les USA sont peut-être un GEANT, mais un géant réticent. Dans le monde actuel il n’y a plus de choix entre le bien et le mal, mais entre un moindre mal et un mal bien pire .
Autre facette de la jeunesse: la MOBILITÉ Il n’est pas rare qu’un Américain change de métier ou de résidence comme nous changeons de voiture en France ( ex. Bob,Princeton,Yale,Harvard ) L’AMéricain voyage beaucoup, visite tout et . . . ne voit rien , ou plutôt il ne voyage pas, il “ F A I T ( does ). Un Texan, mon voisin de table à Pékin en mai 99, me confia qu’en 1 semaine il avait fait le Japon, la Corée et la Chine. Je lui demandai quand il viendrait nous voir en France. “ C’est prévu pour le weekend de Thanksgiving- Nous sommes inscrits pour un Tour d’Europe ( France, Angleterre et ITalie) On passera vous voir “ . Autre anecdote s/ leur naïveté, voire leur manque de culture . ACROPOLE “ Peach, my favorite color !” City father Coutances, chargé par le Conseil Général de la Manche de l’accueil des visiteurs anglophones ( à la suite du JOUR J vous imaginez le nombre de trouristes américains) Cathédrale . Rouen ( ex-G.I. et son épouse ). . . Cette mobilité, cette précipitation a d’ailleurs donné naissance à des antidotes verbaux courants aux USA: “Don’t panic! Relax! Take it easy ! JEUNESSE NAIVETE MOBILITE
Autre aspect : COURAGE OBSTINÉ C’est pourquoi aux USA on juge les gens sur leur AMBITION ( Al Capone, Dillinger, Lucky Luciano, Bonnie& Clyde provoquent outre-Atlantique de l’admiration; leur seul tort ayant été de prendre un raccourci vers la fortune ). Pour nombre d’ Américains, ces criminels de haut-vol sont la réplique exacte, sur le (7)mauvais versant , des Ford et autres Rockefeller.
Quoi qu’il en soit l’attitude américaine est DYNAMIQUE.
En France : on juge les gens par exemple sur les diplômes i.e. sur l’ambition passée. Notre pays est vieux par rapport à la;jeune Amérique ( les décorations aux anciens ouvriers font rire les Américains) L’Américain a toujours un DEFI ( a challenge), un grand projet, ce qui de nos jours manque à la plupart des jeunes Français .
Si le taux de chômage n’a jamais été aussi bas aux USA, c’est que l’Américain reste volontaire et enthousiaste, qu’il ne rechigne pas à la tâche, serait-elle un temps au dessous de ses moyens. Il ne veut compter que sur lui-même.
Jamais vous n’entendrez un Américain avouer qu’il n’a pas les moyens - qu’il est pauvre. On admire les riches, on ne les envie pas. On veut les imiter ( cf. voiture de luxe ds la rue) D’où sur le plan lexical les euphémismes: indigent > underprivileged , pays sous développés > developing countries. Pauvreté reste un mot tabou, tout comme âgé ou malade. Car pauvre, âgé ou malade, chez les matérialistes, c’est l’échec du veau d’or. On est mal vu par le Ciel. On ne s’en vante pas . Le comble de la pauvreté, de la maladie, de la vieillesse, c’est la MORT .
TOP JOB Entreprise de pompes funèbres : leur façon d’accomoder les restes n’est pas du goût des Français. Pub : “ Ne gardez pas vos chers défunts chez vous, confiez les à un spécialiste” = le MORTICIAN. Un haut personnage ( dans l’échelle des revenus)NB Cf Quebec sur le NET : “ cliquez avant de claquer “ Dès le décès, vous appelez le mortician:
- il arrive dans la minute:
- orne d’un ruban le bouton de sonnette de la maison ( ruban blanc pr un enfant, noir et blanc pour un adolescent, noir pour un adulte )
- il fait ensuite transporter l’ INTERESSE ( si je puis dire ) au Funeral Home (= sorte d’entrepôt mortuaire “ A Home from Home “ ) qui avec ses volets fermés= maison close.
A Davenport, Iowa , elle est située à côté de FUNERAL CHURCH,INC. Toujours élégante. AIR CON ( cf. prospectus) : avantage inappréciable pour un mort craignant les écarts de température .
Devise de la maison : You die, we do the rest ( 2 sens )
Portail à la grecque . Inscription “ Pour les livraisons, utilisez la porte de derrière “.
Autre devise: “ L’essayer, c’est l’adopter “ ou “ Pourquoi vs trainer ainsi lamentablement dans l’existence, alors que nous pouvons tout arranger “ .
- à la maison la famille s’arrange pour que le décès soit aussi peu apparent que possible= defunt sur le lit ou canapé ds sa robe de chambre si c’est un homme, en négligé pr femme
Inutile de se mettre en noir pour la cérémonie. Au Funeral home le MORTICIAN lui fait une toilette de vieille coquette ( noircit les cils, les sourcils, carmine les lèvres, farde les joues. Aux femmes qqf. une permanente ( au fond indiqué pr l’éternité ) Un MORTICIEN, soucieux de ses intérêts, fournit aux défunts costumes qui n’ont qu’un devant. Pour le demi deuil sans doute. A beaucoup ces IN-complets-vestons leur donnent froid ds le dos. ENFIN Cette médaille sans revers leur permet de “ plastronner “ à demi-tarif .
Les cimetières appartiennent souvent aux morticians de haut vol.Certains en ont 40 ou 50, organisés d’après les principes des magasins à succursales multiples.
- Visité celui de FORET LAWN à L.A. : 300 arpents de magnifiques pelouses décorées d’”arbres de Noël , quand c’est la saison, somptueux avec boules multicolores et banderoles éclatantes. Des haut-parleurs déversent de funèbres mélopées .

Aux USA matérialistes, la conquête du $ est un sport. On n’amasse pas. On gagne pour dépenser . 3 preuves : CREDIT GASPI GENEROSITE
La cristalisation de cette originalité on la découvre dans le NEVADA ( Reno, Las Vegas)
Fortunes et ruines y sont quotidiennes ( appareils à sous, bandits manchots ds chambres, airports, salle de bain, free drinks ), mais la prodigalité est telle qu’un joueur se retitant sans le sou, donne sa montre en or au croupier. Cette même générosité et cette même ambition de démocratisation du luxe est à l’origine d’idées telles que le PLAN MARSHALL, le PEACE CORPS de JFK, etc.

Vous avez retenu : naïveté , mobilité , générosité
Un autre trait : l’instinct grégaire ( neighborliness ) Dans le domaine social = prolifération des CLUBS. Il y a des CLUBS de tout . même le Club des SANS-CLUB.
Qu’est-ce qu’un club,, pour un Américain à mon avis: l’antidote de la non-communication entre les êtres ( peut-être due à l’hyper SPECIALISATION qui , bien sûr est une sorte (8)d’appauvrissement du niveau culturel) CLUB = aussi le remède contre la claustrophobie.
L’ Américain est claustrophobe. C’est lui qui a inventé les bureaux-paysages.
Chez lui, pas de haie, pas de murs pour séparer les maisons
à l’intérieur, pas de portes pour séparer les pièces de la maison ( on ne ferme jamais à clé la porte des toilettes ) A l’extérieur pas de jardins, pas de fleurs. La création d’un jardin = oeuvre de longue haleine et d’amour. L’ Américain est trop mobile ( et les fleurs ça ne produit pas de $$) Résultat les fleuristes font FLORÈs.
Les FLEURS, bonne transition pour passer à la FEMME AMERICAINE = base de la société américaine. Dès le lycée elle a ses actions en bourse. Adulte :
- elle gère seule le budget familial, - elle préside à l’éducation des enfants - elle monopolise le téléphone - elle dispose de l’automobile ( définition du piéton américain)
Très ambitieuse, mais comme son mari elle est prodigue.
Elle passe des heures et dépense une fortune chez le “ beautician “, elle fréquente l’institut à maigrir des hanches, l’institut à rajeunir, l’institut à développer les seins. Elle est assidue chez le psychiâtre , le psychologue , le p^sychanalyste. Si elle n’a pas de psy attitré, on la prendrait pour une folle .
Elle est gâtée, qqf égoïste, souvent agressive, insatisfaite = malheureuse.
2/3 de nos filles mariées à US, je frémirais si un seul des 3 fils avait épousé une améric.
Elle est moins féminine que la Française, s’intéresse moins à son mari, aux enfants. Elle me semble dépensière, agitée, victime de l’ennui. Elle n’a pas d’individualité. Résumons : à l’inverse du Japon, au propre comme au figuré, elle porte souvent la culotte, ne laissant à l’homme que la ceinture ( Cf figaro-ci, figaro-là)

Sous produit de l’homme et de la femme : l’ ENFANT AMERICAIN
C’est le prince blasé d’un royaume fabuleux. Il règne en despote à la maison comme à l’école ( cf. les petits empereurs chinois ). Mais il est PLUS APTE à SE DEFENDRE SEUL, et PLUS TOT dans l’existence que son homologue français.
La lutte pour la vie aux USA est impitoyable. On ne peut compter que sur soi. Alors que je jeune Français, jusqu’à un âge avancé , compte sur ses parents ( et toujours sur l’ Etat).
L’Amérique ( délaissant ses vieillards ) accorde toute sa sollicitude au jeune . Dès l’âge de 12 ans, il pourra occuper ses loisirs à des travaux rémunérés. à mi-temps ( école mi-temps) et en retirer un revenu substanciel, pour se payer études, loisirs, vêtements, voiture.
Pour vous laisser la parole je remettrai , à notre prochaine rencontre , tout un tas de détails sur la vie quotidienne et les revenus, sur les loisirs et sur les relations entre hommes et femmes, sur l’hystérie collective, sur les rapports entre Blancs et Noirs, sur les rapports entre les USA et le projet EUROPE, sur le monde du travail, les entreprises du savoir, la santé, la justice et la politique sur la recherche, l’innovation et les découvertes.
Vous pensiez connaître l’Amérique. J’ai voulu faire ressortir des TRAITS que l’on ne devine pas, pour vous faire mieux connaître ce grand pays, le tolérer et peut-être l’AIMER MIEUX.
Mon conseil : aller voir sur place.(***) Quand le dollar va avoir repris un taux plus accueillant Vous noterez que c’est un pays parmi les moins chers du monde. Personnellement je dépense là-bas, en famille , en DEUX semaines ce que nous coûte la vie en France en une semaine . Un exemple : l’essence vient d’augmenter . Elle coûte en ce mois de janvier : 1 , 50 franc le litre .

Mais surtout Méfiez-vous des dénigreurs de la pensée unique.
L’Amérique est passé à l’âge post- industriel et post- capitaliste. Alors qu’en France il faut des capitaux pour fonder une entrepriise, aux USA il faut des idées avant toute chose. La richesse est dans les têtes. Les syndicats français voient la flexibilité de l’emploi comme un mal. Aux USA cette flexibilité est un atout majeur de liberté. Il est vrai qu’aux USA on peut perdre plus facilement qu’en France son emploi, mais on en trouve un autre plus vite encore. Qui veut travailler là-bas a du travail.La liberté d’entreprendre est totale et les formalités réduites ( quinze lignes sur un seul formulaire) 60% des entrepreneurs ont moins de 40 ans.Le taux (9)maximum d’impôt sur le revenu n’excède pas 29%. Plus d’un million de nouveaux immigrants débarquent aux Etats Unis chaque année. Le niveau de vie, en termes de pouvoir d’achat, a plus que doublé depuis vingt ans. L’argent des Européens dont les investissements aux USA, grâce à la confiance, se sont multipliés par 6 entre 1980 et 1996, représente à ce jour l’équivalent de près de la moitié du PNB cumulé des pays de l’ Union européenne.Comment se fait-il que nos gouvernants ne se demandentr pas pourquoi les Français, les Européens, préfèrent investir outre-Atlantique plutôt que chez eux. Ne vous laissez pas influencer par le “ politically correct “, jouet des intellectuels de la contre-culture. Pourquoi l’Amérique collectionne-t-elle les prix Nobel dans les domaines les plus divers ?
Enseignement Aux USA que ce soit au lycée ou à l’université, l’excellence des profs n’est jamais un état de fait, c’est une quête perpétuelle. Aucun prof , aussi prestigieux soit-il, n’est assuré de sa position et sait que chaque année il doit remettre son titre en jeu car Il est noté par ses élèves. Que l’étudiant soit financièrement aisé ou non, il a accès à l’université grâce à l’emprunt qu’il remboursera , sans être stressé, sur 20 ou 30 ans. Autrement des bourses existent nombreuses et diverses qui sont accordées en fonction du mérite et des potentialités de l’étudiant et non en fonction des ressources familiales. Rares sont les Américains qui abandonnent leurs études en cours de route car tous les diplômés trouvent un emploi correspondant à leur formation. Pour accéder plus vite au diplôme, il y a 3 “ semestres” ( de 4 mois ) ds une année scolaire. Comment des locaux universitaires peuvent -ils rester inoccupés pendant 4 mois d’été en france ?
Santé On choisit sa couverture santé comme on veut. On peut adhérer au niveau que l’on souhaite aux mutuelles ( Blue Cross/ Blue Shield ) Les entreprises font bénéficier leurs employés de contrats pré-négociés entre assurance et entreprise. A moins d’attendre d’avoir un âge relativement avancé, les tarifs des assurances américaines sont plus bas que les cotisation payées par les Français . De plus, si vous n’avez pas opté pour une assurance, le système Medicare couvre les dépenses de santé des personnes âgées de 65 ans et plus. Quant à Medicaid ce système couvre les dépenses de santé des personnes appartenant à une famille disposant de revenus égaux ou inférieurs au seuil de (9)pauvreté (8.000 F./mois alors que la vie coûte moins cher qu’en France ). ET puis il existe partout des cliniques gratuites où , avec déclaration sur l’honneu r, tous les démunis sont accueillis. C’est depuis 1932 ( Franklin Roosevelt) qu’existe la SECU qui verse une retraite aux travailleurs à partir de 65 ans aux USA . En France il faudra attendre de Gaulle et 1945. Pourquoi a-t-on remercié , comme d’autres, le Prof. Montagnier, découvreur du virus du Sida qui a été incontinent accueilli aux Etats Unis ?
Insécurité urbaine Pourquoi ne pas imiter le maire républicain de New York, Rudy Giulani, qui en dix ans a éradiqué la violence urbaine. Comment ? Aucun délit , aussi minime soit-il , n’est désormais toléré Sauf l’immigration clandestine qu’il traite constructivement La seule obligation pour les immigrants est de respecter la Loi. Il a multiplié le nombre des policiers qu’il rémunère au salaire de 28.000 F par mois, pour un débutant
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Il est cependant une chose qui m’intrigue. Pour traîner mes bottes sur les 5 continents, il m’arrive souvent de rencontrer des députés, des sénateurs, des ministres, enfin des gouvernants de la République française. Je ne dis pas que je suis français. Je les regarde et les écoute.
Or j’imagine qu’ils découvrent à l’étranger, tout comme moi, des idées originales et géniales qui pourraient être adoptées chez nous.pour le bien de tous. Les tendances -démocratiques en cours aux USA sont celles qui conduisent à la “ privatisation de services gouvernementaux, dont les gens s’aperçoivent toujours davantage qu’ils servent bien plus les intérêts de leurs employés que ceux de leurs clients “. En fait l’ Amérique est un pays riche parce que le gouvernement est pauvre . Ce n’est pas le cas en France où nombre d’élus n’ont souvent comme motivation que l’espoir que se faire réélire . Pourquoi notre système reste-t-il paralysé par notre suffisance et la haute notion que nous avons de nous-mêmes.
Justice et avocats : Tout citoyen américain sait qu’il peut avoir recours à la justice et obtenir facilement, rapidement et efficacement une décision en sa faveur, si ses droits ont été bafoués. (Cf conférenbce à l’Univers. de Wisconsin) Et ce quelque soit son rang social ou sa fortune . Le coût de la défense et de saisie de la justice par la victime est nul, puisque l’avocat est rémunéré par un pourcentage convenu préalablement avec son client . D’où efficacité de l’avocat . L’Américain est un être responsable et libre. La responsabilité collective n’existe pas . De même un fonctionnaire ( assuré de son ;poste à vie ) est au service de l’individu. et de la collectivité. Il ne peut donc , comme il en signe l’engagement à son entrée en fonction, se mettre en grève.
Elections On m’a souvent demandé pourquoi les Américains ne votaient pas . Précisons d’abord que l’Américain vote à son niveau le plus proche, la ville, le comté, l’état. Si sur le plan fédéral il ne se dérange pas, c’est qu’il est content de ceux qu’il a élus au sommet. L’Américain ne s’intéresse pas à la politique. Tant que la croissance et la prospérité sont assurées - et c’est le cas depûis les années 80 - il souhaite que cela continue. Mais qu’on ne le trompe pas ! Si un Président s’avérait incompétent, si l’économie vacillait , là il prendrait son destin en main. Ce qu’attend l’Américain de son Président c’est qu’il incarne l’optimisme ( qu’il ait l’allure d’un gagnant comme Reagan, pas d’un perdant comme Carter). Qu’il incarne l’efficacité et si possible l’éthique .En fait les abstentionnistes constituent la seule vraie majorité politique. On pourrait résumer en disant qu’en Amérique , ce n’est pas l’individu qui est sous le contôle de l’Etat ( Il serait illégal à un policier, sur la route ou en ville, d’effectuer un contrôle d’identité, tant qu’on n’a pas enfreint la Loi ) C’est l’Etat ( Législatif et exécutif) qui est sous le contrôle de l’individu . Et puis l’Américain sait qu’il dispose toujours du référendum d’initiative populaire, un mode essentiel de modification des lois et des réglementations, qui tend à se généraliser. Un Soviétique ,il y a une 10aine d’années, croyant m’annoncer une vérité antiaméricaine, m’avait un jour fait remarquer qu’il était plus difficile d’entrer aux USA qu’en URSS. Je lui avais répondu qu’à tout prendre j’aimerais mieux résider dans un pays où il est difficile d’entrer que dans un pâys d’où il est difficile de sortir. Pour mettre la mesure je lui avais même annoncé, car c’est la vérité, qu’ aucun contrôle n’existe quand on sort des USA. On ne voit même pas un policier. Ce qui bien sûr n’était pas le cas en URSS, et n’est pas le cas en Russie en 2001.
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Mais point n’est besoin de paniquer . Qu’on le veuille ou non, notre continent suit l’Amérique à 5 , 10 ou 20 ans suivant le domaine. Et la richesse de l’Amérique conduit à la richesse du monde. Et puis lorsque j’entends venant de droite que l’Amérique est vulgaire et sans racines, venant de gauche qu’elle est individualiste et réputée tournée toute entière vers l’argent, je ne puis oublier ces centaines de milliers de Boys qui a deux reprises sont venus en 1918 et en 1944 , volontairement, nous aider à secouer le joug germanique. Je sens au contraire de la part de la pensée unique, souvent détentrice de la Vérité officielle et installée aux commandes de l’Etat avec des rétributions très concrètes, une sortie d’envie et de jalousie. Il y a toujours eu des gens pour cracher dans la soupe sans pour autant s’empêcher de la boire.

