mercredi 19 août 2009

BIRMANIE MYANMAR

BIRMANIE, paradis infernal
Les Birmans ont tout pour être heureux et pourtant c’est la misère. La Birmanie : un peu plus grande que la France avec la moitié de sa population. Un équilibre parfait entre exportations et importations. De bonnes ressources en étain, nickel,tungstène,pierres précieuses, riz, bois de teck, mais seule la junte corrompue en profite.
400.000 soldats contre 400.000 moines. Ces moines, modèles de tolérance et de placidité, vénérés par le peuple à 90% bouddhiste. Massacrés par des prétoriens imposant l’obéissance à la pointe du fusil.
La pratique est courante dans cette sorte de circonstance : lorsque la soldatesque d’un régime totalitaire, point de mire du monde extérieur, ne veut pas se salir les mains, elle fait appel aux voyous pour la sale besogne. Ce fut le cas en Chine souvent entre 1966 et 1976, au Cambodge de 1975 à 1979. Ce fut le cas en Birmanie il y a quelques semaines.
On peut penser que des moines en robe amarante et pieds nus ne font pas le poids devant la junte sanguinaire. C’est que dans ce pays la bure est respectée et aimée. Presque tous les hommes , à un moment de leur vie, sont passés par ce stade de bonze, au point que le peuple et les moines vivent en symbiose. Les moines célèbrent les mariages, enterrent les morts, recueillent les SDF, nourrissent les orphelins.
Le régime xénophobe a tout tenté pour se faire accepter comme protecteur de la population, il a manqué son but. Ce qu’il a fait aux religieux est impardonnable. Depuis les massacres de 1988, il est voué à l’enfer ; il souffre d’un problème de recrutement. Les désertions sont massives.
Et pendant ce temps, la maladie et la malnutrition déciment une population de nature douce et hospitalière. Écoles et hôpitaux sont en ruines. Seule l’armée vit dans le confort .
« Et pourtant, nous n’avons que deux vœux, m’a dit une bonzesse au crâne rasé, vêtue de rose-bonbon : la libération de San Suu Ki et la baisse du prix des produits de première nécessité ». .
La Birmanie, isolée, se sent oubliée par le reste du monde. C’est une crise humanitaire, une cause à défendre. Il faut que les touristes y viennent. B e r n i e

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire