jeudi 20 août 2009

UK GB

Them Brits . . .
Citation d’un Anglais sur les étrangers : “ Ce n’est pas qu’ils soient méchants, ou de nature mauvaise, c’est de savoir qu’ils sont des étrangers qui les fâche tant “
Ce n’est pas de la xénophobie à vrai dire, mais de la xénopilie: ce sentiment qu’ont les Anglais de plaindre ceux qui ont le malheur de ne pas être anglais.
Il y a près de 1000 ans les Normands ont mis la pâtée aux Anglais à Hastings. Ces Normans se sont installés, ont travaillé dur, ont tout fait pour s’intégrer et tenter de faire partager aux locaux leur sagesse et leur expérience. Ils ont raté leur coup .
Les Anglais, selon leur habitude, les ont ignorés,Ils ont ignoré les farfums délicieux de leur cuisine, ont ignoré leurs vêtements inhabituels ou leur accent particulier pour, en fin de compte, à la longue transformer les envahisseurs en Anglais.
Et pour couronner le tout ils ont fait du mot NORMAN un des prénoms les plus populaires en Angleterre.
Combien de fois ai-je entendu ces réfléxions du genre , par ex.
en accueillant un beau jeune homme comme hôte-payant:
- soit Il a l’air d’un Anglais,
- soit Quel dommage qu’il ne soit pas anglais !

Un jour que je m’étais fait légèrement mordre par un âne, animal familier de mes hôtes dans le Kent, mon hôtesse m’emmena à la pharmacie pour un petit bandage désinfectant. Combien ? Gratuit, mais vous pouvez mettre 2 sous dans la boite de la RSPCA.
Voici ce que j’appelle le fair play. Une autre invention anglaise.
British subjects///Aliens
Longtemps on a servi la bière tiède dans les pubs traditionnels
De nombreux pays ont comme monnaie la LIVRE. Mais les Anglais ont la sterling.
Quant aux Ecossais ils enterrent leurs célébrités debout et à moitié pour que le haut serve de statut.
J’avais un jour à Cambridge organisé une surprise-party et invité six collègues : 2 avaient apporté la boisson, deux autres des fish-and-chips, l’un des collègues, un Ecossais avait amené son frèree.
Le lendemain, à l’église l’Ecossais était mon voisin. Lors de la quête, il a dit : “ Je suisn avec monsieur . . .”
Non croyez moi. Il vaut mieux prendre un Anglais et l’écosser sois-même.

100 fois je suis venu en grande-Bretagne. Pendant six ans j’eus des assistants britanniques

Il m’a fallu des années pour aimer l’Angleterre et admirer les Anglais.
Trois de leurs traits essentiels de caractèr que je trouve admirables
- la litote ( understatement), l’humour. Cf annexe . . . et le gazon.

Au siècle dernier, j’avais 20 ans, dans une pension de famille, sur le coup de minuit, un bruit assourdissant: s/le palier On se retrouve à 5 en pyjamas, dont 2 Français qui ne nous connaissions pas . .
Le lendemain matin à la salle à manger . . . Ces Anglais ne sont pas du tout du genre tactile .
A table les Anglais ont de bonnes manières, les Français de la bonne bouffe.
Des Anglais qui ne se connaissent pas, ne s’adressent pas la parole. ( How do you do ? ). . . sauf s’ils font la queue. Et sachez, même quand il est seul, l’Anglais forme une queue bien alignée d’une seule personne.
A bien les connaître on réalise que non seulement l’Angleterre est une île, mais tout Anglais est une île
Origine du V ( vulgarisé par W.Churchill en 1945) Bataille d’Azincourt, les ARCHERS anglais se trouvant hors de portée des flèches ennemies, montrèrent de loin leur INDEX et leur MEDIUS pour indiqueer aux Français qu’ils avaient encore les 2 doigts nécessaires au tir, doigts qui auraient été coupés s’ils avaient été faits prisonniers.
S’ils n’existaient pas il faudrait les inventer les Anglais.
Le seul point sur lequel les Anglais s’accordent parfaitement avec les Français, c’est de conduire sur la file de gauche.
NB le fascicule donné par la RAC aux Anglais venant sur le Contin.
J’ai noté que l’Anglais, filou comme peuple, est honnête comme individu. Alors que le Français, honnête comme peuple est filou comme individu.
Lorsqu’une Anglaise est habillée- voir la Reine- ce n’est plus une femme, c’est une cathédrale.
On dit qu’en Angleterre il y a 8 mois d’hiver et 4 de mauvais temps
En fait aucun pays n’est aussi différent que l’Angleterre et la France
et pourtant elles se tiennent par la Manche Bernie de Tours

Ils ont Blair dans le nez !