Au lieu de vitupérer en permanence l’Amérique, nos Gouvernants, s’ils veulent vraiment que l’Europe existe un jour - ce dont je doute à mon grand déplaisir - qu’ils proposent donc aux Chinois une collaboration franche et honnête avec l’Europe . Au moins nous ne serions plus asservis au billet vert .

Tout comme les Phéniciens, puis les Grecs, enfin Rome avec son armée,son commerce et sa culture ont fait de la Méditerranée pendant 4000 ans le centre du monde. Tout comme ces 200 dernières années , c’est l’Atlantique qui fut le centre du monde, je suis persuadé que ce XXIème s. , siècle de l’information , fera du Pacifique le centre du monde, avec à l’ouest la Chine et les petits dragons, à l’est la Californie et le Chili, et au sud un vase d’expansion énorme, l’Australie. Ajoutons donc un 54ème Etat à l’Amérique en tant qu’ UTOPIE REALISEE un ETAT d’ESPRIT
B e r n i e 18. 1 . 2001

INFO # 2 “ Une terre bénie des dieux ” (Ch.Colomb)

Avez-vous jamais remarqué que lorsqu’on dit “ Je vais en Amérique!” tout le monde comprend qu’il s’agit des Etats Unis ? Curieux, qu’alors qu’on appelle Mexicain l’habitant du Mexique, ou Brésilien, l’habitant du Brésil, on appelle Américain l’habitant des USA. C’est une marque de l’impérialisme sémantique, facette de
l’ Empire américain. Et quand on se réjouit ( ou qu’on déplore) de l’ américanisation du monde, il s’agit bien de l’hégémonie des Etats Unis d’Amérique du Nord.

C’est le navigateur florentin AMERIgo Vespucci qui , en 1507, a donné son nom à l’Amérique , en découvrant le Nouveau Monde.

Le Rève américain , presque une marque déposée, anime deux sortes d’humains. Chronologiquement les MALHEUREUX, les malchanceux, dit Y.Berger, qui pour l’une ou l’autre des 3 raisons: religieuse, économique, politique, ont émigré pour la majorité outre-Atlantique et pour d’autres outre-Pacifique, avec la certitude que là-bas TOUT est possible. Et ils n’ont pas été déçus. L’autre catégorie, c’est les JEUNES, de tous les coins de la terre, qu’ils soient de France, de Russie ou de Chine , qui , l’avouant ou pas, sont mesmérisés, attirés par le dynamisme et les perspectives d’avenir.

Nous visiterons les Studios Universal à Hollywood. C’est Carl Laemmle, un jeune Allemand, qui se sentant brimé par son père, ruiné à la Bourse, vint fonder ces studios de cinéma sur la côte du Pacifique. Adolf Zukor, orphelin hongrois, ne supportait plus son rabbin d’oncle et devint le patron de PARAMOUNT. Quant à l’autre grand du cinéma, la FOX, c’est un autre Hongrois, William Fox , qui la fonda.
HOLLYWOOD, la “ Mecque du cinéma”, selon B.Cendrars , fut le centre de la production cinématographique pendant plus d’un demi-siècle Au XIXème s. Hollywood n’était qu’un hameau de LOS ANGELES habité par les Indiens Cahuenga et Cherokee. En 1903 Mme Wilcox appela “ Hollywood” ( = le “ Houx “ , en français) les lotissements de son mari: “ . . . car je suis superstitieuse et le “ houx “ porte bonheur !”. La ville comptait alors 700 habitants, mais en décembre 1908, plusieurs sociétés cinématographiques s’unissent à Edison et à Eastman Kodak pour fonder une sorte de trust, loin de New-York, et si possible au soleil ( impératif sine qua non, à l’époque, pour le tournage des films).

C’est là qu’en 1915 Carl Laemmle, à 15 Km de Hollywood, fonde UNIVERSAL CITY. En 1990 Los Angeles comptait 12 millions d’habitants ( et 6 millions d’automobiles, la plus grosse concentration du monde), après avoir annexé Hollywood. La grande rue du lotissement Wilcox est aujourd’hui “ Hollywood Boulevard “, une petite rue longue de 32 Km.

Depuis 1965 Los Angeles a pris à Chicago le rang de 2nde ville des Etats-Unis en nombre d’habitants. Elle comprend une 40aine de “ quasi-villes”, reliées entre elles par une multitude de routes rapides ( freeways) à 6 ou 12 voies. Est-ce la préfiguration des mégalopoles du monde futur ?

Proche du Mexique, le nom original de Los Angeles est en espagnol “ Notre Dame, la Reine des Anges”
Il ne reste plus que “ des Anges = los Angeles “. Les Espagnols la fondèrent comme Mission chrétienne en 1781

La moyenne annuelle des températures: 18°C . Précipitations: 383 mm par an.

L’attrait du climat ( printemps perpétuel ), le pétrole ( découvert en 1892) et la fertilité du sol (tout y pousse) constituèrent de tout temps une attraction puissante tant pour les Américains de l’Est ou du Sud, que pour les étrangers, y compris les “ sans-papiers”. La ville compte 6 millions d’hispanophones. C’est en fait la 2nde ville espagnole du monde après Mexico.

20% de la population a un niveau social très élevé, 10% sont économiquement faibles et 70% composent la classe moyenne.
La superficie de Los Angeles est 4 fois plus étendue que l’ancien département de la Seine. Mesurant 150 Km du nord au sud et 75 Km d’est en ouest.

A part le centre historique qui comprend quelques gratte-ciel, la ville se compose de maisons particulières, presque toutes en bois comme dans le reste des Etats Unis , entourées de pelouses et jardins . B e r n i e



INFO #1 “ C’est loin , l’Amérique , maman ? Tais-toi, nage ! “

LOS ANGELES est à 12.000 Km de Tours et à 14h. d’avion ( 12h au retour grâce aux vents dominants). A 35° de latitude nord comme Alger et avec 9h de décalage sur les fuseaux ( il est 3 h. du matin quand il est midi à Paris).
Nous avons choisi AIR FRANCE pour un meilleur confort linguistique. Sans escale à l’aller, comme au retour de San Francisco.
L’Amérique, les USA, c’est la FRANCE dans 5, 10 ou 20 ans selon le domaine. 9,5 millions de Km2 comme la Chine mais avec cinq fois moins d’habitants.
C’est le pays de la démesure ( 3000 Km du N au S et 5000 Km d’E en O),mais la nature a doté le pays des sites les plus beaux et les plus impressionnants au monde. Si l’Amérique est le pays des superlatifs, la CALIFORNIE où nous débarquerons est le superlatif de l’Amérique, le royaume de l’extrême. Frontières, identités, attitudes y sont redéfinies. On y vit détaché du passé et fermement tourné vers l’avenir. On y anticipe les évolutions permanentes de la culture de masse pour les faire entrer dans les moeurs du futur. Les chercheurs d’or y perdirent la tête, les “ flower-children” s’y abandonnèrent à tous les excès des années ‘60.
La Californie, cette contrée au printemps perpétuel, est un “melting-pot” unique de cultures et d’images: les rappeurs ” body-buildés” de Venice Beach, les Cadillac roses croisées sur la Pacific Highway, le crissement métallisé des tramways de San Francisco, le parfum vanillé des pins de Carmel, le silence assourdissant de la Vallée de la Mort, vous verrez,entendrez et sentirez tout ça.
La République de Californie, à peine centenaire, est le laboratoire du rêve américain que tous les jeunes du monde caressent, un cocktail d’ingrédients physiques, sociaux et culturels, divulgués par les media dans le monde entier.
Nous avons équilibré le voyage pour, dans le minimum de temps ( partant le coût le plus réduit), vous faire découvrir, sur 3250 Km de superbes routes, les plus beaux parcs (Grand Cañon, Bryce Cañon, Zion Cañon, Yosemite, Death Valley), une réserve Navajo et son ‘Monument Valley’, l’héritage du cinéma à Hollywood,
le clinquant fabuleux d’une nuit à Las Vegas et le charme unique de la merveilleuse San Francisco que je place en tête des quatre plus belles villes du monde. Nous traverserons quatre des 50 Etats de l’ Union :
la Californie,l’Arizona, l’Utah et le Nevada.
La Californie avec ses 33 millions d’hab. produit autant de richesses que la France avec ses 62 M. Là-bas le commerce a toujours été le moteur de l’histoire. Tout engage à la consommation : le coût de la vie y est plus bas que chez nous et les gens sont ouverts et accueillants.
La Californie est l’Etat qui regroupe presque toutes les ethnies du monde et sans discrimination. On y parle toutes les langues à la maison, mais si les immigrants, qui ont adopté avec enthousiasme les us et coutumes locales, tiennent à s’exprimer en anglais, une teinture latino n’échappe à personne au point que l’espagnol est parlé à parité. Précisons que les USA n’ont pas de langue officielle et que chaque Etat jouit d’une autonomie absolue. Une nombreuse population asiatique s’y distingue également, industrieuse, notamment comme têtes de classe dans les lycées et les grandes universités.
Depuis l’automne dernier, c’est Tarzan (Arnold Schwarzenegger) qui préside aux destinées de la Californie. Il est certain qu’avec un tel nom pléonastique (“noir-noir”) les Californiens ne pouvaient pas voter “ blanc”. C’est donc ARNIE, le premier Républicain à siéger au Capitole de Sacramento, capitale de l’ Etat, qui a devancé ses 132 concurrents, en grande partie grâce à sa superbe épouse Marie Shriver du clan Kennedy. Après Batman en ‘97 (25 millions de $) et Terminator III en 2003 (30 millions),il avait de quoi payer sa campagne, mais il prouve, s’il en était besoin,avec son vice-gouverneur Cruz Bastante, ex-ouvrier agricole et de plus mexicain, qu’en Amérique TOUT EST POSSIBLE. Et après tout, il y a 2000 ans, les Romains avaient bien des oies au Capitole. Bernie