Tout comme Michael Gorbachev qui avait la faveur des étrangers alors que ses compatriotes l’exécraient, Tony Blair que le monde entier estime n’est rien moins que honni dans son pays.
Depuis trois jours j’ai posé la question dix fois à John Bull, qu’il soit Travailliste ou Conservateur. Or pas un seul interlocuteur n’ eut la décence de me cacher son bonheur de voir le Premier britannique , patron de Westminster depuis une décennie, lâcher les rênes. L’un a même osé: “ Bon débarras ! Et que les Palestiniens le gardent!”
T.Blair , devenu “envoyé spécial en Palestine”, est non seulement chargé de l’économie, mais aussi de la médiation entre le Hamas et le Fatah, et, qu’on se le dise, ce nouveau négociateur ne sera pas payé.
Et pourtant, qui, sinon T.Blair, avec courage et lucidité a mis fin à cette guerre séculaire entre l’Ulster et l’Eire ? Qui, sinon T.Blair, a réformé la Sécu et l’Éducation nationale au Royaume Uni ?
Pour la première fois depuis des décennies, un successeur, en l’occurrence Gordon Brown, va pouvoir bénéficier de finances saines, après dix ans de croissance économique, de confort social, de stabilité financière, d’un niveau de chômage réduit à 5%. Tout ça est passé aux oubliettes .Que le monde est ingrat Son seul tort est d’avoir cousiné avec G.W. Bush.
On peut se demander si ce peu de reconnaissance n’est pas un trait d’Albion: il en est tant à en avoir souffert, Churchill, Clément Atlee et avant eux le Duc de Wellington. C’est une tradition outre-Manche: dès qu’un homme valeureux entre à Westminster, le peuple le déteste. Et ce cynisme sadique devient implacable qui voue aux gémonies ceux qui ont tout donné à la cause.
Et Fleet Street qui se met à hurler avec les loups !
Ils ont tous Blair dans le nez et qui pis est . . . ils ne peuvent le sentir.
Bernie Londres juillet 2007

Ces « British » über alles
Avez-vous remarqué ce mardi 11 septembre que le Royaume-Uni avait reçu de nos ordonnateurs de Bruxelles l’autorisation de garder ses mesures de longueur, de capacité et de poids ancestrales et qu’il était dispensé d’adopter le système métrique ?
Quand je pense que l’Union européenne impose aux fromagers normands ses règles en matière de camembert, que les concombres des cultivateurs bataves ne doivent pas dépasser 10 millimètres de courbure , qu’il est interdit aux enfants de Constance de donner du pain rassis aux cygnes du Lac, que les pêcheurs bretons ont l’obligation de passer les fruits de mer à la douche si la distance entre le lieu de pêche et le port d’attache excède 50 kilomètres. Et voilà que le Commissaire européen donne pour raison de sa décision « le respect des traditions et de la culture » .
Il y a de toute évidence deux poids deux mesures, c’est le cas de le dire : Ne lui a-t-il pas manqué de bon sens une «once » ( 28,35 grammes , soit le 16ème de la livre anglaise qui pèse 453,59 grammes) ° .
Devant les reproches de ses collègues du continent, il tenta d’exciper de sa bonne foi en prétextant que c’est parce que le gros des échanges internationaux se fait entre la Grande Bretagne et les États-Unis , ajoutant pour couronner le tout et consacrer sa stupidité « d’ailleurs la Birmanie et le Liberia utilisent également ces mesures naturelles. » Merci, j’avais oublié ces deux Grands.

Il ignore probablement qu’outre-Atlantique la « pinte » de bière fait 47 cl alors qu’à Londres elle en fait 56, qu’un gallon d’essence à Londres fait 4,55 litres alors qu’à New York il ne fait que 3,78 litres. Et j’ai vu dans de nombreux Etats d’Amérique sur les autoroutes d’immenses panneaux conseillant aux Américains de « se mettre au système métrique » «THINK METRIC ».
Nous aussi au Moyen-Âge nous avions les pieds , les pouces et les livres. Apparemment Westminster n’est pas près d’adopter l’€uro. Visionnaire le Général qui nous disait de nous méfier de John Bull pour l’Europe Bernie (12 sept.2007)

DEMOCRATIE ! Késako ?