L’ Américain dans tous ses Etats

Notre avion en provenance d’Atlanta, obligé d’attendre son tour, amorçait un large virage avant d’atterrir à Chicago-O’Hare. Mon voisin, près du hublot, un yuppie (*) pur sucre, attira mon attention: “ Regardez, voici le plus haut édifice du monde!” me dit-il en me désignant, à 3.000 mètres sous nos pieds, la tour SEARS et ses 440 mètres de verticalité. Si je le conaissais, ce gratte-ciel ! J’y ai emmené des centaines de mes compatriotes depuis sa construction il y a une vingtaine d’années. Mais pouvais-je abandonner ce jeune Américain à ses illusions ? “ Savez-vous, lui dis-je, que depuis dix ans un bon tiers des plus hauts gratte-ciel du monde est construit hors des USA ? Ils sont pour la moitié en Asie. et le champion, pour l’heure, est celui des tours jumelles de la Cie Petronas que j’ai visité, en mars dernier, à Kuala Lumpur. Il mesure plus de 450 mètres de haut et ses doubles structures islamo-bouddhiques abritent plus de 70.000 Malais en col blanc.
L’avion attaquait un nouveau tour d’attente. Je ne pouvais décemment laisser Mike au bord de la dépression. “ Mais le plus phénoménal de tous ces gratte-ciel, ajoutai-je pour lui mettre un peu de baume au coeur, reste l ‘Empire State Building à New York. Non à cause de ses 102 étages et 425 mètres, mais en raison de la date de sa construction : 1931 “.
Est-ce Paul Claudel qui disait : “ Un gratte-ciel, c’est une transition brumeuse vers le Paradis “ ?
C’est que les Américains, considérant le gratte-ciel comme une “ échelle de Jacob” ont la certitude d’être les plus grands, les plus beaux, les plus vrais. Que c’est à eux que revient de “sauver le monde”. Que l’Amérique soit la terre des superlatifs, c’est indéniable. Encore faut-il ajouter que c’est aussi valable au négatif .
La croyance que Dieu a envoyé les Américains sur terre pour préparer Son royaume est fort répandue en Amérique du Nord. 92% des Américains déclarent avoir la Foi et une forte majorité pratique régulièrement. L’Amérique ayant été fondée sur la religion, les Américains se sentent investis du rôle de moralisateurs. Les étrangers qui n’ont pas eu l’occasion ( ce mois-ci il y a des A/R Paris-Boston à 1.350 Frs) de venir découvrir sur place les facettes de cette idéologie, peuvent en noter les effets dans les décisions de Washington en matière de politique étrangère. Trois exemples :
- quand l’Amérique entre en guerre, c’est au nom d’un idéal. L’ennemi n’est pas tel ou tel peuple, c’est Satan . C’est ainsi qu’ils furent si nombreux à s’engager pour libérer l’Europe du nazisme, alors qu’au sein même de ces régiments de G.I. volontaires se trouvaient nombre d’Allemands d’origine.
- lorsque s’est ouvert le rideau de fer et que s’est écroulée l’URSS, le seul fait que les Russes aient fait amende honorable , excipé de leur bonne foi contre le marxisme-léninisme et restauré ou construit des centaines d’églises et temples , a incité la générosité américaine à leur accorder des milliards de dollars, soit directement, soit par le FMI ou la Banque mondiale. Et la manne continue de tomber sur les Popov.
- le Congrès américain fortement Républicain fait sans cesse obstacle aux tentatives de Clinton de développer les rapports commerciaux des USA avec la Chine, en plaçant en préalable l’impératif respect des “ droits de l’homme “.
Sur quoi se base cette idéologie américaine et quelles caractéristiques en sont découlées : la liberté, le populisme, l’égalitarisme, l”hostilité envers toute autorité, en premier lieu l’Etat, en second lieu toute église établie, d’où la prolifération des sectes. L’Amérique a la manie de la loi. De là le côté procédurier de l’Américain. D’où la prolifération des avocats et leur succès. Et plus insidieusement d’où l’intolérance envers les minorités ethniques et le fort taux de criminalité par la détention d’armes.

(*) yuppie : jeune cadre américain dynamique et ambitieux.


T H E M Y A N K S ! (*)

Les Américains , dans le sursaut d’un enthousiasme qui caractèrise la jeunesse, car l’Amérique, serait-elle de l’Oncle Sam, sera indéfiniment jeune si j’ose user de l’euphémisme pour éviter “puérile” , vient de noter qu’elle sombrait vertigineusement dans le matérialisme et sa forme la plus populaire, l’hédonisme. Grands dieux ! Elle qui était née par la volonté du Créateur pour donner au monde des méchants l’exemple du Bien et la préfiguration du cosmopolis futur .
Je suis habitué, depuis plus de 40 ans que je fréquente ce pays par des séjours prolongés, à la naissance spontanée de mouvements charismatiques et de sectes en tout genre, mais ce mois-ci, la surprise est grande. En 1992 j’avais fortuitement assisté, mon hôtel se trouvant à proximité, à la sortie d’une réunion. Ce qui m’avait frappé, c’était l’absence de la moindre femme. Au point que j’imaginai un rassemblement d’homosexuels, fait de plus en plus anodin de ce côté-ci de l’Atlantique. Deux minutes serré dans l’ascenseur m’avaient donné l’occasion et le temps de lire le badge que portaient trois congressistes : “Promise Keepers “. Un beau programme en soi, mais plutôt vague. Ma curiosité fut vite satisfaite en questionnant l’un d’eux. C’était une réunion d’ hommes mariés souhaitant réfléchir sur leur vie et s’engager, envers leur femme, à respecter les promesses ( Promise Keepers) de mariage.
Les années avaient passé et j’en oubliai même ce énième mouvement . Jusqu’à ce jour du printemps ‘97 où je découvre que les “Promise Keepers” ont essaimé au point de réunir plus d’un million d’adhérents. Surpris, mais admiratif au fond : “ Nous nous réunissons une fois par mois dans chaque Etat et une fois par an en Congrès national, strictement entre hommes, me dit l’un d’eux, pour trouver ensemble le moyen de devenir des époux irréprochables et des bons pères !” A quand ce mouvement chez nous dans la vieille Europe ?
Pas fier hier soir, quand lors d’un programme télévisé, un commentateur, allemand je crois,a donné un classement des pays du monde sur le plan de la corruption, conclusion de 3 ans d’étude sociologique : “La France se classerait parmi les 5 derniers de la liste, juste avant l’Italie,la Chine, la Russie et le Nigeria. Les moins corrompus étant, après la Nouvelle-Zélande au 1er rang, la Suède, le Canada et Singapour.
Quand je vois l’expansion économique aux USA qui n’a cessé de se confirmer depuis 4 ans à plus de 3% par an et la diminution constante du chômage qui, fait sans précédent dans l’histoire de ce pays, est passé de 10% en 1991 à 5,6 % ce printemps-ci, je me demande si le capitalisme de marché n’est pas la formule idoine dans le nouveau monde., même si la progression des plus aisés ( 20% en 20 ans) correspond à une basse pour les moins aisés (12% ) , de la classe moyenne qui représente 80% de la population des Etats Unis.
Hier à Seattle, chez Boeing, un professeur , indien d’origine, de Washington State University a fait une digression sur le téléphone portable: il paraît qu’il perturbe les cellules cervicales au point d ‘ aggraver le cancer et d’induire la maladie d’Alzheimer. Mon voisin s’exclama : “ That man is SIK”, mais je n’ai pu deviner s’il voulait dire : “Sikh” (=adepte du sikhisme) ou “ sick “ (=cinglé ).
Le ministre des Finances des USA me semble plus inquiet que jamais, si j’en crois les réponses qu’il donne aux journalistes dès qu’il se produit en public. A quel sujet? Au sujet des faux billets de $100 qui, parait-il, inondent le monde. On estime à environ 2.000 millards de francs la valeur des billets américains mis en circulation dont près des deux tiers à l’étranger et , il y a 3 ans, l’Oncle Sam comptait pour un milliard de faux billets . En 1994 il avait été question que l’Amérique changât sa monnaie-papier ( les plus courants sont 7 billets de 1,2,5,10,20,50 et 100 dollars , tous de même couleur et de même taille ) pour virer du vert au rose. L’idée avait été vite abandonnée car le Trésor américain aurait eu à échanger entre une fois et demie et 2 fois le montant des billets émis légalement. Auriez-vous imaginé que les USA vivaient ainsi à crédit en faisant du billet vert, vrai ou faux, la monnaie mondiale de référence ? Il semble qu’une demi-mesure ait été adoptée, à savoir le remplacement du seul billet de $100, lorsqu’ils se sont aperçu des monceaux de fausses coupures de cette valeur. Mais qui pouvait ainsi falsifier aussi expertement le billet de $100 ? Des inspecteurs furent dépêchés sur les 5 continents pour investigation. La conclusion vient de tomber : la planche à billets serait en Corée du Nord, et pourquoi pas le Gouvernement de Kim Jong Il lui-même, et le canal d’écoulement serait la Russie, la Thailande et le Cambodge !!! Quant à l’organisateur,il s’agirait d’un Japonais, connu pour ses actions au sein de l’Armée rouge des terroristes nippons et voyageant avec un passeport diplomatique émis à Pyong Yang.
Une autre découverte a été faite par les inspecteurs du trésor américain : La firme suisse ayant vendu les machines à billets aux USA , a également vendu un exemplaire à la Corée du Nord et assuré l’apprentissage des machinistes.
Presque de quoi décourager les travailleurs honnêtes !

(*) “ Ah, ces Ricains !” B e r n i e

Quand figaro se fait assistante sociale


On savait qu’à l’opposé de l’Empire nippon où la femme n’a pas droit au chapitre, ici aux U.S.A. ce sont les femmes qui font la loi, qui tiennent les cordons de la bourse dans le ménage, qui disposent des actions à Wall Street , qui décident de l’éducation des enfants, en un mot, qui portent la culotte, ne laissant aux hommes que . . .la ceinture .
On savait aussi que lors d’un différent avec son mari ou son ami, la femme avait toutes les chances de gagner au tribunal.

Ce qu’on ignorait c’est ce que je viens de lire dans le New York Times.
On apprend tout d’abord que plus de 30% des femmes assassinées le sont par leur époux excédé . On y lit ensuite qu’un nouveau cours vient de voir le jour à l’Université de Nevada à l’intention des merlans inscrits dans toutes les écoles de coiffure de l’ Union, cours dont le syllabus comprend, entre autres matières , la détection des coups reçus par les épouses sur leur crâne ou leur cuir chevelu, et , par un jeu de questions discrètes appropriées, les manières de déceler les signes de violences domestiques .