Dans le monde que je parcours depuis cinq lustres dans tous ses coins et recoins, pas facile sur un globe ! , tout compte fait je ne connais qu’une démocratie.
Et vous ne devinez pas dans quel pays ?
- Les U.S.A. , qu’on dit champion de la démocratie ? Que nenni ! Ce n’est pas parce que Joe Smith, citoyen lambda, peut frapper le Président Clinton sur l’épaule en disant: “ Hi , Bill !” qu’il vit en démocratie. Seuls dirigent les affaires outre-Atlantique les “lobbies” et groupes de pression. Et ce n’est pas parce que ceux-ci sont nombreux qu’ils incarnent la démocratie .
-Et Athènes l’antique, me direz-vous ! Pas davantage. Comment a-t-on pu parler, quatre siècles avant J.C. de démocratie athénienne alors que seuls 30.000 Athéniens de naissance avaient droits de cité, tenant métèques et femmes pour négligeables. Style et rhétorique mis à part, ce genre de démocratie de républiques bananières fait toujours florès en Afrique et Amérique latine.
- Et la France alors , penserez-vous, c’est bien une démocratie depuis 1789 ! Vous voulez rire. Les privilèges existent toujours. Ils sembleraient même plus exorbitants de nos jours que sous Louis XVI. Et puis peut-on parler de démocratie dans un pays où les médias font la loi, ou plutôt la pluie et le beau temps, et où le bon peuple n’a même pas de représentant près de cette oligarchie, maîtresse de la radio et de la télévision ?
Où donc, mais c’est une impression personnelle, serait-elle cent fois confirmée, se cache cette unique démocratie sur notre globe ?
A notre porte et au sein d’une monarchie . Vous avez trouvé ? Ce qui me pousse à réaliser qu’il n’est point, sur la planète Terre , deux pays aussi différents que celui auquel je pense et la France , deux pays qui pourtant se tiennent par la Manche .
Vous avez deviné! C’est la Grande Bretagne .
C’est en effet le seul pays où le respect de la liberté individuelle est un fait quotidien : le service militaire n’est pas obligatoire, la jurisprudence tient lieu de code civil, les agents de ville ne sont pas armés, et . . . les aliments ne sont pas assaisonnés.
C’est le pays où à la tête d’un cabinet fantôme, le chef de l’opposition est rémunéré par l’Etat. Qui dit mieux ?
Il y a un demi-siècle que je traîne mes bottes chez John Bull, et avec quelle délectation.Qu’importent les changements intervenus, de moeurs, d’usages imposés par la conjonture, la démocratie n’a pas varié d’un iota.
Le processus des dernières élections et le cérémonial de la passation de pouvoirs en témoignent. En Angleterre il n’y a que le Premier Ministre ( perdant) à pouvoir être expulsé de chez lui ( 10 Downing Street) dans les vingt-quatre heures.
Vous ne me croyez pas ? Allons donc à London !
B e r n i e


Le cidre
Les Bas-Normands savent-ils que ce mot nous vient de l’Ancien Testament où l’hébreux « S K R » signifie « se soûler ». Les Grecs en ont tiré « sikera » pour désigner toute boisson fermentée.
Savent-ils que c’est, au XIIème s., de la région de Lisieux et Pont Audemer que le nom de cette boisson s’est restreint au jus de pomme et que c’est de Basse-Normandie, au XVIIIème s. que le cidre a gagné toute la France. Et voici que la bonne «béchon » est en voie de se répandre dans tout l’Occident.
Quelle ne fut pas ma surprise l’autre midi dans un pub de Londres, assis au bar devant une Whitbread bitter pour un repas rapide, lorsque j’entendis mon voisin commander une pinte de Magners Original. J’ignorais l’existence de cette marque de bière. « C’est du cidre », me dit le barman, ajoutant « Ce sont les Irlandais qui font le meilleur cidre du monde. J’achète celui de C&C (Cantrell & Cockran) à Dublin. » Une déclaration propre à interloquer l’époux d’une Normande revendicatrice permanente de ses origines.
J’appris alors que la consommation de cidre en Angleterre avait cru de 35% en 2006, poussant C&C à augmenter de 270% sa production cette année . Autrefois seuls les ivrognes de Londres, paraît-il,buvaient du cidre, bon marché, qui titrait 8°. Actuellement son taux est de 4,5° et, horreur ! on le sert sur des glaçons. Les brasseurs, sensibles à la baisse de leur production, s’inquiètent, de même que les producteurs de « boissons dites mix-energetic ».
Le lendemain midi, à Windsor, je commandai une Magners Original. « Nous n’en vendons pas, me répondit le barman,mais si vous êtes amateur de bon cidre, je vous propose un Bulmers de chez Scottish & Newcastle ou le meilleur de tous un Strongbow de chez S&N, la plus grosse vente en Grande Bretagne ». J’appris alors que cette firme envisageait de s’installer en Catalogne et en Bavière !, « . . . et pourquoi pas en France », conclut-il. Il ignorait le brave homme que je fus français
Je bus ma pinte, payai les 6 € qu’elle coûtait et sortis pensif. « Y aura-t-il une société cidricole manchoise à relever le défi ? » Bernie