L’idée fait son chemin, nous dit le journaliste au nom prédestiné , Jeffrey Stryker ( = le frappeur) , au point que plusieurs Clubs Rotary de Nouvelle Angleterre accordent des bourses d’étude aux coiffeurs qui acceptent de s’inscrire au cours universitaire en question, et que plusieurs psychothérapeutes ont porté plainte pour concurrence illégale de la part des perruquiers et testonneurs qui , faute d’études juridiques ou psychologiques , ne peuvent avoir qu’un jugement hâtif .

A tifs ? Mais c’est bien de cela qu’il s’agit .

B e r n i e
Los Angeles le 10 juin 2000





Comme de coutume la déclaration de revenu du Président des Etats-Unis d’Amérique est à la disposition de tous sur Internet, citoyens américains ou non.
En 1999 , le terme de rigueur pour la déclaration était le 16 avril 1999.
Les Clintons ont déposé leur déclaration conjointe le 13 avril.

Déclaration de Revenus

Revenus de l’année 1998 3.024.654 F
dont 1.650.000 F en intérêts sur capital
et revenus commerciaux

Montant payé en impôts fédéraux 539.706 F

Les retenues à la source ont dépassé le montant de
l’impôt dû de 25.602 F, mais au lieu d’être remboursés
ils ont préféré reporter sur 1999

A titre de comparaison les déclaration du Vice Président Al Gore et de son épouse, Tipper , laissent apparaître un revenu conjoint de 1.344.792 F et un impôt ( retenu à la source) de 317.706 F

Détail du revenu des Clinton :

Salaire annuel du Président : 1.299.520 F soit 99.980 F par mois
Intérêts sur placements 99.900 F
Dividendes 100.416 F
Crédit d’impôts 7.974 F
Revenus commerciaux 445.734 F
Gains sur capital 1.325.000 F

Déduction (100%) pour dons à oeuvres charitables 971.628 F

Les revenus commerciaux ( 445.734 F) comprennent les profits tirés de la vente des ouvrages écrits par Hillary.

Dommage que nous ne puissions bénéficier de la même transparence avec nos gouvernants français. Bernie

Les 2 candidats qui étaient en présence
2 “fils “ à papa


AL GORE

Son père Albert GORE, senior ( mort à 90 ans en 1999 )
a fait une carrière plus remarquable que George BUSH, Senior . D’origine modeste Albert GORE a été l’une des grandes - et rares - voix de gauche du Vieux Sud. Il a soutenu activement le New Deal de Franklin Roosevelt, refusé de signer le Manifeste pro-ségrégation des élus sudistes dans les années 60 et s’est élevé, dès le début, contre la guerre au VietNam.
AL GORE, vice - prés. jusqu’au 20 janvier 2001 est un baptiste croyant et pratiquant ( comme Bill Clinton ), et un époux et père 4 enfants apparemment irréprochable (pas comme Clinton ).
Sa femme , Tipper, a fait de bonnes études mais elle est restée chez elle pour élever ses enfants. Contrairement à Clinton et à George W.Bush , AL GORE est allé au VietNam, comme journaliste pour diverses publications militaires.
Brillantes études ( Sciences Po à Harvard, théologie et droit ) il a été élu à la Chambre des Représentants pour le Tennessee à 28 ans, et réélu. En 1984 il a succédé à son père au Sénat pour 2 mandats .
A été choisi en 1992 par Bill Clinton comme vice-Prez.
Orateur froid et compassé. Conscient des insuffisances sociales de son pays. Passionné des technologies nouvelles, des questions d’armement et d’environnement. Ecologiste .
Contrairement à son concurrent vainqueur, il est très au fait de la diplomatie internationale et des questions de défense. S’est beaucoup impliqué dans le dossier russe .

George W. BUSH

Elu en 1995 gouverneur du Texas, réélu en 1999. George W. s’est rendu très populaire par son aisance décontractée, les réductions d’impôts qu’il a fait voter . . . et l’application de la peine de mort dont le Texas est le champion (150 exécutions depuis son entrée en fonction le 17 janv.1995)
Etudes modestes ( dont de brèves incursions à Yale et à Harvard), il a connu des succès mitigés dans les affaires avant de se lancer dans la politique grâce aux relations et à la fortune de son père, acquise dans l’industrie pétrolière .
Le complexe militaro-industriel met beaucoup d’espoir dans son administration.
Il a réussi à échapper à la guerre au VietNam en se faisant affecter à la garde nationale au Texas, fief de sa famille.
Favorable au libéralisme économique . Il n’est pas favorable à l’avortement, à la limitation des armes à feu , à l’écologie , à la couverture médicale généralisée et à la lutte contre la pauvreté.
Ignorant crasse en politique étrangère .
Habite Crawford ( Texas ) avec sa femme Laura et leurs 2 jumelles Barbara et Jenna (19 ans ) , près de sa belle-mère Laura Welch.
Membres actifs de l’Eglise méthodiste .
Il veut simplifier le style de la Maison Blanche.
Son frère Jeb est gouverneur de Floride.
Ancien drogué, ancien alcoolique, ancien cancre, ancien séducteur, G.BUSH est un homme d’expériences .
Aux élections il a peut-être récolté moins de votes populaires que GORE ( 300.000) mais les USA sont une république fédérale et il a remporté bien plus d’Etats que Gore, IL est donc plus représentatif de l’Amérique dans sa diversité.
Bien entouré il peut être un grand Président . Quoi qu’il en soit, on a toujours le Gouvernement qu’on mérite .


















































































































































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