Perdu ? Pas pour tout le monde .


Si vos pas vous ont mené à 60 Km à l’ouest d’Aberdeen dans ce superbe paysage calédonien des Monts Cairgorm, il vous est peut-être arrivé de passer par un village pittoresque appelé “ L O S T “. Ce nom gaëllique est fort accueillant: il a le sens d’ AUBERGE. Malheureusement il y a davantage d’anglophones à fréquenter les lieux que de celtophones. Et “ LOST “ en anglais signifie “ PERDU “. Une chose est certaine, jamais , plus jamais vous ne passerez par ce village. Les touristes indélicats ont dérobé tant de fois le panneau indicateur “ Lost “ , que le Conseil Municipal a décidé de changer le nom de la commune en “ LOST FARM” (= la ferme perdue) et depuis , personne n’a volé la pancarte.
Bernie Edimbourg 10/3/04

Un maire sans pair
Londonien de naissance, quinquagénaire svelte, bronzé et dynamique, Ken LIVINGSTONE n’a pas la langue dans sa poche. C’est lui qui publiquement a récemment traité Sharon et Bush de criminels de guerre et comparé un journaliste de l’Evening Standard à un garde de camp nazi. Contre cette dernière saillie, toute Albion s’était levée, Tony Blair en tête et ce , même si le maire est membre du Parti Travailliste.
Fait remarquable il est le premier maire élu de toute l’histoire de Londres. Et le 10 juin dernier il a été réélu.
Le Premier Ministre a oublié l’écart de langage car Ken Livingstone, après avoir été dénigré, est devenu la coqueluche du pays.
Il parle certes, mais il agit aussi et si vous n’ êtes pas venu à Londres depuis le siècle dernier, vous ne reconnaîtrez pas la City.
Le maire favorise l’immigration. “ On a besoin de main d’oeuvre étrangère qualifiée !”
Pour réduire les encombrements il veut loger les nouveaux arrivants non en banlieue mais en ville.
D’où un développement phénoménal des transports en commun, en qualité comme en quantité. Il a fait appel à un connaisseur: le responsable des bus et du métro new-yorkais. Deux de nos amis qui n’avaient jamais pris le “ tube “ pour se rendre au bureau sont aujourd’hui heureux de laisser la voiture au garage. On compte, dit la Mairie, 80.000 voiturages de moins par jour dans le centre-ville. Il faut dire que Livingstone a eu l’idée d’une convaincante dissuasion: 10 € par jour et par voiture pour entrer dans le coeur de Londres.
Grâce à quelques faucons il a éradiqué la myriade de pigeons de Trafalgar Square dont les déjections défiguraient les monuments. Il a créé un journal gratuit ouvrant ses colonnes aux Londoniens et leur donnant un compte-rendu des promesses réalisées.
Mais surtout il construit à tour de bras. Des tours bien sûr mais en y dosant harmonieusement bureaux et logements. L’une de ses réalisations est le
Swiss Re Tower, que les Londoniens ont surnommé le “ Cornichon” mais que les Parisiens auraient , je parierais, appelé le Suppositoire. L’immeuble domine la City de ses 180 mètres au centre du quartier des affaires, sur la rive gauche de la Tamise. Sur la rive opposée s’élève le nouvel Hôtel de Ville semblable à un vaisseau de verre.
Dans quelques mois la construction d’une tour plus haute que la Tour Eiffel offrira des milliers de logements.
Londres a sept millions et demi d’habitants. Le Maire en prévoit dix dans une décennie, mais avant ce terme, il y aura de nouvelles élections en 2008 et il compte bien faire de Londres le site des J.O. 2012.
Allons donc à London ! B e r n i e Londres le 9 mars 2005

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